| L'Académie des Beaux-arts est l'un des cinq académies qui forment l'Institut de France. Elle s'occupe spécialement des arts du dessin, dirige les concours qui ont lieu pour les grands prix de peinture, sculpture, architecture, gravure et composition musicale, et présente au ministre des candidats pour les places de professeur aux écoles des Beaux-Arts de paris et des départements; de directeur pour l'Académie de Rome, etc. Elle nomme un secrétaire perpétuel, qui est membre de l'Académie, mais qui ne fait pas partie des sections. Avant 1848, c'était elle qui fournissait le jury d'admission aux expositions artistiques. Mazarin avait établi, en 1648, une Académie royale de peinture et de sculpture, régulièrement constituée par lettres patentes de Louis XIV en 1655. En 1671, Colbert fonda une Académie d'architecture. L'une et l'autre fut dissoute par décret du 8 août 1793. Lors de la création de l'Institut en 1795, on y forma une classe de Littérature et Beaux-arts; par arrêté du gouvernement consulaire en date du 3 pluviôse an XI (23 janvier 1803), on sépara la Classe des Beaux-Arts, qui fut composée de 28 membres (10 peintres, 6 sculpteurs, 6 architectes, 3 graveurs, 3 musiciens) et 8 associés étrangers, avec faculté de nommer 36 correspondants nationaux ou étrangers. Un décret du 27 avril 1815 augmenta de deux membres la section de peinture et celle d'architecture, de trois la section de musique, et créa une section d'histoire et de théorie des arts, composée de 5 membres : mais la seconde Restauration suspendit les effets de ce décret. L 'ordonnance royale du 21 mars 1816 rendit aux classes de l'Institut le nom d'Académie; elle ne maintint pas la section d'histoire et de théorie des beaux-arts. En 1858, la compagnie commença la publication d'un grand Dictionnaire des Beaux-Arts. (B.). (P -S). | |