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30 N, 43 00 E
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Djibouti
est un État de la Corne de l'Afrique.
Le
pays occupe une situation géographique stratégique à l'intersection
de la mer Rouge et du golfe d'Aden, et est frontalier
avec l'Erythrée, l'Ethiopie
et la Somalie.
Ses ports gèrent 95% du commerce éthiopien. Les ports de Djibouti assurent
Ă©galement les transbordements entre l'Europe,
le Moyen-Orient et l'Asie. Le gouvernement entretient
des liens de longue date avec la France, qui
maintient une présence militaire dans le pays, tout comme les États-Unis,
le Japon, l'Italie, l'Allemagne,
l'Espagne et la Chine.
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Carte
de Djibouti. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une grande carte).
En grande
partie désertique, Djibouti est d'une superficie
de 23.200 km²
et peuplé d'environ un million d'habitants (2024), majoritairement concentrés
dans la capitale. Le pays est divisé administrativement en 6 cercles
: Ali Sabieh, Arta, Dikhil, Djibouti, Obock et Tadjourah.
GĂ©ographie physique
de Djibouti
Relief et paysages.
Djibouti se caractérise par une géographie
variée malgré sa petite superficie. Le paysage est dominé par des plateaux
arides, des montagnes escarpées et des plaines côtières.
Le littoral djiboutien est en grande partie
désertique, avec des plaines sèches et une végétation clairsemée.
La côte est bordée par des récifs coralliens et des lagunes peu profondes.
Le pays est traversé par des chaînes
montagneuses, notamment le massif des Goda dans le nord, qui culmine Ă
plus de 1700 mètres d'altitude. La chaîne du Day, située au centre-nord
du pays, est Ă©galement notable. Ces montagnes sont recouvertes de forĂŞts
clairsemées, contrastant avec les zones désertiques environnantes.
La dépression de l'Afar, qui s'étend
dans l'ouest de Djibouti, est une zone particulièrement basse, atteignant
des points bien en dessous du niveau de la mer. Le lac Assal, situĂ© Ă
environ 155 mètres sous le niveau de la mer, est l'un des points les plus
bas d'Afrique et du monde. Ce lac salé est l'un des endroits les plus
chauds et les plus arides de la planète, avec une concentration de sel
extrêmement élevée.
Climat.
Djibouti a un climat désertique extrêmement
aride. Les températures sont élevées toute l'année, surtout dans les
zones basses comme autour du lac Assal où elles peuvent dépasser 50°C
en été. Les précipitations sont rares et irrégulières, avec une moyenne
annuelle inférieure à 200 mm. La plupart des pluies tombent pendant la
saison hivernale, de novembre à février. Le pays est également sujet
à des vents chauds et secs, qui exacerbent les conditions désertiques.
Hydrographie.
Djibouti dispose de très peu de ressources
en eau douce. Les cours d'eau sont principalement saisonniers ou intermittents.
Le lac Assal est un important point hydrographique, mais en raison de sa
salinité, il est inhabitable pour la faune et la flore. L'aridité du
climat fait que la gestion des ressources en eau est un défi majeur pour
la population.
Faune et flore.
La biodiversité à Djibouti est adaptée
aux conditions arides. On y trouve des espèces comme le dromadaire, la
gazelle de Speke, ainsi que diverses espèces de reptiles et d'oiseaux.
Les forêts de Day dans le nord du pays abritent des espèces d'arbres
uniques, comme le genévrier de l'Afrique de l'Est. Toutefois, la végétation
est globalement clairsemée et composée principalement de buissons épineux
et de graminées résistantes à la sécheresse.
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La
ville de Djibouti vue depuis l'espace.
GĂ©ographie humaine
de Djibouti
Population.
Djibouti compte environ 1 million d'habitants,
concentrés principalement dans les zones urbaines. La majorité de la
population se trouve dans la capitale, Djibouti-ville, qui abrite plus
de 70 % des habitants du pays.
Issas
et Afars.
La population de
Djibouti est principalement composée de deux groupes ethniques :
les Issas (Somalis) et les Afars, avec des populations également en Éthiopie
et en Érythrée. Il existe aussi une petite communauté arabe, principalement
originaire du Yémen, ainsi que des populations minoritaires de Français,
d'Éthiopiens et de diverses autres nationalités.
• Les
Issas sont un sous-groupe des Somalis et constituent environ 60 % de
la population de Djibouti. Ils appartiennent au clan des Dir, l'un des
grands clans somalis. Historiquement, les Issas sont des pasteurs nomades,
parcourant la région de Djibouti, la Somalie voisine et certaines parties
de l'Éthiopie. Les Issas partagent la langue somalie, ainsi que des
traditions communes avec d'autres groupes somalis. Leur culture est imprégnée
de la poésie orale, des récits historiques et des chants. Le nomadisme,
bien que moins pratiqué aujourd'hui, reste un élément important de
leur héritage. Les Issas ont dominé la scène politique de Djibouti depuis
l'indépendance en 1977. Hassan Gouled Aptidon, un Issa, fut le premier
président du pays et a gouverné pendant plus de 20 ans. Le Parti Populaire
pour le Progrès (RPP), fondé par Gouled Aptidon, et l'Union pour la
Majorité Présidentielle (UMP) continuent de représenter majoritairement
les intérêts des Issas au sein du gouvernement.
• Les Afars,
qui représentent environ 35 % de la population de Djibouti, forment un
autre groupe ethnique important. Ils sont également présents en Éthiopie
et en Érythrée. Comme les Issas, les Afars sont traditionnellement des
pasteurs nomades, bien que de nombreux membres de cette population se soient
sédentarisés au fil du temps. Les Afars parlent leur propre langue, l'afar,
qui appartient Ă la famille des langues couchitiques, comme le somali.
Leur culture est marquée par des traditions nomades, des rituels d'initiation,
ainsi qu'une riche tradition orale. Le mode de vie pastoral reste central,
avec des pratiques sociales et économiques fortement influencées par
l'Ă©levage.
Bien que les Issas et
les Afars aient cohabité dans la région depuis des siècles, leur relation
a été marquée par des rivalités, notamment sur le contrôle des ressources
comme l'eau et les pâturages. Historiquement, les Afars ont été marginalisés
sur le plan politique par rapport aux Issas. Dans les premières décennies
post-indépendance, cette marginalisation a entraîné des tensions et
des conflits entre les deux groupes. Dans les années 1990, un conflit
armé éclata entre le gouvernement dominé par les Issas et le Front pour
la Restauration de l'Unité et la Démocratie (FRUD), un groupe rebelle
principalement composé d'Afars. La paix fut restaurée grâce à un
accord en 2001, mais les tensions restent latentes.
Aujourd'hui, malgré
la diversité ethnique, Djibouti connaît une relative harmonie sociale.
Les Issas et les Afars partagent des traditions culturelles similaires,
telles que le nomadisme, la poésie orale et une cuisine influencée par
la culture arabe et africaine. Djibouti-ville, en particulier, est un centre
cosmopolite oĂą cohabitent diverses influences culturelles. Bien
que des clivages ethniques subsistent, Djibouti affiche une stabilité
relative par rapport à d'autres pays de la région. Le gouvernement s'efforce
de maintenir un équilibre entre les intérêts des deux groupes à travers
des alliances politiques et une représentation plus inclusive.
Langues.
Les langues officielles sont le français
et l'arabe, mais les langues les plus parlées
au quotidien sont le somali (par les Issas) et l'afar. Le français est
la langue de l'administration et de l'Ă©ducation, tandis que l'arabe
est surtout utilisé dans le cadre religieux et pour les relations avec
le monde arabe.
Religion.
L'islam est
la religion prédominante à Djibouti, pratiqué par plus de 95 % de la
population. La majorité des Djiboutiens sont musulmans sunnites, suivant
l'école chaféite. La religion joue un rôle central dans la culture
et la vie quotidienne.
Urbanisation et
répartition de la population.
Djibouti est l'un des pays les plus urbanisés
d'Afrique. En dehors de Djibouti-ville, les autres villes importantes sont
: Ali Sabieh, située au sud, près de la frontière avec l'Éthiopie;
Tadjourah, une ville historique sur la cĂ´te nord, au bord du golfe de
Tadjourah.; et Obock, une ville portuaire sur la cĂ´te nord-est, connue
pour son rôle historique en tant qu'ancien centre administratif français.
La majorité de la population rurale vit dans des petites localités ou
des campements nomades. L'Ă©conomie pastorale traditionnelle est encore
pratiquée par une partie des populations Afars et Issas.
Économie et infrastructures.
L'Ă©conomie de Djibouti repose en grande
partie sur ses infrastructures portuaires et logistiques. Le port de Djibouti
est un hub stratégique pour le commerce international, reliant l'Afrique
de l'Est Ă l'Asie, l'Europe et le Moyen-Orient. En outre, Djibouti sert
de principal débouché maritime pour l'Éthiopie, un pays enclavé avec
une population bien plus nombreuse.
Outre le port, Djibouti abrite plusieurs
bases militaires étrangères, notamment françaises, américaines et chinoises,
qui jouent un rôle clé dans la sécurité maritime de la région.
Djibouti fait face à de nombreux défis,
notamment, un taux de chômage élevé, surtout parmi les jeunes, une dépendance
excessive aux services portuaires et militaires, et une pauvreté importante,
surtout dans les zones rurales où l'accès à l'eau, à l'éducation
et aux soins de santé est limité.
Les principales
villes de Djibouti
•
Djibouti
est la capitale et la plus grande ville de la république de Djibouti.
Avec une population de plus de 624.000
habitants, c'est le principal centre Ă©conomique, administratif et culturel.
Djibouti est un melting-pot culturel où cohabitent différentes communautés
ethniques et religieuses. La ville est le centre de la vie culturelle du
pays, avec divers événements, marchés, et institutions culturelles.
Elle abrite le principal port du pays, qui est aussi l'un des ports les
plus importants de la région. Le port joue un rôle crucial dans le commerce
international, servant de point de transit pour l'Éthiopie, un pays
enclavé. Le port de Djibouti est également associé à des bases militaires
étrangères, ce qui renforce son importance stratégique. La ville possède
des infrastructures modernes, comme des bureaux gouvernementaux, des Ă©tablissements
Ă©ducatifs, des hĂ´pitaux et des centres commerciaux.
• Ali Sabieh.
- Située au sud du pays, près de la frontière avec l'Éthiopie, Ali
Sabieh (40.000
hab.) est la deuxième plus grande ville de Djibouti. C'est un centre commercial
important pour les régions rurales environnantes. Sa position géographique
en fait un point de passage clé pour le commerce entre Djibouti et l'Éthiopie.
La ville possède des installations administratives, des écoles et des
hôpitaux, bien que ces services soient moins développés que ceux de
la capitale. Ali Sabieh est également un centre régional pour le secteur
de la santé. La ville est un lieu d'interaction entre les Afras et les
Issas, avec des marchés locaux animés et des événements culturels.
• Tadjourah.
-Ville côtière située au nord de Djibouti, le long du golfe de Tadjourah.
C'Ă©tait historiquement un important port pour le commerce de |
l'encens
et d'autres produits. Bien que son importance ait diminué par rapport
Ă la capitale, Tadjourah (22.000
hab.) reste un centre régional pour le commerce et les activités maritimes.
La ville possède des infrastructures de base, comme des écoles et des
établissements de santé. Cependant, elle est moins développée que les
autres grandes villes. Tadjourah est connue pour sa culture riche, avec
des influences historiques et maritimes. La ville est un lieu de rencontre
pour les communautés Afar et Issa, avec une forte présence de traditions
locales et de célébrations culturelles.
•
Obock.
- Ville portuaire située au nord-est du pays, également sur la côte
du golfe de Tadjourah. Obock (17.000
hab.) a une importance historique en tant que port, mais aujourd'hui
elle joue un rĂ´le secondaire par rapport Ă Djibouti. Elle est un point
de transit pour les marchandises et possède des installations portuaires
limitées. La ville a des installations de base, mais elle est moins développée
comparée aux autres grandes villes. Obock est un centre régional pour
les activités économiques et les services de base. La ville est un mélange
de cultures avec une population diversifiée. Elle est un point de passage
pour les voyageurs et commerçants dans la région.
• Dikhil.
- Située dans le sud du pays, entre Djibouti et Ali Sabieh, Dikhil (12.000
hab.) est un centre régional pour le commerce et l'agriculture dans
la région environnante. Sa position la rend importante pour le commerce
et les services de soutien. La ville dispose d'infrastructures de base
comme des Ă©coles, des hĂ´pitaux et des services administratifs. C'est
un centre pour les activités agricoles et les services régionaux. Dikhil
est un lieu oĂą se rencontrent les cultures Afar et Issa, avec une vie
communautaire active. Les traditions locales sont bien représentées dans
la ville, avec des marchés et des événements culturels. |
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