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Republika e Shqiperise (Shqiperia) |
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![]() 41 00 N, 20 00 E |
L'Albanie
actuelle (superficie : 28 748 km²; capitale : Tirana),
indépendante de l'empire Ottoman![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() - ![]() Les Alpes Dinariques. 70% de la surface de l'Albanie est couverte par les montagnes (Alpes Dinariques et Pinde). Le mont Dajti (Alpes Dinariques), haut de 1230 mètres surplombe Tirana. Géographie physiqueRelief.Pays très accidenté et très montagneux, l'Albanie mérite bien le nom de Skiperia (ou Shqiperia), ou pays des rochers, que lui donnent ses habitants, lesquels se parent, d'ailleurs, eux-mêmes du nom de Skiptars (Shqiptar). Si les monts et les rochers, se succédant par une longue suite d'anneaux de Scutari à Arta, constituent le caractère particulier de cette contrée, il faut observer cependant que l'Albanie est plutôt remarquable par la multiplicité et l'étendue de ses montagnes que par leur élévation; les plus grandes hauteurs relevées dans la haute Albanie, où elles sont le plus nombreuses, ne dépassent pas, en effet, 2000 à 2400 m la plupart du temps. La plus haute cime du pays est le Maja e Korabit (Golem Korab), à la frontière avec la Macédoine, haut de 2764 m. L'aspect général de l'Albanie est celui d'un rectangle incliné de l'Est à l'Ouest. A partir du Nissava Gora et du Gloubotin, les montagnes de l'Albanie vont en général s'abaissant jusqu'à la mer; elles deviennent vers l'Ouest de plus en plus arides et calcaires, et se terminent presque toujours par des caps brusques et des murs perpendiculaires que la vague bat avec fureur. Hydrographie.
Les bassins lacustres
de l'Albanie sont nombreux; les plus importants sont, dans la basse Albanie,
les lacs de Janina et de Butrinto Climat.
![]() Carte de l'Albanie. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie humaineDémographie.La population de l'Albanie est estimée à environ 2,8 millions d'habitants, avec une tendance à la baisse depuis les années 1990, principalement en raison d'un taux de natalité relativement bas et surtout d'une émigration significative et continue. Cette forte émigration, souvent pour des raisons économiques, est une caractéristique majeure du profil démographique albanais et entraîne un vieillissement progressif de la population active et de la pyramide des âges. On observe une concentration croissante dans les zones urbaines, en particulier dans la capitale, Tirana, qui est de loin la plus grande ville, ainsi que dans les villes côtières. Les zones rurales, notamment dans les régions montagneuses de l'intérieur, connaissent un dépeuplement et un vieillissement plus marqués. Il y a une migration interne significative des zones rurales vers les zones urbaines et vers les côtes. L'écrasante majorité des habitants est d'origine albanaise. Des minorités existent, principalement des Grecs dans le sud, ainsi que des minorités roms, macédoniennes et monténégrines. Bien que la constitution soit laïque, les affiliations religieuses historiques principales sont l'islam (70%), avec une pratique très faible, le christianisme orthodoxe en Basse-Albanie (20%) et le catholicisme en Haute-Albanie (10%). Le niveau d'éducation est généralement bon, avec un taux d'alphabétisation élevé. Le profil socio-économique est influencé par les envois de fonds de la diaspora, qui représentent une source importante de revenus pour de nombreuses familles. Quelques-unes des principales villes de l'Albanie
Culture. La langue albanaise, qui constitue une branche indo-européenne distincte, est un pilier fondamental de l'identité nationale. La structure sociale est profondément ancrée dans le concept de famille (familja), qui est le noyau de la vie sociale, et l'hospitalité (mikpritja) est une valeur cardinale, considérée comme un devoir sacré, ordinairement liée à la notion de besa, un code d'honneur et de loyauté qui implique la tenue de sa parole, la protection des invités et la fidélité. Historiquement, le Kanun, un ensemble de lois coutumières non écrites, a joué un rôle significatif dans la régulation de la vie sociale, de la propriété et de la résolution des conflits dans certaines régions, particulièrement dans le nord montagneux, bien que son influence formelle ait diminué au fil du temps et des changements sociaux et politiques. Les traditions populaires comprennent une musique distincte avec des formes polyphoniques reconnues par l'Unesco, des danses folkloriques énergiques variant selon les régions, et des costumes traditionnels colorés portés lors des festivals. La cuisine albanaise reflète bien la position géographique du pays, mélangeant des saveurs méditerranéennes et balkaniques, avec une emphase sur les légumes frais, les viandes grillées et les produits laitiers. Les arts et la littérature
albanaise ont également une histoire riche. Skanderbeg, le héros national
du XVe siècle, reste une figure emblématique
de la résistance et de l'unité albanaise, célébré dans l'histoire
et la culture populaire. La période post-communiste a vu un renouveau
culturel et une ouverture sur le monde, tout en maintenant un profond attachement
pour les traditions et l'héritage historique du pays.
![]() La place Skanderbeg, Ă Tirana. Photos : The World Factbook. Economie.
Aujourd'hui, le secteur des services domine clairement en termes de contribution au Produit Intérieur Brut (PIB), porté notamment par l'essor rapide et continu du tourisme, qui est devenu un pilier essentiel et un moteur de croissance majeur grâce à son littoral attractif et à l'amélioration de ses infrastructures d'accueil. Les services incluent également le commerce, le transport, la finance et les communications. L'industrie (21% du PIB), complètement absente jusqu'au début du XXe siècle, est tournée de nos jours vers le conditionnement alimentaire, les textiles et l'habillement, le bois de charpente, le pétrole, le ciment, la chimie, les mines, les métaux de base et l'hydroélectricité. Mais l'insuffisance de ressources énergétiques et la désuétude des infrastructures rebutent les investissements et rendent difficile la progression de ce secteur. La construction prévue d'une nouvelle centrale thermique près de Vlorë et l'amélioration des équipements de distribution aidera, pense-t-on, à régler une partie du problème énergétique. En outre, le gouvernement s'achemine vers l'amélioration du réseau ferroviaire national, dont l'obsolescence est considérée de longue date comme le frein à une croissance économique soutenue. En général, le sol, rocailleux, n'est pas très fertile; il est cependant cultivé par 57% de la population (ce qui ne représente cependant que 22% du PIB). L'Albanie produit des céréales, des laines, des huiles d'olive, des valonnées, des tabacs, de la cochenille, des bestiaux, des peaux, des bois, des oranges, des citrons. Il n'y a qu'une récolte par an, comme dans les pays tempérés. L'orge, le seigle, l'avoine se récoltent dans le mois de juin, le blé en juillet, le riz en septembre, le maïs fin octobre, ou commencement de novembre. Le pays est riche en essences forestières variées, telles que le pin, le sapin, le frêne, le platane; mais les forêts de chênes sont les plus nombreuses. L'Albanie, qui fournissait jadis à l'Europe, à la France, en particulier, des bois de chêne pour constructions navales. Tout le secteur agricole a pris beaucoup de retard en raison des sécheresses fréquentes et de la nécessité de moderniser l'équipement, mais aussi la nécessité actuelle de clarifier des droits de propriété, et de consolider de petites parcelles de terrain de terre. Parmi les moteurs clés de l'économie figurent les envois de fonds de la diaspora albanaise à l'étranger, qui représentent une source de revenus substantiale pour de nombreuses familles et contribuent à la consommation intérieure et, dans une moindre mesure, à l'investissement. Les investissements directs étrangers (IDE) sont également cruciaux pour apporter des capitaux, de la technologie et des opportunités d'emploi, ciblant souvent les secteurs de l'énergie, du tourisme et des infrastructures. Un aspect persistant, bien que des efforts soient faits pour le réduire, est l'économie informelle, qui a un impact sur la collecte des impôts et la transparence. Malgré les progrès accomplis en matière de stabilité macroéconomique et de réformes structurelles dans le cadre de son processus d'adhésion à l'Union Européenne, l'économie albanaise fait face à plusieurs défis majeurs : la gouvernance et l'État de droit, la corruption perçue comme un obstacle aux affaires, le renforcement des institutions, l'amélioration des infrastructures de transport et énergétiques (bien qu'en progrès), la compétitivité des entreprises, et le phénomène d'émigration, notamment des jeunes et des travailleurs qualifiés, qui représente une perte de capital humain. Néanmoins, l'Albanie possède des atouts, tels que sa situation géographique stratégique sur la mer Adriatique et Ionienne, son potentiel touristique encore largement exploitable au-delà des zones côtières, et son potentiel en énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, au-delà de l'hydroélectricité. Le commerce extérieur montre une balance généralement déficitaire, avec l'Italie, la Grèce, l'Allemagne, la Turquie et d'autres pays de la région comme principaux partenaires. L'intégration européenne reste une ancre importante pour les réformes économiques et institutionnelles futures du pays. |
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