| Intrados (architecture). - Terme emprunté aux auteurs italiens et désignant la douelle inférieure ou surface inférieure curviligne - et quelle que soit la nature de la courbe - d'un arc formé de voussoirs, la surface supérieure étant appelée extrados. Quelquefois on désigne l'intrados sous le nom de soffite; mais ce terme de soffite convient mieux à la surface inférieure d'un linteau. Les intrados, comme les soffites et comme les ébrasements, dont la partie supérieure constitue de fait un intrados mouluré, sont souvent décorés, aussi bien dans l'architecture antique que dans l'architecture de la Renaissance et, dans celle de nos jours, de caissons et de rosaces, et on peut citer, comme exemples d'une telle décoration d'intrados à diverses époques : les trois arcs formant les passages de l'arc de Septime Sévère, à Rome; la porte de l'église de la Confraternité de Santi Andrea e Bernardino, élevée à Pérouse de 1456 à 1461 par Antonio di Duccio de Florence; les arcs du motif principal de la façade du château de Gaillon, oeuvre de Pierre Fain, terminée en 1509 et placée aujourd'hui dans la cour de l'Ecole des beaux-arts à Paris; les portes d'entrée du musée des études et des salles d'exposition sur le quai Malaquais de cette même Ecole dessinées par Duban, et enfin l'ébrasement de la porte latérale (façade sur la rue du Château-d'Eau) de la mairie du Xe arrondissement à Paris, sous la direction de Eugène Rouver, architecte. (Charles Lucas). | |