Anneau de porte

L'anneau a été usité dans l'Antiquité, aussi bien qu'au Moyen âge et dans les temps modernes. Le plus souvent la pièce de fer ou de bronze qui retient l'anneau a la forme d'une tête ordinairement de lion, dans la gueule de laquelle l'anneau est passé. 

Au Moyen âge les portes des églises, des châteaux et des maisons particulières étaient munies d'anneaux dont plusieurs sont fort remarquables. On peut citer entre autres ceux des vantaux de bronze de Notre-Dame d'Aix-la-Chapelle, de l'époque carolingienne, ceux qui se trouvent sur les magnifiques portes d'airain de la cathédrale d'Hildesheim (1015), ceux de la cathédrale du Puy-en-Velay (XI^e siècle), ceux des portes de bronze de l'évêque Willigis à la cathédrale de Mayence (XII^e siècle).

Il en existe un fort curieux à la porte principale de la cathédrale de Trani en Apulie (1160). Les anneaux de la porte principale de la cathédrale de Lausanne (XII^e siècle) sont retenus par des têtes de lions d'un grand caractère. A l'une des portes intérieures de la cathédrale de Bourges il y en a un fort joli en fer ciselé du XIII^e siècle. 

Du XV^e siècle, nous citerons celui de la porte principale de la cathédrale de Tarragone (Espagne), en fer ciselé et tôle découpée appliquée sur fond de drap rouge. Dans sa curieuse collection de ferronnerie allemande, le musée de Munich en possède un grand nombre des XV^e, XVI^e et XVII^e siècles. (G. Durand).