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Le Tadjikistan
est un Etat d'Asie
Centrale, enclavé entre la Chine,
l'Afghanistan,
Ouzbékistan
et le Kirghiztan. Il a une superficie de 143.100
km² et une population de 7,7 millions d'habitants en 2012.
Histoire
du Tadjikistan. - Le peuple tadjik est passé sous la domination
impériale russe dans les années 1860 et 1870, mais l'emprise
de la Russie sur l'Asie centrale s'est affaiblie après la Révolution
de 1917. À cette époque, des bandes de guérillas indigènes
(appelées basmachi) contestaient férocement le contrôle
bolchevique de la région, qui n'a été entièrement
rétabli qu'en 1925. Le Tadjikistan a d'abord été créé
en tant que république autonome au sein de l'Ouzbékistan
en 1924, mais en 1929, l'URSS a désigné le Tadjikistan comme
une république distincte et lui a transféré une grande
partie de l'actuelle province de Sughd. Les Ouzbeks ethniques forment une
minorité substantielle au Tadjikistan, et les Tadjiks ethniques
une minorité encore plus importante en Ouzbékistan.
Le Tadjikistan est
devenu indépendant en 1991 à la suite de l'éclatement
de l'Union soviétique et a connu une guerre civile entre factions
politiques, régionales et religieuses de 1992 à 1997.
Bien que le
pays organise des élections générales à la
fois pour la présidence (une fois tous les sept ans) et le parlement
(une fois tous les cinq ans), les observateurs constatent chaque fois des
scrutins truffés d'irrégularités et d'abus, avec des
résultats qui ne sont ni libres ni équitables. Le président
Emomali Rahmon, qui est arrivé au pouvoir en 1992 pendant la guerre
civile et a été élu président pour la première
fois en 1994, a profité d'une attaque planifiée par un vice-ministre
de la Défense mécontent en 2015 pour interdire le dernier
grand parti politique d'opposition au Tadjikistan.
En décembre
2015, Rahmon a encore renforcé sa position en se faisant désigner
comme « Fondateur de la paix et de l'unité nationale, chef
de la nation », avec des mandats illimités et une immunité
à vie par le biais d'amendements constitutionnels ratifiés
par un référendum. Ce référendum a également
abaissé l'âge minimum requis pour se présenter à
la présidence de 35 à 30 ans, ce qui a rendu le fils aîné
de Rahmon, Rustam Emomali, maire de la capitale Douchanbé, éligible
pour se présenter à la présidence en 2020. En avril
2020, Rahmon a orchestré la sélection d'Emomali comme président
du Majlisi Milli (sénat du Tadjikistan), positionnant Emomali comme
prochain successeur à la présidence. Rahmon a choisi de se
présenter à l'élection présidentielle d'octobre
2020 et a « obtenu » 91 % des voix.
Le Tadjikistan a
subi plusieurs incidents de sécurité intérieure depuis
2010. De ce point de vue, on doit signaler un conflit armé entre
les forces gouvernementales et les chefs de guerre locaux dans la vallée
de Rasht, ainsi que des affrontements entre les forces gouvernementales
et les groupes criminels dans l'oblast autonome de Gorno-Badakhshan. De
plus, le Tadjikistan a subi sa première attaque revendiquée
par l'Etat islamique (Etat islamique au Khorassan) en 2018, lorsque des
assaillants ont attaqué un groupe de cyclistes occidentaux avec
des véhicules et des couteaux, tuant quatre personnes.
D'un point de vue administratif, le pays se
divise en 2 provinces (viloyatho), Viloyati Khatlon (chef-lieu :
Qurghonteppa) et Viloyati Sughd (ch.-l. : Khujand), et une province autonome
(viloyati mukhtor), Viloyati Mukhtori Kuhistoni Badakhshon [Gorno-Badakhshan],
dont le chef-lieu est Khorugh. Le reste du Tadjikistan consiste en "districts
sous subordination républicaine", administrés directement
depuis Dushanbe, la capitale.
Dushabe a 543.000
habitants et Khujand (145.000) habitants est
la seule autre ville d'importance notable.
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Carte
du Tadjikistan. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Le Tadjikistan reste
le pays le plus pauvre de l'ancienne sphère soviétique. Il
est devenu membre de l'OMC en mars 2013. Cependant, son économie
continue de faire face à des défis majeurs, notamment la
dépendance à l'égard des envois de fonds des travailleurs
migrants tadjiks travaillant en Russie et au Kazakhstan, la corruption
généralisée, le commerce des opiacés et d'autres
violences déstabilisatrices émanant de l'Afghanistan voisin. |
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