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Malaysia |
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![]() 2 30 N, 112 30 E ![]() |
La Malaisie
est un Etat de l'Asie du Sud-Est, constitué par la partie méridionale
de la péninsule de Malacca, bornée au Nord par la Thaïlande![]() D'une superficie de 329,750
km² et peuplée d'environ 34 millions d'habitants (2025), la Malaisie
est une monarchie constitutionnelle indépendante
du Royaume-Uni Kuala Lumpur est la capitale; les autres
grandes villes sont : Ipoh, Kelang, Jahor Baruh (sur le continent), George
Town (sur l'île de Penang), et Kuching (dans le Sarawak).
![]() Carte de la Malaisie. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Source : The World Factbook. Géographie physique de la MalaisieLe relief du sol.Trois chaînons se développent le long de la péninsule de Malacca. Seul le dernier, qui part de la région de la Pérak, appartient à la malaisie ; cette section envoie dans tous les sens des chaînons parallèles, jusqu'à la pointe Romania. C'est dans cette partie de la péninsule que se trouvent les sommets les plus élevés. Beaucoup d'entre eux dépassent 2000 m; le Mont Tahan atteint 2190m, et dans la région centrale le Batu Puteh atteint 2130 m. Parmi les pics isolés, le Gunong Tapis a 1512 m, la montagne d'Aphir 1173 m. Beaucoup de ces montagnes isolées sont criblées de cavernes naturelles. La côte est partout plate. En ce qui concerne le Sarawak et le Sabah, c'est la chaîne maîtresse de Bornéo, qui forme la frontière intérieure. On y remarque les monts Malo et Murud, de plus de 2400 m, les monts Peurissan (1430 m) et Poe (1850 m) et, surtout, au Nord-Est, dans le Sabah, les plus hauts sommets du pays, avec le Gunung Kinabalu (4100 m), qui en est le point culminant. Les plus hauts sommets sont comme des îles, formées de schistes cristallins ou de granit, entourées de collines de formation carbonifère ou tertiaire, dont les pentes douces plongent sous les couches pléistocènes des « terres sèches » qui se continuent vers la côte par les «-terres humides » des alluvions actuelles. Il est ça et là des monticules de roches éruptives récentes (basalte). La côte est presque partout plate et sablonneuse, couverte de jungles ou de casuarinas. Le climat.
Les cours d'eau.
Le Sarawak et le Sabah sont bien arrosés et ses rivières sont fort nombreuses. Elles prennent leur source dans les montagnes et se déversent à la mer souvent par plusieurs embouchures en formant un delta avec une anastomose de canaux naturels; elles sont navigables sur un assez long parcours, mais sont obstruées partiellement, de barres à l'entrée. Citons : le Sarawak, qui se jette dans la mer par les deux bras de Santubong et de Moratabas : son cours est peu étendu, mais les grands navires peuvent y jeter l'ancre près de Kuching; le Sadonq, navigable aussi pour les grands navires, malgré une barre de 2,10 m à marée basse; le Lupar, avec un large estuaire : sa longueur est de 300 km, son cours navigable de 48 km; le Rejang, le cours d'eau le plus important de Sarawak, long de 500 km, avec un cours navigable de 320 km; delta considérable, quatre grandes embouchures; le Kinabatangan, enfin, principal cours d'au du Sabah, se jette dans la mer de Sulu. Biogéographie de la MalaisieL'histoire biogéographique de la Malaisie a été fortement influencée par les changements du niveau de la mer durant les périodes glaciaires et interglaciaires. Pendant les glaciations, de vastes étendues du plateau de la Sonde (Sundaland) étaient émergées, connectant la Malaisie péninsulaire à Bornéo et à d'autres îles actuelles (comme Sumatra et Java) ainsi qu'au continent asiatique. Ces connexions ont permis des échanges fauniques et floristiques. Lorsque le niveau de la mer s'est élevé, ces régions ont été isolées, ce qui a favorisé la spéciation et l'évolution d'espèces uniques dans chaque région. La position de la Malaisie, juste à l'ouest de la Ligne de Wallace, explique la prédominance de la faune et de la flore d'origine asiatique.La Malaisie est fait partie d'un point chaud (hotspot) de biodiversité (point chaud de Sundaland). Cette désignation souligne à la fois l'extraordinaire concentration d'espèces,notamment un nombre élevé d'espèces endémiques, et la menace significative qui pèse sur ces écosystèmes. La topographie variée, allant des plaines côtières et des vastes réseaux fluviaux aux montagnes escarpées, crée une mosaïque d'habitats qui contribue grandement à cette diversité. Les principaux types de forêts sont la forêt de diptérocarpacées de basse altitude, la plus riche en espèces et la plus étendue historiquement, mais aussi la plus menacée. On trouve également des forêts de diptérocarpacées de colline, des forêts de montagne (avec une flore et une faune distinctes adaptées aux altitudes plus fraîches et humides), des forêts marécageuses sur tourbe (abritant des espèces adaptées aux sols acides et gorgés d'eau), et des forêts de mangroves le long des côtes (zones d'une grande importance écologique comme nurseries pour la vie marine et protection contre l'érosion côtière). Des écosystèmes spécialisés existent également, comme ceux associés aux formations calcaires, riches en espèces végétales et animales généralement très localisées et endémiques. La Malaisie péninsulaire partage davantage d'affinités biogéographiques avec le reste de l'Asie du Sud-Est continentale. On y trouve des espèces emblématiques comme le Tigre de Malaisie, le Tapir de Malaisie, l'éléphant d'Asie, et diverses espèces de primates, de cervidés, de reptiles et d'oiseaux. Les forêts y sont dominées par les diptérocarpacées, une famille d'arbres économiquement importants mais aussi écologiquement fondamentaux pour la structure de la forêt. La Malaisie orientale (Bornéo), en revanche, présente un degré d'endémisme encore plus élevé, notamment pour certaines groupes d'animaux moins mobiles. Bornéo est célèbre pour ses Orang-outans, une espèce emblématique et gravement menacée, mais aussi pour l'Éléphant pygmée de Bornéo (une sous-espèce naine de l'éléphant d'Asie), le Nasique (singe au nez distinctif), l'Ours malais (le plus petit des ursidés), ainsi qu'une faune aviaire riche incluant de nombreuses espèces de calaos et des flores exceptionnelles comme la Rafflesia, la plus grande fleur du monde, ou une diversité stupéfiante d'orchidées et de plantes carnivores, notamment des Nepenthes. Cependant, la déforestation,
principalement due à l'expansion de l'agriculture (notamment les plantations
de palmier à huile et d'hévéa), l'exploitation forestière illégale,
le développement urbain et les infrastructures, fragmentent et réduisent
drastiquement les habitats naturels. La chasse et le commerce illégal
d'espèces sauvages constituent également des menaces sérieuses pour
de nombreuses espèces, notammentdes espèces emblématiques comme les
tigres, les éléphants et les pangolins. La biogéographie actuelle de
la Malaisie est donc aussi le reflet des efforts de conservation, avec
la création de parcs nationaux, de réserves naturelles et de corridors
écologiques, visant à protéger ce patrimoine naturel inestimable et
à maintenir les processus écologiques essentiels.
![]() Les tours Petronas, à Kuala Lumpur. Ces tours de 88 étages sont les plus hautes tours jumelles du monde. Elles ont été achevés en 1998. Un pont de deux étages (au niveau des 41e et 42e étages des tours) relie les tours. Images : The World Factbook. Géographie humaine de la MalaisiePopulation.La population de la Malaisie avoisine aujourd'hui les 34 millions d'habitants, avec un taux de croissance qui, bien que ralenti par rapport aux décennies précédentes, reste positif, tiré par la natalité et l'immigration, légale comme illégale. La population est fortement concentrée dans les zones côtières et les grands centres urbains de la péninsule malaise, en particulier la région de Kuala Lumpur, contrastant avec les densités beaucoup plus faibles des vastes étendues de Bornéo malaisien. La structure par âge montre une population encore relativement jeune mais qui connaît un processus de vieillissement progressif. La population est divisée en trois groupes ethnolinguistiques principaux (Bumipetera (Malais et populations indigènes de Sabah et du Sarawak), Chinois et Indiens). Les relations entre ces groupes sont au coeur du paysage social et politique malaisien. L'histoire post-indépendance, marquée par les émeutes racistes de 1969, a conduit à la mise en place de politiques de discrimination positive, encapsulées dans la Nouvelle Politique Économique (NPE) et ses successeurs. Ces politiques visent à améliorer la position économique des Bumiputera pour corriger les déséquilibres perçus (les Chinois et les Indiens étaient souvent perçus comme dominant l'économie). Cela a eu un impact profond sur la stratification sociale, l'accès à l'éducation, l'emploi public, la propriété d'entreprises et la répartition des richesses, et a créé une hiérarchie sociale partiellement basée sur l'appartenance ethnique, avec des tensions latentes et parfois ouvertes. La stratification sociale mêle ainsi classe, ethnicité et région. La NPE a contribué à l'émergence d'une classe moyenne et supérieure malaise significative, mais des disparités persistent non seulement entre les groupes ethniques mais aussi au sein de chaque groupe, ainsi qu'entre les zones urbaines dynamiques et les zones rurales ou les régions moins développées de Bornéo. L'urbanisation rapide a entraîné également des défis sociaux comme la congestion, le logement, la pauvreté urbaine et l'évolution des structures familiales. La famille malaisienne, quelle que soit l'origine ethnique ou religieuse, reste une institution centrale, mais elle connaît des transformations. Les structures familiales traditionnelles, souvent patriarcales, coexistent avec l'émergence de familles nucléaires, de ménages à double revenu et d'une plus grande mobilité géographique. La religion influence les normes sociales, les rites de passage et l'éducation des enfants, particulièrement pour les Malais musulmans dont la vie familiale est régie par des principes islamiques. L'éducation est un autre domaine où la diversité ethnique et les politiques gouvernementales ont un impact majeur. Le système éducatif national, largement enseigné en Bahasa Melayu, cherche à promouvoir l'unité nationale, mais il coexiste avec des écoles primaires en langues vernaculaires (chinoises et tamoules) et des écoles religieuses, ce qui peut parfois renforcer les divisions ethniques plutôt que de les atténuer. L'accès à l'éducation supérieure a été un levier de mobilité sociale, bien que les quotas basés sur l'ethnicité dans les universités publiques restent un sujet de débat et de ressentiment. Enfin, la sociologie politique de la Malaisie est indissociable de sa démographie. Le paysage politique est lui aussi largement structuré le long de lignes ethniques, avec des partis dominants qui puisent leur soutien principalement au sein de groupes ethniques spécifiques, même si des tentatives d'alliance multiethnique existent. L'ethnicité reste un facteur déterminant dans la compétition politique et l'accès au pouvoir, et reflètent les dynamiques sociales et les enjeux de représentation et de répartition des ressources au sein de la société malaisienne plurielle. Quelques-unes des principales villes de la Malaisie
Groupes ethnolinguistiques. La Constitution malaisienne définit formellement les Malais (Malay) comme des personnes qui professent l'islam (religion d'Etat), parlent couramment la langue malaise (bahasa melayu ou bahasa Malaysia, la langue officielle) et pratiquent les coutumes malaises. Ils constituent le groupe majoritaire et sont considérés comme les habitants indigènes de la péninsule. Ils jouent un rôle central dans la politique et la culture du pays. Historiquement, les Malais étaient principalement des agriculteurs et des pêcheurs, mais ils sont aujourd'hui présents dans tous les secteurs de la société. À côté de la population malaise, les deux autres grands groupes non indigènes sont les Chinois et les Indiens. Les Malaisiens d'origine chinoise sont principalement descendants d'immigrants arrivés entre le XIXe et le début du XXe siècle, attirés par les débouchés économiques offerts par les industries de l'étain et du caoutchouc sous la domination britannique. Ils constituent un groupe très diversifié sur le plan linguistique : ils parlent différentes variétés de chinois comme le mandarin, le cantonais, le hokkien, le hakka et le teochew, selon leur origine régionale en Chine. Sur le plan religieux, ils pratiquent majoritairement le bouddhisme, le taoïsme, le confucianisme, le christianisme, et vénèrent leurs ancêtres. Historiquement actifs dans le commerce, les mines et les professions libérales, les Malaisiens chinois continuent de jouer un rôle significatif dans l'économie du pays. Les Malaisiens d'origine indienne représentent une autre groupe principal non indigène. Leur présence résulte également des migrations pendant la période coloniale britannique, beaucoup étant venus travailler dans les plantations de caoutchouc ou comme commerçants et professionnels. Ce groupe, principalement originaire du sud de l'Inde, est également très hétérogène. La langue la plus parlée est le tamoul, mais on trouve aussi des locuteurs du malayalam, du télougou, du punjabi et d'autres langues d'Inde. Sur le plan religieux, la grande majorité est hindoue, mais il existe d'importantes communautés sikhs, musulmanes et chrétiennes. Les Indiens malaisiens sont présents dans divers secteurs, de l'agriculture aux professions libérales en passant par le commerce. Outre ces grands groupes, la Malaisie abrite une multitude de peuples autochtones, collectivement appelés Orang Asli (littéralement "peuples originels") en Malaisie péninsulaire, et regroupant de nombreux groupes distincts dans les États de Sabah et Sarawak à Bornéo. En Malaisie péninsulaire, les Orang Asli sont divisés en trois groupes principaux : les Negritos (comme les Bateq et Kensiu), les Senoi (comme les Temiar et Semai) et les Proto-Malais (comme les Jakun et Temuan). Ces groupes ont leurs propres langues (souvent d'origine austroasiatique pour les Negritos et Senoi, et austronésienne pour les Proto-Malais), cultures et modes de vie traditionnels, bien que beaucoup aient été marginalisés et intégrés dans la société moderne. À Sabah et Sarawak, les populations autochtones sont beaucoup plus nombreuses et diversifiées. Elles constituent même une majorité dans certaines régions. À Sarawak, les principaux groupes sont les Iban (historiquement appelés "Dayak de la mer"), les Bidayuh ("Dayak de la terre"), les Orang Ulu (un terme englobant plusieurs groupes comme les Kayan, Kenyah, Kelabit, etc.), les Melanau, et les Malais autochtones de la côte. À Sabah, les groupes majeurs sont les Kadazan-Dusun (généralement considérés comme un seul groupe ethnique regroupant de nombreux sous-groupes), les Bajau (principalement sur la côte), les Murut, les Rungus, et d'autres. Ces populations parlent une extraordinaire diversité de langues (principalement austronésiennes, mais souvent mutuellement inintelligibles), de religions (animisme traditionnel, christianisme, islam), de structures sociales (des sociétés agraires aux pêcheurs nomades) et de cultures (célèbres pour leurs maisons longues, leurs festivals distincts comme le Gawai à Sarawak et le Kaamatan à Sabah). Ils sont également considérés comme des Bumiputera ("fils de la terre"), un statut partagé avec les Malais, qui leur accorde certains privilèges dans le cadre des politiques d'affirmation positive du gouvernement. Parmi d''autres groupes ethnolinguistiques moins nombreux mais présents, on remarque les Eurasiens (souvent d'ascendance portugaise, hollandaise ou britannique mêlée à des populations locales), les Thaïlandais (particulièrement dans le nord de la Malaisie péninsulaire), les Arabes et d'autres communautés. Culture.
La langue officielle est le bahasa malaysia, une forme standardisée du malais. C'est le vecteur principal de l'identité nationale et la langue de l'administration et de l'éducation. Cependant, l'anglais reste largement utilisé dans les affaires, le commerce et l'enseignement supérieur. En outre, les différents groupes ethniques parlent leurs propres langues. L'histoire de la Malaisie, marquée par des siècles de commerce, l'influence de puissants sultanats (comme le Sultanat de Malacca), et une longue période de domination coloniale (portugaise, hollandaise, et surtout britannique), a grandement contribué à cette composition multiculturelle. L'arrivée massive de travailleurs et de commerçants chinois et indiens pendant la période britannique a transformé la démographie et l'économie du pays, posant les bases de la société malaisienne moderne. Les coutumes sociales reflètent ce mélange. La politesse et le respect, particulièrement envers les aînés, sont primordiaux. Les salutations varient : le salam (une légère poignée de main où l'on touche ensuite sa poitrine) est la salutation traditionnelle malaise, tandis que les poignées de main à l'occidentale sont courantes dans un contexte formel ou interculturel. Retirer ses chaussures avant d'entrer dans une maison est une pratique courante, quel que soit le groupe ethnique. L'hospitalité est une valeur clé, et être invité à manger est un signe d'amitié et de respect. Il existe aussi des tabous, comme l'utilisation de la main gauche pour donner ou recevoir de la nourriture ou des objets importants, ou toucher la tête de quelqu'un. La cuisine est sans doute l'un des aspects les plus accessibles de la culture malaisienne. Le nasi lemak (riz cuit dans du lait de coco avec accompagnements), le satay (brochettes grillées), le laksa (soupe de nouilles épicée aux multiples variantes régionales), le roti canai (pain plat feuilleté d'origine indienne) ne sont que quelques exemples de plats iconiques. La culture des hawker centres (centres de colporteurs) et des kopitiams (cafés traditionnels) est très vivante, offrant une vaste variété de plats bon marché, et servant de lieux de socialisation où les Malaisiens de toutes origines se côtoient. Les arts et l'artisanat malaisiens sont également diversifiés. Le batik (textile teint à la cire) et le songket (tissu brodé de fils d'or ou d'argent) sont des artisanats textiles renommés. Les formes de danse traditionnelles comprennent le zapin (malais), le bharatanatyam (indien), les danses du lion et du dragon (chinoises), ainsi que les danses complexes des peuples autochtones. La musique utilise une grande variété d'instruments traditionnels, comme le kompang (tambour malais), le gendang (tambour) ou le sape (luth des Orang Ulu de Sarawak). Le wayang kulit (théâtre d'ombres traditionnel) est une forme d'art narrative importante. Les fêtes nationales
et religieuses illustrent parfaitement la nature multiculturelle de la
Malaisie. Des célébrations majeures comme Hari Raya Aidilfitri (fin du
Ramadan), le Nouvel An Chinois, Deepavali (fête de la lumière hindoue),
Noël, Wesak (naissance, illumination et mort de Bouddha), et des fêtes
autochtones comme Gawai (fête des récoltes à Sarawak) ou Kaamatan (fête
des récoltes à Sabah), sont toutes reconnues et souvent célébrées
à l'échelle nationale. Une tradition unique est la "maison ouverte",
où les familles ouvrent leurs portes aux amis et voisins de toutes les
origines pour partager de la nourriture et célébrer ensemble, renforçant
les liens intercommunautaires et le concept de muhibbah (bonne volonté
interethnique).
![]() Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Economie.
Historiquement, la Malaisie a su capitaliser sur ses ressources naturelles telles que le caoutchouc, l'étain et l'huile de palme. Cependant, dès les années 1970, une stratégie délibérée d'industrialisation axée sur l'exportation a été mise en œuvre, attirant d'importants investissements directs étrangers (IDE), particulièrement dans le secteur manufacturier. Cette politique a jeté les bases de la croissance économique moderne du pays. Aujourd'hui, le secteur manufacturier constitue le pilier central de l'économie malaisienne. Il représente une part substantielle du Produit Intérieur Brut (PIB) et des exportations. Les industries clés sont l'électronique et l'électricité (E&E), qui dominent les exportations, ainsi que la pétrochimie, les produits manufacturés en caoutchouc, les machines et équipements, et les produits métalliques. La Malaisie est un acteur majeur dans la production et l'assemblage de composants électroniques et de semi-conducteurs à l'échelle mondiale. Parallèlement au secteur manufacturier, le secteur des services a pris une importance croissante et est désormais le principal contributeur au PIB. Il englobe une large gamme d'activités, notamment la finance, le tourisme, le commerce de détail, les transports et la logistique, les communications et les services aux entreprises. Le tourisme, en particulier, joue un rôle vital, attirant des millions de visiteurs chaque année et générant d'importantes recettes. Les services financiers et les services d'affaires se développent également, reflétant la complexité croissante de l'économie. Le secteur primaire, bien que sa part dans le PIB ait diminué, reste pertinent. La Malaisie est un leader mondial dans la production d'huile de palme et un producteur important de caoutchouc. Le secteur minier, dominé par le pétrole et le gaz naturel, contribue également de manière significative aux revenus d'exportation, mais la production pétrolière ait tendance à baisser. L'économie malaisienne est fortement orientée vers l'exportation, le commerce international étant un moteur essentiel de sa croissance. Les exportations représentent une part élevée du PIB. Les principaux produits exportés sont les produits électroniques et électriques, l'huile de palme, le pétrole et le gaz naturel, les produits chimiques et les produits manufacturés en caoutchouc. Ses principaux partenaires commerciaux incluent la Chine, Singapour, les États-Unis, l'Union Européenne, le Japon et les pays de l'ASEAN. Le gouvernement malaisien a joué et continue de jouer un rôle crucial dans la direction du développement économique à travers des plans quinquennaux et des visions à long terme. Ces politiques visent à transformer la Malaisie en une économie à revenu élevé, axée sur l'innovation, avec une croissance durable et inclusive. Les efforts se concentrent sur l'amélioration de la productivité, le développement du capital humain, la promotion de l'innovation et de la technologie, l'attraction d'IDE à plus forte valeur ajoutée et le renforcement des liens nationaux dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La Malaisie s'efforce également de renforcer son marché intérieur pour réduire sa dépendance excessive aux exportations. Malgré ces succès, l'économie malaisienne fait face à plusieurs défis. Le défi principal est de transcender le statut de pays à revenu intermédiaire. Cela nécessite de passer d'une économie basée sur l'assemblage à faible coût à une économie axée sur la production de biens et services à forte valeur ajoutée, la technologie et l'innovation. D'autres défis sont la nécessité de renforcer les compétences de la main-d'oeuvre pour répondre aux exigences d'une économie plus sophistiquée, de réduire les inégalités de revenus entre les groupes ethniques et les régions, d'améliorer la gouvernance et la transparence, et de gérer les impacts environnementaux de la croissance économique. La Malaisie aspire aujourd'hui à devenir une économie à revenu élevé d'ici quelques années, en mettant l'accent sur la numérisation (économie numérique), la durabilité (économie verte) et l'amélioration du bien-être social. La capacité du pays à attirer et à retenir les talents, à stimuler la R&D et l'innovation, et à s'adapter à un environnement mondial en mutation sera déterminante pour son avenir économique. Sa position stratégique au sein de l'Asie du Sud-Est et son intégration dans l'ASEAN et d'autres accords commerciaux régionaux lui confèrent des avantages significatifs. |
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