.
-

Haïti
République d'Haïti

19 00 N, 72 25 W
La république de Haïti comprend la partie occidentale de l'île de Haïti ou d'Hispaniola, (anc. Saint-Domingue ou Santo Domingo), correspondant à l'ancienne colonie française. Elle est formée essentiellement de la presqu'île du Nord-Ouest, de la presqu'île du Sud-Ouest et de la plaine de l'Artibonite . Elle a une superficie de 27 750 km²  et une population estimée à 11 millions d'habitants (2025). Capitale : Port-au-Prince.

D'une manière générale, la frontière avec la République Dominicaine qui occupe l'Est de l'île, est marquée par une ligne sinueuse, mais suivant à peu près le même méridien depuis l'embouchure du Massacre (baie de Mancenille ou Manzanillo), au Nord, jusqu'à l'embouchure du Pedernales, au Sud. 

La République de Haïti a connu une histoire politique très violente, qui n'a jamais permis à son économie de prospérer (L'histoire de Haïti). Depuis 2004, environ 8000 Casques Bleus de la Mission de Stabilisation des Nations Unies à Haïti (MINUSTAH) s'emploient à maintenir l'ordre dans le pays, mais sans parvenir un retour suffisant de la sécurité, condition d'un vrai démarrage économique. Aujourd'hui, Haïti reste le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, avec 80% de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté; 54% de la population vit même dans le plus total dénuement. 

Carte de Haiti.
Haïti. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte détaillée).

Géographie physique de Haïti

Relief.
Haïti se caractérise par un relief extrêmement montagneux, ce qui lui a valu le nom poétique de "pays des hautes montagnes" (Ayiti en langue taïno). Les montagnes couvrent environ les deux tiers du territoire.

Le pays est traversé par plusieurs chaînes majeures orientées principalement d'est en ouest. Dans le sud, la Chaîne de la Selle et le Massif de la Hotte forment la péninsule du Sud. La Chaîne de la Selle culmine au Pic la Selle, point le plus élevé du pays avec 2680 mètres d'altitude. Plus au nord, on trouve la Chaîne des Matheux, les Montagnes Noires et le Massif du Nord. Ces massifs sont entrecoupés de plaines intérieures et côtières, qui sont relativement rares et concentrent la majorité de la population et des activités agricoles. Les plaines les plus importantes sont la Plaine du Cul-de-Sac, située près de la capitale Port-au-Prince, et la Plaine de l'Artibonite, qui s'étend autour du fleuve du même nom dans le centre-ouest.

Géologie.
Sur le plan géologique, Haïti est située dans une zone sismique très active, à la jonction des plaques tectoniques des Caraïbes et de l'Amérique du Nord. Cette situation la rend vulnérable aux tremblements de terre dévastateurs, comme celui de 2010 et 2021, dont l'épicentre était situé respectivement près de Port-au-Prince et dans le sud. La topographie accidentée et les sols souvent minces sur les pentes, combinés à une déforestation massive et à l'intensité des précipitations tropicales, rendent le pays extrêmement sensible à l'érosion des sols, aux glissements de terrain et aux inondations.

Hydrographie.
Le réseau hydrographique d'Haïti est limité par la topographie abrupte et la déforestation. Le fleuve Artibonite est le plus long et le plus important du pays; il prend sa source en République Dominicaine et traverse le centre d'Haïti avant de se jeter dans le Golfe de la Gonâve. Ses eaux sont vitales pour l'irrigation de la plaine qu'il parcourt. D'autres cours d'eau, plus courts et torrentiels, descendent des montagnes. Le pays compte également quelques lacs importants, dont le plus grand est l'Étang Saumâtre, un lac salé ou saumâtre situé dans la Plaine du Cul-de-Sac, et le Trou Caïman, un lac d'eau douce à proximité.

Côtes et îles.
Le littoral haïtien est très découpé, avec de nombreuses baies, péninsules et caps, soit près de 1600 km de côtes en comprenant les principales sinuosités. La côte nord est baignée par l'océan Atlantique, tandis que les côtes ouest et sud donnent sur la mer des Caraïbes. Le vaste Golfe de la Gonâve, ouvert sur la mer des Caraïbes à l'ouest, abrite l'ÃŽle de la Gonâve, la plus grande île du pays. D'autres îles notables incluent l'ÃŽle de la Tortue au nord et l'ÃŽle à Vache au sud.  Aucun point n'est à plus de 80 km de la mer. 

Climat.
Le climat d'Haïti est tropical chaud et humide, avec des températures élevées toute l'année, légèrement tempérées par l'altitude dans les zones montagneuses. Il existe généralement deux saisons des pluies (avril-mai et septembre-novembre) et une saison sèche, bien que ce schéma puisse varier localement. Le pays est situé dans la ceinture des ouragans de l'Atlantique et est régulièrement touché par des cyclones tropicaux, particulièrement entre juin et novembre.

Biogéographie de Haïti

La diversité physique et climatique  de Haïti soutient une large gamme d'écosystèmes. Les forêts tropicales humides à feuilles larges couvraient historiquement une grande partie des versants montagneux les plus arrosés, passant à des forêts de montagne, notamment des zones dominées par le Pin d'Hispaniola (Pinus occidentalis), aux altitudes plus élevées et plus fraîches. Inversement, de vastes portions du pays, en particulier dans les vallées et les plaines, sont caractérisées par des forêts tropicales sèches, des savanes arbustives épineuses et des brousses dominées par des cactus, adaptées à de faibles précipitations. Les zones côtières comprenaient historiquement des mangroves (aujourd'hui fortement dégradées), des plages et des récifs coralliens au large. Les zones humides intérieures englobent des lacs salés comme l'Étang Saumâtre et les marais associés aux rares cours d'eau importants.

L'île d'Hispaniola, et par conséquent Haïti, possède une biodiversité remarquable avec des niveaux élevés d'endémisme. Cet endémisme est particulièrement prononcé en raison de l'isolement de l'île et de la fragmentation interne causée par les chaînes de montagnes, qui agissent comme des barrières biogéographiques.

La flore comprend des milliers d'espèces végétales, dont beaucoup sont propres à des massifs spécifiques comme le Massif de la Hotte, un centre important d'endémisme végétal. La faune est également riche en espèces endémiques, en particulier parmi les reptiles et les amphibiens ; Haïti abrite une grande proportion de la faune diversifiée de lézards (notamment les Anolis), de serpents (principalement non venimeux) et de grenouilles d'Hispaniola, avec de nombreuses espèces confinées à de petites zones géographiques ou à des zones altitudinales spécifiques. L'avifaune est également diversifiée, avec de nombreux oiseaux endémiques à Hispaniola occupant différents habitats. Les mammifères terrestres indigènes sont rares et gravement menacés, limités à quelques espèces de solénodons et de hutias, tandis que la diversité des chauves-souris est plus élevée. La diversité des insectes et des invertébrés est vaste et encore mal étudiée mais comprend également de nombreuses espèces endémiques.

La répartition des espèces est largement dictée par l'interaction de l'altitude, des précipitations et du type d'habitat. Cependant, le facteur dominant qui façonne la biogéographie actuelle d'Haïti est l'impact humain. Des siècles de déforestation intensive, principalement motivée par le besoin de charbon de bois et de terres agricoles, ont réduit drastiquement la couverture forestière native à des niveaux critiques. Cela a entraîné une érosion massive des sols, l'ensablement des rivières et des zones côtières, la fragmentation des habitats et la perte directe d'espèces. De nombreux écosystèmes sont gravement dégradés ou ont complètement disparu. Bien que des aires protégées comme les Parcs Nationaux Pic Macaya et La Visite existent, elles sont confrontées à d'importants défis dus à l'empiètement et au manque de ressources, et laissant une grande partie de la biodiversité restante très vulnérable.
-

Haiti, depuis l'espace.
Le Nord-Ouest de Haïti (péninsule de Gonâve), vu depuis l'espace. Source : Nasa.

Géographie humaine de Haïti

Population.
Haïti a une population estimée à plus de 11 millions d'habitants. La densité de la population est très élevée, particulièrement dans les zones urbaines et les quelques plaines fertiles. Port-au-Prince, concentre une part disproportionnée de la population, conséquence d'un exode rural massif motivé par la dégradation des conditions de vie dans les campagnes. Cette urbanisation rapide et non planifiée se traduit par l'expansion de bidonvilles précaires, qui manquent d'infrastructures de base (eau potable, assainissement, électricité). La structure par âge est relativement jeune, avec une proportion importante de moins de 25 ans, ce qui pose des défis en termes d'éducation, d'emploi et de services sociaux.

Le taux de croissance démographique, bien qu'ayant ralenti par rapport aux décennies précédentes, reste positif. La fertilité tend à diminuer, mais les indicateurs de santé publique demeurent préoccupants. La mortalité infantile est élevée, l'espérance de vie est relativement basse comparée à d'autres pays de la région, et l'accès aux soins de santé est limité pour une grande partie de la population, particulièrement en milieu rural. Les épidémies, comme celle du choléra après le tremblement de terre de 2010, ont mis en évidence la fragilité du système de santé et des infrastructures sanitaires.

L'émigration est un facteur démographique majeur en Haïti. Fuyant la pauvreté, l'instabilité politique, la violence et les catastrophes naturelles, des centaines de milliers d'Haïtiens vivent à l'étranger (principalement en République Dominicaine, aux États-Unis, au Canada, en France (Guadeloupe, Martinique) et dans d'autres îles des Caraïbes). Cette diaspora joue un rôle économique essentiel par le biais des transferts de fonds (remises), qui représentent une part très importante du PIB haïtien. L'émigration prive aussi d'une main-d'oeuvre qualifiée dont il aurait cruellement besoin.

L'héritage historique de l'esclavage et de la colonisation, suivi d'une longue histoire de régimes autoritaires et d'instabilité politique, a façonné une structure sociale polarisée. Une petite élite économique et politique, généralement liée aux affaires et parfois à la corruption, côtoie une vaste majorité de la population vivant dans une pauvreté chronique. Cette pauvreté n'est pas seulement monétaire; elle se traduit par un accès limité à l'éducation (le système scolaire est largement privatisé et coûteux), à la santé, à l'eau potable, à l'électricité et aux opportunités d'emploi décent. La sécurité alimentaire est un défi constant pour une grande partie de la population.

Le tissu social est fragilisé par des défis croissants, notamment l'insécurité généralisée due à la prolifération des gangs armés, qui contrôlent des quartiers entiers, perturbent les activités économiques et les services sociaux, et engendrent une violence quotidienne (enlèvements, homicides). Cette situation exacerbe la fragilité de l'État, dont les institutions sont souvent faibles, sous-financées et minées par la corruption et l'instabilité politique chronique. Le manque de confiance dans les institutions étatiques pousse de nombreux Haïtiens à dépendre des acteurs non étatiques (ONG, organisations religieuses, groupes informels) pour les services de base. La combinaison de la pauvreté endémique, des inégalités criantes, de l'instabilité politique et de l'insécurité crée un cercle vicieux qui entrave le développement humain et renforce la vulnérabilité de la population aux chocs externes et internes.

Quelques-unes des principales villes de Haïti

• Port-au-Prince est la capitale d'Haïti et son centre politique, économique et culturel. Située dans la baie du même nom, la ville accueille les principales institutions gouvernementales et entreprises du pays. Elle a été fortement touchée par le séisme de 2010, ce qui a entraîné de grands défis en matière de reconstruction et d'infrastructures. Port-au-Prince est également le siège de nombreuses universités, musées comme le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), et d'un marché urbain animé, notamment le Marché de Fer. Les quartiers varient énormément entre zones riches comme Pétion-Ville et bidonvilles précaires comme Cité Soleil.

• Cap-Haïtien, surnommée la "Ville historique", est située au nord du pays. Elle est reconnue pour son architecture coloniale bien préservée et sa proximité avec des sites historiques majeurs comme la Citadelle Laferrière et le Palais Sans Souci, symboles de l'indépendance haïtienne. Le Cap possède un port actif et joue un rôle important dans le commerce régional. La ville est également un centre éducatif et potentiellement touristique, attirant des visiteurs pour ses plages comme Labadie et ses sites patrimoniaux.

• Les Cayes, dans le sud-ouest du pays, est l'une des principales villes côtières d'Haïti. Connue pour sa production agricole, notamment le café et le riz, elle joue un rôle essentiel dans l'économie rurale. Elle est aussi un point de transit pour les voyageurs se rendant à l'île-à-Vache, une destination touristique en pleine croissance avant que le pays ne sombre dans le chaos. Les Cayes est régulièrement touchée par des catastrophes naturelles, notamment les ouragans, ce qui impacte son développement.

• Gonaïves, située dans l'Artibonite, est célèbre pour avoir été le lieu de la proclamation de l'indépendance haïtienne en 1804. Elle a une importance symbolique et historique forte. Économiquement, la ville dépend de l'agriculture et du commerce local. Bien que sujette aux inondations, elle conserve un rôle régional important dans le nord-ouest du pays.

• Jacmel, sur la côte sud, est réputée pour sa culture artistique, son architecture coloniale, et son carnaval coloré. Elle est considérée comme un centre culturel majeur. La ville est également connue pour ses plages, ses festivals et sa vie communautaire dynamique. Bien qu'endommagée par le séisme de 2010, Jacmel a conservé son charme et son identité singulière.

• Hinche est une ville de l'intérieur, capitale du Plateau Central. Elle joue un rôle clé dans l'agriculture et le commerce local. Moins développée que les villes côtières, Hinche est entourée de zones rurales et est un point d'accès vers le Parc National de La Visite et le Bassin Zim, une chute d'eau populaire auprès des visiteurs locaux.

• Jérémie, située dans la péninsule sud-ouest, est surnommée la "Cité des poètes" en raison de ses nombreux écrivains et penseurs originaires de la région. Elle est entourée de collines verdoyantes et reste relativement isolée, ce qui a permis de préserver sa culture locale. L'agriculture, en particulier le cacao, y joue un rôle important. Jérémie a été gravement touchée par l'ouragan Matthew en 2016.

• Miragoâne, située sur la côte sud-ouest, est un important centre de commerce, notamment pour les produits agricoles. Elle dispose d'un port naturel et joue un rôle dans l'échange de biens entre Port-au-Prince et le sud du pays. La ville est aussi entourée de paysages naturels, ce qui lui confère un potentiel touristique.

• Ouanaminthe, à la frontière nord-est avec la République dominicaine, est un point de passage stratégique pour les échanges transfrontaliers. Elle bénéficie d'un développement progressif lié à cette position géographique et représente un lien important entre les deux nations de l'île.

• Petit-Goâve et Grand-Goâve, deux villes voisines sur la côte sud, ont une importance historique et agricole. Elles ont été sévèrement affectées par le séisme de 2010, mais gardent leur rôle régional dans la production de fruits, de café et dans le commerce côtier.

Culture.
Au coeur de la culture de Haïti se trouve le Vodou, un système de croyances syncrétiques qui mêle pratiques ancestrales africaines et catholicisme, et imprègne la vie quotidienne, l'art, la musique et les interactions sociales.

Le créole haïtien (kreyòl), langue nationale parlée par tous, est le véhicule principal de l'expression culturelle et de la communication, tandis que le français, utilisé dans l'administration, le droit et l'éducation, conserve encore son statut de langue officielle.

L'art haïtien est mondialement reconnu pour sa vivacité et son style naïf, notamment en peinture, mais aussi pour ses sculptures sur métal réalisées à partir de bidons recyclés, ses oeuvres en perles et son artisanat diversifié (bois sculpté, vannerie), souvent porteur de significations spirituelles ou sociales profondes. 

La musique et la danse sont omniprésentes, du compas direct, rythme national entraînant, à la musique racine puisant dans les percussions Vodou, en passant par le rara festif qui accompagne les processions du Carême et le meringue; elles jouent un rôle essentiel dans les célébrations, les rituels et la vie sociale.

La littérature haïtienne a également une longue tradition d'exploration de l'identité, de l'histoire, des luttes sociales et de la spiritualité, avec des auteurs majeurs dont les oeuvres résonnent internationalement. 

La cuisine, souvent épicée, est un mélange d'influences africaines, françaises, taïnos et espagnoles, avec des plats emblématiques comme le griot (porc frit), le diri ak pwa (riz et haricots), le poulet créole, le légume (ragoût de légumes), ou la soupe joumou (soupe au potiron traditionnellement consommée le jour de l'Indépendance); elle utilise abondamment l'ail, l'oignon, le piment et les herbes aromatiques. 

Enfin, la société haïtienne est caractérisée par de forts liens familiaux et communautaires (le lakou), une résilience remarquable face à l'adversité et un sens profond de l'hospitalité, malgré les inégalités sociales et l'instabilité politique qui affectent la vie quotidienne. Les fêtes patronales, le Carnaval et Rara sont des moments clés de la vie culturelle et sociale.

Economie.
Classé parmi les pays les moins avancés du monde, il est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, exacerbé par une forte vulnérabilité aux catastrophes naturelles (séismes, ouragans, inondations) et une instabilité politique chronique ainsi qu'une insécurité grandissante qui minent les efforts de développement et découragent les investissements. Le Fonds monétaire international (FMI) a aidé depuis 2005 à mettre en place un programme macro-économique, qui a permis à l'économie une croissance de 1,8% dès 2006 (le meilleur chiffre en sept ans). Mais Haïti souffre toujours d'un très haut taux d'inflation, de l'absence d'investissement et d'un grave déficit commercial.

L'économie repose majoritairement sur l'agriculture de subsistance. Les deux tiers des Haïtiens dépendent du secteur agricole (cultures de subsistance), lui-même très vulnérable aux conditions climatiques (nombreux ouragans dévastateurs), une vulnérabilité encore exacerbée par la déforestation massive qu'a connu le pays. Bien qu'elle contribue de manière significative à l'emploi, produisant café, mangues, cacao, canne à sucre, maïs et riz, elle souffre souffre du manque d'infrastructures et de l'accès limité aux marchés. 

Largement dominé par l'économie informelle (commerce de rue, petits métiers, transports informels), le secteur des services représente la plus grande part du PIB et absorbe une grande partie de la main-d'oeuvre (souvent sous-employée). Mais ce secteur manque de structure, de régulation et de protections sociales pour les travailleurs. 

Le secteur industriel est limité. Il est centré principalement sur l'assemblage de vêtements pour l'exportation dans des zones franches, ainsi que quelques industries légères comme le ciment, les boissons ou la transformation agroalimentaire. Il est freiné par les coûts élevés de l'énergie, les problèmes d'infrastructure et le climat des affaires. 

Les transferts de fonds de la diaspora haïtienne à l'étranger constituent une source de revenus vitale pour de nombreuses familles et un pilier essentiel de l'économie nationale, et représentent une part très importante du PIB. 

Le pays dépend également fortement de l'aide internationale pour les services de base (santé, éducation), l'infrastructure et les secours d'urgence, ce qui crée une dépendance structurelle. Les principaux obstacles au développement économique sont un taux de chômage et de sous-emploi structurellement élevé, un manque criant d'infrastructures de base (routes, énergie électrique fiable, eau potable), un accès très limité au financement et au crédit pour les entreprises, des problèmes de gouvernance, une corruption endémique, ainsi qu'un environnement des affaires difficile et imprévisible. 

Le potentiel dans des domaines comme l'agriculture d'exportation (mangues, cacao), le tourisme (si la sécurité s'améliore) ou les industries créatives reste largement inexploité en raison de ces contraintes structurelles et conjoncturelles.



Alexis Gérard, Artistes haïtiens, Cercle d'Art, 2007. - Quatre-vingt-dix chefs-d'oeuvre reproduits en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers des artistes haïtiens. Un texte clair et précis présente l'évolution de leurs créations picturales et plastiques depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. (couv.).
.


Etats et territoires
[La Terre][Cartotheque][Tableaux de bord][Histoire politique]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2005 - 2025. - Reproduction interdite.