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Guyana
Co-operative Republic of Guyana
Histoire du Guyana.

5 00 N, 59 00 W
La République du Guyana est située entre le Venezuéla, à l'Ouest, le Suriname à l'Est et le Brésil au Sud. Sa superficie est de 215 000 km² et sa population de 770.000 habitants. Capitale : Georgetown.
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Carte du Guyana.
Carte du Guyana. Source : The World Factbook.
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Géographie physique du Guyana

La géographie du Guyana est dominée par plusieurs zones distinctes. Le long de la côte atlantique s'étend une plaine côtière basse et étroite, largement occupée par l'agriculture (principalement canne à sucre et riz) et la majorité de la population. Cette région est souvent située sous le niveau de la mer à marée haute et dépend d'un système complexe de digues, de canaux et de polders pour la protection et l'irrigation. 

Vers l'intérieur s'étend une vaste région de forêt tropicale dense, couvrant environ 80% du territoire national. Cette zone fait partie du biome amazonien et présente un relief généralement ondulé, traversé par de nombreux fleuves , coulant généralement du sud vers le nord pour se jeter dans l'Atlantique. Le principal est l'Essequibo qui vient du mont Aouarioua, dans la chaîne des montagnes de la Lune. Son estuaire mesure à l'embouchure 30 km de largeur. La longueur totale de l'Essequibo dépasse 800 km; c'est le plus important des fleuves des trois Guyanes. Il reçoit, à gauche, plusieurs affluents; le Cuyuni, le plus important de tous, riche en alluvions aurifères, ainsi que son affluent, le Mazaruni; le Potaro, le Repunani, le Cuyuini et le Yaore.  Au delà de l'Essequibo, le Guyana est ensuite arrosé, de l'Ouest à l'Est, par le Demerara, puis la Berbice, fleuves secondaires, mais dont le cours, qui n'est coupé de chutes que dans la partie supérieure, offre à la navigation de fort tonnage, le premier un parcours de 150 km, le second un parcours de 75. Puis, c'est le Carentyne, frontière entre le Guyana et le Suriname. Ces fleuves sont essentiels pour le transport et l'accès à l'intérieur du pays. Plusieurs cascades spectaculaires jalonnent le cours de ces rivières, la plus célèbre étant la chute Kaieteur sur le fleuve Potaro, une des plus grandes et des plus puissantes chutes d'eau du monde. 

Un petit lac, le lac Pirarare, fait communiquer, pendant les grosses eaux de l'hiver, le Repunani et le Takutu, établissant ainsi une communication pour pirogues entre Demerara et Manaus.

Au sud-ouest du pays, on trouve la savane du Rupununi, une région de prairies plus sèches, bordée par les montagnes Kanuku. L'ouest et le sud du pays sont caractérisés par un relief plus élevé, qui appartient au plateau des Guyanes. Ici se trouvent les montagnes Pakaraima, qui abritent plusieurs tepuis (montagnes tabulaires), dont le célèbre mont Roraima (2810 m), le point culminant du Guyana, partagé avec le Venezuela et le Brésil. 

Grâce aux voyages de Schomburgk (1840-1844), de Brown (1874), E. im Thurn, Coudreau (1884-1885), la géographie du Guyana était déjà bien connue à la fin du XIXe siècle. La chaîne des montagnes centrales de Guyane s'étend dans la région Sud-Est entre les sources de l'Essequibo et celles du Surumu où se trouve le mont Roroïma qui a une hauteur de 2835 m. Entre le moyen Essequibo et les affluents supérieurs du rio Branco, c'est la chaîne de Couandou-Couandou. Enfin, aux sources de l'Essequibo et du Takutu, c'est la chaîne des montagnes de la Lune, important massif de 1500 m d'altitude, qui a été étudié en détail par Henri Coudreau en 1884-1885. Dans la partie septentrionale du Guyana se trouve, entre le Cuyuni et le Mazaruni, et parallèlement au Couandou-Couandou, une chaîne de moindre importance.
Le climat est tropical, chaud et humide tout au long de l'année, avec deux saisons des pluies distinctes. Une saison des pluies dure de décembre à juillet, l'autre  de mai à juin, et on observe un « été de mars » en mars ou avril. La saison sèche dure d'août à décembre, avec deux mois sans pluie : septembre et octobre. La moyenne des pluies varie de 2,50 m à 3,20 m selon les années. La moyenne annuelle  de la température est de 27°C. 

Biogéographie du Guyana

Le pays présente une remarquable diversité d'écosystèmes, principalement déterminée par sa topographie variée, son climat tropical chaud et humide, et son réseau hydrographique dense.

La zone côtière, étroite et basse, est caractérisée par des écosystèmes de mangrove et de zones humides salmâtres ou saumâtres. Ces habitats jouent un rôle écologique crucial, servant de nurserie pour de nombreuses espèces de poissons et d'invertébrés, et protégeant le littoral contre l'érosion. La flore est dominée par des palétuviers (Rhizophora, Avicennia), adaptés aux conditions de marée et de salinité variable. La faune comprend des crabes, des oiseaux de rivage, des hérons et diverses espèces aquatiques.

Juste à l'intérieur des terres, la White Sand Belt se distingue par ses sols sableux pauvres, issus de sédiments plus récents. Cette zone abrite des forêts plus ouvertes, des savanes de sable et des landes, ainsi que des forêts tropicales sur sols pauvres. La végétation y est adaptée à des conditions hydriques plus fluctuantes et à une fertilité limitée, avec des espèces végétales souvent distinctes de celles des forêts de terre ferme plus riches. On y trouve une flore et une faune spécifiques, avec certains endémiques adaptés à ces sols particuliers.

Le coeur du Guyana est dominé par une vaste étendue de forêt tropicale humide de basse altitude et de moyenne altitude, couvrant plus de 80% du territoire. Cette forêt fait partie du biome amazonien au sens large, mais possède ses propres caractéristiques liées au Bouclier guyanais. Elle est caractérisée par une canopée dense, une stratification verticale complexe et une biodiversité exceptionnelle. Les essences d'arbres sont nombreuses, incluant des espèces économiquement importantes comme le Greenheart (Chlorocardium rodiei), le Mora (Mora excelsa) et diverses espèces de la famille des Légumineuses. La faune forestière est extrêmement riche, abritant des grands mammifères tels que le jaguar (Panthera onca), le tapir terrestre (Tapirus terrestris), diverses espèces de singes, des paresseux et des fourmiliers géants (Myrmecophaga tridactyla). L'avifaune est prodigieuse, avec des espèces emblématiques comme l'aigle harpie (Harpia harpyja), de nombreux perroquets et aras, et le coq-de-roche orange (Rupicola rupicola). On y trouve également une grande diversité de reptiles, d'amphibiens et d'invertébrés.

Vers l'ouest et le sud-ouest, le paysage s'élève pour former les plateaux des Guyanes, notamment le plateau des Pakaraima, culminant au Mont Roraima à la frontière avec le Venezuela et le Brésil. Ces régions d'altitude abritent des écosystèmes de forêt de montagne, de savane d'altitude et surtout les célèbres tepuis (montagnes tabulaires). Les tepuis sont des écosystèmes isolés et très anciens, souvent couronnés de végétation unique et endémique, adaptée aux conditions climatiques particulières (vents, précipitations élevées, sols minces). Leur isolement a favorisé l'évolution d'espèces distinctes, faisant de chaque tepui un "monde perdu" biogéographique.

Au sud du pays s'étendent les vastes savanes du Rupununi, bordées au nord par les montagnes Kanuku. Ces savanes tropicales sont caractérisées par des prairies entrecoupées de bosquets d'arbres et de galeries forestières le long des cours d'eau. Le climat y est plus saisonnier que dans les forêts denses. Les savanes abritent une faune adaptée à ces paysages ouverts, incluant des fourmiliers géants, des jaguars, des cerfs et diverses espèces d'oiseaux de prairie. Les rivières qui traversent le Rupununi sont particulièrement riches, notamment l'écosystème aquatique de la rivière Rupununi, connecté au bassin amazonien, abritant des espèces remarquables comme l'arapaima (Arapaima gigas), l'un des plus grands poissons d'eau douce au monde, et des loutres géantes (Pteronura brasiliensis).

Les rivières abritent une immense diversité de poissons, de reptiles (caïmans, anacondas), de mammifères aquatiques (loutres, lamantins) et d'oiseaux d'eau. Les nombreuses cascades, dont la spectaculaire Kaieteur Falls sur la rivière Potaro, créent des barrières biogéographiques naturelles, contribuant à l'isolement et à la spéciation de certaines populations aquatiques et terrestres.

Bien que de vastes zones du pays conservent un haut degré d'intégrité écologique, la biodiversité est confrontée à des menaces croissantes liées à l'exploitation forestière, à l'extraction minière, à l'agriculture sur brûlis et aux effets du changement climatique, soulignant l'importance des efforts de conservation pour préserver ce patrimoine naturel exceptionnel.

Géographie humaine du Guyana

Population.
Le Guyana est l'un des États les moins peuplés de la région, avec une population estimée à un peu moins de 800 000 habitants. Cette population est majoritairement concentrée le long de la bande côtière, particulièrement dans la capitale, Georgetown, où se trouvent les principales zones urbaines et agricoles. L'intérieur du pays, vaste et couvert de forêt tropicale, est très peu densément peuplé et abrite principalement les populations autochtones. 

La composition ethnolinguistique est l'élément le plus saillant de la démographie guyanaise et est au coeur de son identité. Les deux groupes principaux sont les Indo-Guyanais (descendants de travailleurs indiens venus après l'abolition de l'esclavage) et les Afro-Guyanais (descendants d'esclaves africains). Ces deux groupes représentent la grande majorité de la population, avec une légère prédominance des Indo-Guyanais. D'autres groupes ethniques significatifs incluent les Métis, qui constituent un groupe important, les Amérindiens (les populations indigènes) qui vivent principalement dans l'intérieur, ainsi que des minorités d'origine chinoise et européenne (principalement portugaise et britannique). 

Cette diversité se reflète dans les langues : bien que l'anglais soit la langue officielle, le créole guyanais, une langue créole basée sur l'anglais, est la langue vernaculaire parlée par la grande majorité de la population dans la vie quotidienne. Diverses langues indigènes sont également parlées dans l'intérieur. 

Sur le plan religieux, le Guyana présente une grande pluralité : le christianisme (sous diverses confessions) est la religion la plus répandue, suivi par l'hindouisme et l'islam, apportés par les immigrants indiens. Les religions autochtones et les pratiques syncrétiques existent également. 

Une caractéristique démographique notable est l'émigration constante et significative, particulièrement vers l'Amérique du Nord, le Royaume-Uni et les Caraïbes, qui a créé une importante diaspora et a eu un impact profond sur la structure par âge et le dynamisme économique et social du pays, notamment par les envois de fonds.

La société guyanaise est largement structurée et influencée par ses clivages ethniques. Les relations entre les principaux groupes ont historiquement alterné entre coopération et tension, notamment dans la sphère politique où les partis ont souvent été perçus comme représentant les intérêts spécifiques des Indo-Guyanais ou des Afro-Guyanais. Cette dynamique a un impact majeur sur la gouvernance, la répartition des ressources et les débouchés sociaux. 

L'inégalité socio-économique est un défi persistant. Bien que le Guyana possède des ressources naturelles importantes (or, diamants, bauxite, bois, et plus récemment de vastes gisements de pétrole offshore), la pauvreté reste élevée, en particulier dans les zones rurales et l'intérieur, et les disparités entre les classes sociales sont marquées. La structure sociale reflète les héritages historiques, avec des concentrations de certains groupes ethniques dans des secteurs économiques ou géographiques spécifiques, bien que cela tende à évoluer. 

Le système éducatif et de santé sont des piliers sociaux importants, mais ils font face à des contraintes de ressources et des inégalités d'accès entre les zones urbaines et rurales. La structure familiale varie selon les traditions ethniques, mais la famille élargie joue souvent un rôle de soutien crucial. Les problèmes sociaux tels que la criminalité, la violence domestique et les défis liés à l'extraction des ressources naturelles sont des préoccupations majeures qui affectent le tissu social. Les organisations de la société civile et les groupes communautaires jouent un rôle important, parfois en essayant de surmonter les divisions ethniques pour aborder des problèmes communs.

Quelques-unes des principales villes du Guyana

• Georgetown est la capitale et la plus grande ville de la République du Guyana. Située sur la côte atlantique, à l'embouchure du fleuve Demerara, elle constitue le centre administratif, économique, culturel et politique du pays. Fondée par les Britanniques, Georgetown conserve de nombreuses constructions coloniales de style victorien, notamment le Parlement, la cathédrale Saint-Georges et le Palais de Justice. La ville est aussi le siège de l'Université du Guyana, de plusieurs musées, et d'institutions culturelles. Économiquement, Georgetown concentre les activités financières, commerciales et portuaires. Son port fluvial est vital pour l'exportation du sucre, du riz, du bauxite et, plus récemment, du pétrole brut offshore. Toutefois, la ville est exposée à un risque élevé d'inondation en raison de sa situation en dessous du niveau de la mer, ce qui exige des systèmes de drainage et de digues constamment entretenus.

• Linden, située dans la région de Demerara-Mahaica, au sud de Georgetown, est la deuxième ville du pays par sa taille et son importance économique. Elle est connue comme le centre de l'industrie de la bauxite du Guyana, une ressource stratégique pour l'économie nationale. Historiquement, la ville a été développée autour de l'exploitation minière, avec des compagnies comme Guybau et plus tard BOSAI, une entreprise sino-guyanaise. Bien que cette industrie ait connu des hauts et des bas, Linden reste fortement dépendante de l'extraction minière. La ville possède aussi des infrastructures de base, telles qu'un hôpital régional, des écoles secondaires, et des activités culturelles centrées autour de l'identité afro-guyanaise. Elle est située sur les rives du fleuve Demerara, ce qui facilite le transport fluvial.

• New Amsterdam est une ville portuaire de taille moyenne, située dans la région de Berbice-Est, à l'embouchure du fleuve Berbice. C'est l'une des plus anciennes colonies de peuplement du pays, fondée à l'époque de la domination néerlandaise. New Amsterdam joue aujourd'hui un rôle régional important en tant que centre commercial et administratif. Elle dessert une région agricole productive, notamment en riz et en canne à sucre. La ville abrite aussi le principal hôpital régional et plusieurs institutions éducatives. Bien que son économie soit en déclin relatif par rapport à l'époque coloniale, elle reste une ville bien structurée avec une planification urbaine visible.

• Anna Regina est la principale ville de la région Pomeroon-Supenaam, sur la côte nord-ouest du pays. Elle est connue pour être un centre agricole florissant, notamment pour la culture du riz, de la noix de coco et de divers fruits tropicaux. Cette ville rurale a connu une croissance progressive grâce aux investissements dans les systèmes d'irrigation, les routes et les services publics. Anna Regina abrite également des bureaux administratifs régionaux, des écoles secondaires, un marché central et un hôpital. Elle reflète le mode de vie typique des régions côtières du Guyana, où l'agriculture reste la pierre angulaire de l'économie locale.

• Bartica, surnommée "la porte d'entrée vers l'intérieur du pays", est située à la confluence des fleuves Essequibo, Cuyuni et Mazaruni. Cette ville est le point de départ vers les régions 

minières de l'intérieur, notamment pour l'or et les diamants. Elle joue un rôle logistique clé, avec des services de transport fluvial et terrestre vers les sites d'exploitation minière. Bartica dispose également de services de base tels qu'un hôpital, des écoles et un réseau de commerce actif. Sa population est relativement diversifiée, composée de communautés afro-guyanaises, amérindiennes et de migrants venus travailler dans les mines.

• Lethem est la principale ville de la région Rupununi, située à la frontière sud avec le Brésil. Elle est un carrefour commercial entre le Guyana et l'État brésilien de Roraima, grâce au pont Takutu qui relie les deux pays. Lethem a connu une transformation significative ces dernières années, avec l'amélioration des routes et la croissance des échanges transfrontaliers. Elle est également un point de départ vers les zones rurales habitées par les communautés amérindiennes et les éleveurs de bétail. L'économie locale repose sur le commerce, l'agriculture, l'élevage et le tourisme d'écotourisme, notamment vers les savanes et parcs naturels de la région.

• Mabaruma est la capitale administrative de la région Barima-Waini, dans le nord-ouest du pays. Isolée par voie terrestre, elle est surtout accessible par bateau ou avion. Mabaruma est le centre administratif d'une région à forte population amérindienne. Elle joue un rôle régional pour les services de santé, d'éducation et de gouvernance locale. L'économie repose principalement sur la culture du riz, des légumes, ainsi que sur la pêche et la chasse. La ville participe aussi à des programmes de développement rural et de préservation culturelle amérindienne.

• Mahdia, récemment promue au statut de ville, est un centre minier dynamique situé dans la région Potaro-Siparuni. Elle a connu un essor rapide en raison de la ruée vers l'or. Mahdia est aussi un point d'entrée vers les réserves naturelles telles que Kaieteur Falls. Malgré son développement, elle reste confrontée à des défis d'infrastructure, notamment l'accès à l'électricité, à l'eau potable et aux services de santé. L'activité économique est fortement dominée par l'orpaillage, souvent informel, qui attire de nombreux travailleurs venus de différentes régions du pays.

• Rose Hall, une ville côtière située à l'est de New Amsterdam, est un centre commercial et résidentiel en croissance dans la région de Berbice. Elle est entourée de plantations de canne à sucre et de rizières. L'économie locale dépend principalement de l'agriculture et des petites entreprises. Rose Hall est également un centre éducatif régional, avec des lycées bien réputés. Elle dispose de quelques infrastructures urbaines modernes, tout en conservant un caractère semi-rural.

• Corriverton, à l'extrême est du Guyana, est la ville frontalière avec le Suriname, située près de la rivière Corentyne. Elle est importante pour le commerce bilatéral, avec un port fluvial actif et un point de passage vers la ville de Nieuw Nickerie au Suriname. Corriverton a connu un développement accéléré en raison de son rôle frontalier. Elle est également entourée d'une riche zone agricole et reçoit un afflux de visiteurs venus pour le commerce, les soins médicaux ou les services administratifs..

Culture.
Le Guyana est un véritable melting-pot où les traditions africaines, indiennes, amérindiennes, européennes et chinoises se sont entrelacées pour former une identité nationale unique. Cette fusion est particulièrement évidente dans la gastronomie, qui est un mélange de currys indiens, de plats d'influence africaine comme le cook-up rice ou le metemgee, du ragoût indigène pepperpot, et d'autres influences, créant une cuisine riche et épicée.

La musique et la danse sont également des domaines où cette fusion est palpable, allant du calypso et soca (genres caribéens d'origine africaine) aux chansons de Bollywood et aux danses classiques indiennes, sans oublier les musiques et danses traditionnelles amérindiennes. Le créole guyanais, bien que basé sur l'anglais, intègre des mots et des expressions d'origine africaine, indienne, néerlandaise et portugaise, illustrant la nature hybride de la culture. 

Les arts visuels et l'artisanat, notamment l'artisanat amérindien (vannerie, poterie, sculptures sur bois), témoignent de la richesse créative du pays. Les festivals et célébrations ponctuent l'année et sont des moments d'affirmation communautaire et d'échange interculturel. Des fêtes religieuses majeures comme Phagwah et Diwali (hindoues), Eid al-Fitr (musulmane), Noël et Pâques (chrétiennes), sont célébrées aux côtés de fêtes nationales comme l'Emancipation Day (commémoration la fin de l'esclavage) et le Mashramani (fête de la République avec des défilés colorés). Ces événements montrent la coexistence et, souvent, le partage des traditions entre les différents groupes. 

Le sport, en particulier le cricket, reste une passion nationale héritée de la période coloniale britannique. La forte diaspora guyanaise continue d'influencer la culture par les retours au pays et les échanges culturels, maintenant des liens étroits avec les tendances internationales et contribuant à une identité en constante évolution.

Economie.
Le Guyana  est avant tout un pays producteur de sucre. On y produit également du riz et des huiles végétales. L'extraction de la bauxite et secondairement de l'or représentent les autres activités économiques notables de ce pays qui a eu une croissance économique modérée en 2001-2002, basé sur l'expansion dans les secteurs agricoles et l'extraction minière, dans un climat général devenu plus favorable à l'initiatives des entreprises, grâce à un taux de change plus réaliste, à une inflation faible et l'appui continu des organismes internationaux. Le pays pâtit cependant toujours d'un manque de main-d'oeuvre qualifiée et d'une infrastructure déficiente. Par ailleurs la dette  extérieure est considérable. 

Le secteur de extraction de la bauxite devrait bénéficier à court terme de la privatisation restructurante et partielle. Les recettes d'exportation de l'agriculture et l'extraction minière sont tombées brusquement, alors que la facture d'importation a monté, à cause de la montée des prix de l'énergie. L'entrée du Guyana dans le marché unique du Caricom (CSME) depuis janvier 2006 devrait élargir les perspectives d'exportation du pays, principalement dans le secteur des matières premières premières.

La découverte de réserves importantes de pétrole en 2015 a laissé espérer que cela permettrait la transformation de l'un des pays les plus pauvres de la région. Si bien que l'explotation de ces réserves est désormais  le principal objectif économique et politique.

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