| Fabricius (Georg Goldschmied, surnommé), humaniste né à Chemnitz le 23 avril 1516, mort à Meissen le 17 juillet 1571. Il étudia à Chemnitz, Annaberg et Leipzig, professa à Chemnitz et Freiberg, voyagea en Italie (1539-44), à Strasbourg, devint recteur de l'école de Meissen, fut nommé poète-lauréat et anobli à la diète de Spire. Il dut sa réputation à ses poésies latines : Itinerum liber unus (Bâle, 1560); Roma (Bâle, 1551 et 1560); Antiquitatum libri II (Bâle, 1549 et 1560); Poematum sacrorum libri XXV (Bâle, 1567), etc. Il a publié de nombreux ouvrages scolaires, de bonnes éditions d'Horace (Bâle, 1555, 2 vol.), de Virgile (Bâle, 1561). Comme historiographe de la maison de Saxe, il rédigea : Rerum Germaniae et Saxoniae memorabilium volumina II (Leipzig, 1609, publié par son fils Jakob); Originum Saxonicarum libri VIII (Iéna, 1598, complété sous le titre : Saxonica illustrata, 1607). Baumgarten-Crusius a publié sa correspondance (Epistolae ad Meurerum et alios Aequales; Leipzig, 1845). |
| Fabricius (Johann Albert), célèbre bibliographe, né à Leipzig en 1668, mort en 1736. Il étudia, principalement à Leipzig, la philologie, la théologie et la médecine, vint à Hambourg chez le pasteur Mayer (1693). En 1699, il fut nommé professeur de morale et d'éloquence à Hambourg, pour remplacer Placcius, et en 1708, recteur de l'école Saint-Jean. Il a laissé plus de cent ouvrages dont les principaux sont : Bibliotheca Graeca (Hambourg, 17051728, 14 vol. in-4; on consulte d'ordinaire la 4e édit. par Harless, 1790-1809, 12 vol.); Bibliotheca Latina (Hambourg, 1697, puis 1721-22, 3 vol. in-8; nouvelle éditition par Ernesti, Leipzig, 1773-74). Ces deux Bibliothèques ont pour objet d'indiquer tous les ouvrages, même les moins importants, qui restent de l'Antiquité. Pour les Grecs, le Moyen âge y est compris. Elles donnent sur les auteurs, les éditions, les traductions et les divers travaux auxquels ces livres ont donné lieu, tous les renseignements que Fabricius a pu rassembler. Elles contiennent, en outre, des appendices considérables, tels que la bibliographie des conciles, tant généraux que particuliers, et celle de l'histoire générale de l'Église. La Bibliothèque latine est complétée par la Bibliotheca latina mediae et infimae aetatis (Hambourg, 1734-1736, 5 vol. in-8; sixième volume dû en majeure partie à Schoetgen, 1746). Cet ouvrage a été revu et augmenté par Mansi (Padoue, 1754, 6 part. in-4; Florence, 1858, 3 vol. in-8). C'est un dictionnaire biographique et bibliographique des auteurs qui ont écrit en latin au Moyen âge et même au commencement du XVIe siècle. Bibliotheca ecclesiastica (Hambourg, 1718, in-fol.), comprenant tous les auteurs qui, depuis saint Jérôme jusqu'au XIIe siècle, ont composé des ouvrages spéciaux sur la littérature chrétienne. Codex Apocryphus Novi Testamenti (Hambourg, 1703 et 1719, 2 vol. in-8; augmenté d'un troisième volume en 1743). Codex Apocryphus Veteris Testamenti (Hambourg, 1713 et 1722-1723; augmenté d'un deuxième volume en 1741. Dans ces deux dernières collections, Fabricius, non seulement a recueilli avec un grand soin tous les documents qu'il a pu trouver de la littérature pseudépigraphique de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament, mais il y a joint des renseignements fort utiles. Salutaris lux Evangelii toti orbi exoriens (Hambourg, 1731, in-4), histoire de la propagation du christianisme jusqu'au XVIIIe siècle, donnant la liste la plus complète qui eût été dressée jusqu'alors de tous les évêchés ayant existé et existant encore : plus de quatre mille. Bibliotheca antiquaria (Hambourg, 1743, in-4; 13e édit. par Schaffhausen, Hambourg, 1760), indication de tous les ouvrages relatifs à l'archéologie dans son ensemble et dans ses détails, notamment à l'archéologie des Hébreux, des Grecs, des Romains et de l'Église chrétienne. Fabricius a, en outre, donné des éditions qui sont encore très recherchées paraît-il par les collectionneurs : S. Hippolyti opera (Hambourg, 1716-1718, 3 vol. in-fol.); S. Philastri opera de haeresibus (Hambourg, 1724, in-8); Sexti Empirici opera (grec et latin, Leipzig, 1718, in-fol.); et préparé une édition de Dion Cassius, publiée par H.-S. Reimarus (Hambourg, 1750-1752, 2 vol. in-fol.). L'érudition quasi universelle de Fabricius et le soin avec lequel sont exécutés ses travaux, en font l'auteur le plus utile à consulter pour l'histoire littéraire et philologique à laquelle ses oeuvres servent encore de base. (E.-H Vollet). |
| Fabricius (Otto), zoologue et linguiste né à Rudkjoebing (Danemark) le 6 mars 1744, mort à Christianshavn le 20 mai 1822. Sorti du séminaire groenlandais de Copenhague fondé par P. Egede, il fut cinq ans missionnaire à Frederikshaab (1768-1773) et se familiarisa avec la langue et les moeurs des Inuit. A son retour, il fut successivement pasteur à Drangedal en Norvège (1774), à Hobro (1779), à Rise dans l'île d'Aeroe (1781), aumônier de l'orphelinat de Copenhague (1783) et maître au séminaire groenlandais, enfin pasteur à Christianshavn (1789) et directeur de la Société danoise d'histoire naturelle, et reçut les titres de professeur (1803), de docteur en théologie et d'évêque (1818). Sa Fauna Groenlandica (Copenhague, 1780) est restée classique jusqu'aux explorations de la fin du XIXe siècle, de même que ses éditions révisées de la Grammaire groenlandaise (1791; 2e édit., 1801) et du Dictionnaire groenlandais (1801). Il publia aussi dans la même langue : Psautier (1788; 2e édit., 1801); Catéchisme (1790); traduction du Nouveau Testament (1794; 2e édit., 1799) et de la Genèse (1822); Récits bibliques (1820; 2e édit., 1849). On lui doit aussi des écrits de théologie et de nombreux mémoires dans des recueils scientifiques. Son fils Frederik Fabricius (1789-1873), attaché à la grande bibliothèque royale de Copenhague (1823), composa et traduisit des pièces de théâtre et publia des biographies et quelques catalogues, notamment : Almindeligt dansk-norsk Forlagskatalog (1814-1840, avec quatre continuations jusqu'en 1849) et Dansk Bogfortegnelse (1841-1858). (B.-s). |