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Clémence Royer

Clémence Royer est une femme de lettres française, née à Nantes le 30 avril 1830, et morte à Neuilly-sur-Seine le 6 février 1902. Originaire d'une famille catholique et royaliste, elle passa une partie de sa jeunesse hors de France et revint terminer son éducation au Sacré-Coeur. 
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Clémence Royer.
Clémence Royer (1830-1902).

Très instruite, elle débuta par des poésies insérées dans des revues  et qui n'eurent qu'un succès relatif. 

Vers 1850, elle partit pour l'Angleterre, y resta quelques années, durant lesquelles elle apprit la langue anglaise, puis se retira en Suisse, où elle s'adonna avec ardeur à l'étude des sciences naturelles et de la philosophie. 

Elle fonda à Lausanne (1859) un cours de logique destiné aux femmes, puis un cours complet de philosophie, dont elle publia la première leçon : Introduction à la philosophie.

Durant la même période, Clémence Royer collaborait au journal le Nouvel économiste, fondé en Suisse par Pascal Duprat. Le gouvernement vaudois ayant mis au concours une étude sur la théorie de l'impôt, elle prit part au concours (1860) et partagea le prix avec Proudhon; son mémoire a paru sous le titre : Théorie de l'impôt ou la dîme sociale (1862). En 1861, Clémence Royer a publié une brochure qui eut un succès marqué : Ce que doit être une Eglise natrionale dans une république

Mais la réputation de cet écrivaine date surtout de la publication de sa traduction du grand ouvrage de Darwin, De l'Origine des espèces (Paris, 1862). Dans une introduction rédigée avec vigueur, Royer indiquait les conséquences qui ressortent naturellement des théories du naturaliste anglais et osait dire ce que beaucoup de savants officiels n'eussent point seulement laissé entrevoir. Cette traduction eut un retentissement immense et rendit un réel service au public français qui, pour la majeure partie, connaissait à peine de nom le naturaliste anglais. Elle fut souvent rééditée.

On doit encore à Royer un roman philosophique, les Jumeaux d'Hellas (1862); Sur la fondation d'un collège international rationaliste; Sur l'avenir de Turin; puis De l'origine de l'homme et des sociétés (Paris, 1869), ouvrage dans lequel elle se sépare aussi complètement que possible des idées préconçues si chères à l'enseignement clérical. Citons encore : les Rites funéraires aux époques préhistoriques (1876).

Outre les ouvrages que nous venous de mentionner, Clémence Royer a collaboré à divers journaux, notamment à la Presse, au Temps,  au Journal des économistes et à la Revue d'anthropologie. Elle a enfin fait de nombreuses conférences d'enseignement libre organisées à Paris sur les sujets qui lui étaient familiers, sciences naturelles et philosophie, et, en décembre 1879, sous le nom d'Entretiens philosophiques, elle en entreprit qui eurent pour sujets la renovation philosophique en France, la philosophie et la grammaire des sciences et l'infini dans la nature et dans lu science. Ces entretiens eurent un très vif succès.

En 1900 elle a fait paraître un important ouvrage intitulé Natura rerum. La Constitution du monde. Dynamique des atomes. Nouveaux principes de philosophie naturelle (Paris, in-8°, fig. et pl.). (GE / PL).

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