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La
Calabre,
située à l'extrémité sud de la péninsule
italienne ,
est bordée par la mer Tyrrhénienne
à l'ouest et la mer Ionienne
à l'est, elle est séparée de la Sicile par le détroit de Messine. Cette
position stratégique offre à la Calabre un littoral de plus de 800 kilomètres,
alternant plages de sable fin, falaises escarpées et criques isolées.
Capitale régionale : Catanzaro, bien que la ville la plus peuplée soit
Reggio de Calabre.
La région est principalement
montagneuse (Apennins calabrais), avec trois principaux massifs qui structurent
son territoire. Au nord, le massif du Pollino, partagé avec la région
voisine de la Basilicate, culmine à près de 2267 mètres au mont Pollino
et abrite le parc national éponyme, riche en biodiversité. Plus au sud,
la Sila est un vaste plateau couvert de forêts de pins et de hêtres,
parfois comparé à des paysages nordiques. Ce plateau offre un climat
plus frais et nombre de lacs naturels (comme le lac Ampollino et le lac
Arvo) et artificiels. Les montagnes de Serre, au centre, correspondent
à des chaînes étroites entre les deux mers. Enfin, l'Aspromonte, situé
à l'extrême sud, est un massif spectaculaire avec des sommets atteignant
1955 mètres au Montalto. Ce massif, inscrit au parc national de l'Aspromonte,
est réputé pour ses formations rocheuses impressionnantes et ses villages
perchés.
La plaine la plus
importante de la Calabre est celle de Sibari, située sur la côte ionienne.
Cette région fertile, irriguée par plusieurs rivières, est connue pour
son agriculture, notamment la production d'agrumes, d'olives et de légumes.
D'autres plaines, comme celles de Gioia Tauro et de Sant’Eufemia, jouent
également un rôle important dans l'économie agricole de la région.
Le climat de la Calabre
est typiquement méditerranéen sur les côtes, avec des étés chauds
et secs et des hivers doux. À l'intérieur des terres, notamment dans
les zones montagneuses, le climat devient plus continental, avec des hivers
parfois rigoureux et des étés plus tempérés. Cette variété climatique
favorise une grande richesse de la faune et de la flore.
La Calabre est également
caractérisée par un réseau hydrographique dense, bien que la majorité
des rivières soient de petite taille et à débit saisonnier. Les cours
d'eau tels que le Crati, le Neto ou l'Amendolea jouent un rôle dans
l'irrigation et contribuent à la beauté naturelle de la région.
Histoire de la
Calabre.
On nomma d'abord
Calabri les peuples qui habitaient la partie de l'Iapygie
située entre les Salentini à l'Est et les Peucetini à l'Ouest (ch.-I.,
Brundusium). La Calabre (ancien Brutium
et partie de la Lucanie) était habitée
par des peuples italiques comme les Bruttiens avant de devenir un important
centre de la Grande Grèce. Les colonies grecques, telles que Crotone,
Locri et Sybaris, ont prospéré, laissant un héritage culturel et artistique
significatif. Elle fut soumise par les Romains
en 260 av. JC. Puis, quand l'Italie fut divisée en 11 régions, au Ier
siècle de l'Empire romain, on appela Calabrie l'Iapygie entière (Salentini,
Calabri, Peucetini, Messapii), moins quelques cantons à l'Ouest. Mais
l'importance de la Calabre a décliné après la chute de l'Empire d'Occident.
Elle tomba au pouvoir des Wisigoths,
des Byzantins, qui ont laissé une empreinte durable, notamment dans l'architecture
et les traditions monastiques, puis des Sarrasins,
et enfin (vers 1130) des Normands, qui en firent une province du royaume
de Naples. On en fit ensuite trois provinces de ce même royaume :
1° Calabre
Citérieure, au Nord; Cosenza;
2° Calabre ultérieure
première au Sud, Reggio;
3° Calabre ultérieure
seconde, entre les deux précédente, Catanzaro.
La période normande
a vu la construction de nombreuses forteresses et églises. Sous la domination
aragonaise, la Calabre a souffert de lourdes taxes, de catastrophes naturelles
(séismes) et de raids ottomans, ce qui
a contribué à appauvrir la population.
À l'époque moderne,
la Calabre a été intégrée au royaume
des Deux-Siciles jusqu'Ã son incorporation au royaume d'Italie en
1861. Cependant, son développement économique est resté limité, entraînant
une émigration massive vers d'autres régions d'Italie, l'Europe et les
Amériques. Au cours du XXe siècle, la
région a connu des luttes sociales et des efforts pour réduire le sous-développement,
mais elle reste marquée par des défis économiques et la présence de
la criminalité organisée. |
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