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Graziani

Antonio-Maria Graziani est un historien italien, né à Borgo San Sepolcro (Toscane) le 23 octobre 1537, mort à Amelia le 16 mars 1611. Protégé du cardinal Commendon, il devint secrétaire de Sixte-Quint, puis du cardinal Montalto. Le pape Clément VIII, à l'élection duquel il avait contribué, l'appela en 1592 à l'évêché d'Amelia, puis l'envoya comme nonce à Venise (1596-1598). 

On a de lui divers écrits historiques, en latin, estimés pour leur exactitude et leur élégance : De bello Cyprio libri IV, Rome, 1616 (trad. en français par Lepelletier, 1685); De casibus virorum illustrium, Paris, 1680, trad. par Lepelletier, et une Vie de Commendon, publiée et traduite du latin par Fléchier,1669.

Gaspard Graziani est un prince de Valachie (1619-1620). Originaire de Gratz, d'où son nom de Gratianus, - il partit pour Constantinople, où il fut joaillier d'abord, puis, grâce à son argent, duc de Naxos et de Paros et grand interprète. Il employa sa haute position pour favoriser les projets de l'empereur, qu'il aida dans ses négociations pour la paix (1616). Bien qu'ignorant complètement la langue et les coutumes du pays, Gaspard parvint à être nommé prince de Valachie en 1619; des sommes fabuleuses lui avaient gagné l'appui du vizir et des grands dignitaires de Constantinople. 

Arrivé en Valachie, il s'occupa d'abord du paiement de ses dettes, puis il se mit en relations avec les Polonais et intrigua contre les Turcs, ses maîtres. Bethlen Gabor, prince de Transylvanie, fut dénoncé pour avoir excité les Tatars, en raison du secours demandé en Pologne pour Patrascu, fils de Michel le Brave, ennemi de Gabor. 

Voulant empêcher la conclusion de la paix entre l'empereur et les Turcs, il employa tous ses efforts pour servir le premier et ses alliés. En même temps, une petite armée de 500 Uscoques, que devait commander peut-être Maiolino Bisaccione, le défendait contre les sympathies de ses sujets. Cela finit par une catastrophe : un officier du sultan, venu pour le destituer, fut assassiné avec sa suite, et Gaspard s'enfuit vers Hotin, espérant échapper en Pologne. 

Poursuivi par les Turcs, le fugitif fut tué près de cette ville par les boïars Septilici et Goia (1620). (N. Jorga).

Jean Graziani, né à Bergame en 1670, mort en 1730, a écrit sur l'histoire. On lui doit, entre autres ouvrages, une Histoire de Venise, en latin (Padoue, 1728), qui continue celle d'A. Morosini.
Jérôme Graziani est un poète, né en 1604 à Pergola, mort en 1675, eut pour protecteur François Ier, duc de Modène, qui le prit pour secrétaire (1657) et lui donna le comté de Sarzano. 

On a de lui : Cleopatra, poème en 6 chants, qu'il composa à 22 ans (1626); la Conquista du Granata (1650),  poème en 26 chants, qui le place au nombre des maeilleurs poètes épiques de son pays; une tragédie de Cromvell, 1671, la meilleure pièce de ce genre qu'ait eue l'Italie jusqu'à la Mérope de Maffei.

Ercole Graziani, l'Ancien, dit Ercolino, est un peintre italien, né à Mezzolara, près de Bologne, en 1651, mort en 1726. Elève de B. Morelli et de T. Aldovrandini, il peignait avec talent les ornements à fresque, et a laissé des travaux remarquables dans les églises et palais de Bologne, de Venise et d'Imola. (Ad. T.).
Ercole Graziani, le Jeune, est un peintre italien, né à Pianoro, près de Bologne, en 1688, mort en 1765. Dans les trois tableaux que possède la cathédrale de Bologne : Sainte Anne instruisant la Vierge, le Baptême du Christ et Saint Pierre consacrant Saint Apollinaire, on admire l'élévation et la beauté de la composition, des figures d'un grand caractère et d'une touche vigoureuse. Le coloris manque parfois d'harmonie. Après ces oeuvres supérieures, on peut encore citer, à moindre titre, les peintures des églises de San Salvator et des Mendicanti de Bologne.
Lodovico Graziani est un chanteur dramatique italien, né à Fermo au mois d'août 1823. Doué d'une voix de ténor à la fois puissante et suave, cet artiste débuta à Rome où il fut bien accueilli, puis se produisit avec beaucoup de succès à Milan, Florence, Naples, Palerme, Turin et Venise. Après avoir fait un assez court séjour au Théâtre-Italien de Paris en 1858, il fut engagé à Londres, et de là se rendit à Barcelone, où il enthousiasma littéralement le public. Il mit le comble à sa renommée par les succès qu'il obtint à Vienne en 1860. Cet artiste était particulièrement remarquable dans le rôle d'Alfredo de la Traviata, que Verdi avait écrit expressément pour sa voix et à son intention.

Son frère, Francesco, né en 1829, avait une voix magnifique de baryton et se fit remarquer à Londres, à Paris et à Saint-Pétersbourg. (GE).

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Dictionnaire biographique
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