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![]() | Saint-Gaudens, Castrum Sancti Gaudentii, Sent Gaudenç, est une ville du département de la Haute-Garonne, fort agréablement située, sur le rebord d'un plateau qui domine la rive gauche de la Garonne; 404 m d'altitude; 10900 habitants. On jouit d'une vue superbe sur toute la chaîne centrale des Pyrénées, sur laquelle se détache le massif du Cagire (1912 m). Appelée d'abord le Mas-Saint-Pierre, cette localité prit le nom du jeune enfant Gaudentius, martyrisé au Ve siècle par les Wisigoths ou, selon une autre tradition, par les Sarrasins. Au Moyen Âge![]()
Saint-Gaudens s'est construite et a grandi autour de deux belles rue (auj. rue de la République et rue Victor-Hugo), bordées de plusieurs maisons bien bâties, parmi lesquelles nous distinguerons celles de l'hôtel de Prame. Son église' romane, autrefois collégiale, est remarquable; elle paraît une des plus anciennes de la contrée. On peut y voir de beaux chapiteaux historiés et une salle capitulaire du début du XIIIe siècle.
- ![]() La Collégiale de Saint-Gaudens. Un autre récit, tout aussi légendaire, mais plus conforme à la disposition des fers sur cette porte, les y fait planter et adhérer par les ruades qu'Abd-el-Rahman faisait lancer par son cheval pour l'enfoncer, et piller les trésors renfermés dans l'église depuis longtemps consacrée au jeune martyr saint Gaudentius. Côté Sud règne une esplanade d'où l'on jouit de charmants points de vue sur la vallée et sur la chaîne des Pyrénées; spectacle, il est vrai, gâché par les cheminées et les fumées de l'usine de pâte à papier, installée en contre-bas, à quelques kilomètres de là, près des berges de la Garonne. En 1951, on a construit sur cette esplanade un monument dédié aux trois maréchaux pyrénéens : Foch, Joffre et Galiéni. Le col du Pont-du-Roi, qui aboutit au val d'Aran ![]() Vue sur la vallée de la Garonne, les Pyrénées et... Saint-Gaudens fut capitale de la vicomté du Nébouzan (qui dépendait du comté du Comminges « Libertés, franchises, privilèges, dont les habitants jouissent de temps immémorial, dont il n'est preuve du contraire. »Chaque fois qu'il changea de maître, Saint-Gaudens eut la sage précaution de se faire confirmer ses franchises municipales. En 1334, il présenta au comte de Foix ![]() ![]() Ils portaient « une robe longue et un chaperon, le tout demi-partie rouge et noire, servant de livrée, pour intimider et donner frayeur aux méchants, et contenir les bons dans le devoir, le tout de drap de France paré et garni de satin noir. »Des institutions libres stimulent l'activité et donnent le bien-être. Aussi Saint-Gaudens jouit-il d'une grande prospérité dès le XIIIe siècle. Entrepôt de toutes les marchandises qui venaient de l'Espagne ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() - ![]() Ci-dessus, le cloître de la Collégiale (restauré en 1989). Ci-dessous, une parti du cloître de l'ancienne abbaye de Bonnefont (commune de Proupiary, près de saint-Martory) et reconstruit dans un jardin public de Saint-Gaudens. ![]() En 1569, elle fut prise par Montgommery, qui s'y introduisit avec 4000 calvinistes, la pilla, la livra aux flammes et détruisit ses précieuses archives. Henri IV en fit recueillir les débris en 1602 par messire Sanson, juge réformateur des domaines royaux. « La Révolution, écrit Armand Marrast vers le milieu du XIXe siècle,, la révolution passa dans Saint-Gaudens comme une vieille connaissance à laquelle la bourgeoisie fit bonne hospitalité, seulement Saint-Gaudens prit la peine de s'appeler plus tard haute-ville, et encore plus tard on releva les cloisons, on recrépit les murs fendus de vétusté, on refit même une sorte de porte cochère, pour que le lieu connu sous le nom de l'évêché pût s'élever à la hauteur d'un hôtel de la sous-préfecture. Saint-Gaudens n'en a pas moins conservé les traces de ses antiques annales : des promenades larges et bien tracées le long de ses boulevards, un nouveau palais de justice, une halle moderne, des fossés qui se comblent, et la ville semblant sourire de ce côté à des constructions élégantes, telle est à peu près la part que la civilisation a conquise. Celle de l'histoire est toujours la plus large; elle garde sa vieille église, son vieux cloître de l'hôpital, son hôtel-de-ville brisé, mâché, tombant, durant foujours, sa vieille halle avec son toit en forme de parapluie, et toutes ses maisons qui n'ont pas d'âge, pas de style, pas de nom d'architecte, maisons qu'on aurait dites bâties par des bohémiens pour un jour de halte, et dont la boue noircie, durcie par les siècles comme un ciment romain, semble jeter à tant de générations de passants, le sourire d'une éternelle vieillesse. Tout cet aspect est pourtant sombre, et c'est un contraste désagréable, pour le voyageur fatigué ou insouciant, que celui d'une ville aussi ancienne au milieu d'un paysage aussi florissant. Mais il n'en est pas ainsi pour ceux dont le nid pend à quelques fentes de ces masures, leur antiquité les leur rend plus chères. »Outre Armand Marrast, Saint-Gaudens a vu naître, entre autres, Raymond, le fondateur de l'ordre de Calatrava ![]() - ![]() Le monument des Trois Maréchaux de la Première Guerre mondiale originaires de la région pyrénéenne (Galliéni, de Saint-Béat, Foch, de Tarbes, et Joffre, de Rivesaltes). Il est dû au sculpteur toulousain Georges Guiraud et à l'architecte parisien Lancaigne, et date de 1951. (La tranchée n'est pas d'époque...). Photos : © Elsa Soucasse et Serge. Jodra, 2006-2008. |
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