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Les langues > langues amérindiennes |
(Siouan) |
• Langues dakota (siouan des vallées du Mississippi et de l'Ohio) | Dakota : sioux (ou dakota propre), assiniboine, lakota, stoney. Chiwere-winnebago : chiwere (ou iowa-oto), winnebago (ou ho-chunk). Dhegihan : omaha-ponca, osage, kansa, quapaw. |
• Langues crow (siouan de la vallée du Missouri) | Crow, hidatsa |
• Mandan( (en cours d'extinction). |
Les langues sioux (siouan) sont des langues amérindiennes parlées principalement au Nord de l'Amérique du Nord, dans la région Missouri-Colombienne.Cette famille comprend les langues suivantes : Langues dakotaDakota.La langue dakota, dans laquelle on distingue plusieurs dialectes (qui peuvent aussi être considérés comme des langues à part entière) est parlée par des populations autrefois répandues depuis le Mississippi à l'Est, jusqu'aux montagnes Rocheuses à l'Ouest, et depuis la Big River au Sud, jusqu'au lac du Diable au Nord. Cette langue est âpre et chargée de sons gutturaux et sifflants. Elle a moins de tendance au polysynthétisme que la plupart des autres langues amérindiennes. • Le dakota ou sioux a 18,800 locuteurs, sur une population de 100 000 personnes vivant dans le Dakota du Nord, le Montana, le Minnesota et le Nebraska. On y reconnait deux dialectes ou sous-dialectes : le dakota (dakhota ou santee) et le nakota (nakoda ou yankton).Les Dakotas, Dacotahs ou Dahcotas, qu'on désignait jadis collectivement sous le nom de Sioux, formaient la nation la plus puissante de toutes les populations amérindiennes d'Amérique du Nord. Ils étaient subdivisés en onze grandes tribus confédérées; une douzième, celle des Assiniboins, s'était séparée de la confédération pour s'allier aux Chippeways. Chasseurs avant tout, ils vivaient sous des tentes ou wigwams, qui étaient primitivement confectionnées en peaux de bison ornées de dessins, mais qui ont été ensuite en toile d'importation européenne. Quelques tribus, établies sur le bord des lacs, se livraient à la pêche et demeuraient une grande partie de l'année dans de gros villages; c'était ceux qui fournissent la plus grande quantité de fourrures aux commerçants européens. Chiwere-Winnebago. Chiwere ou iowa-oto. On a proposé de partager cette langue en trois dialectes principaux : • L'oto (ou chiwere propre, aussi appelé jiwele, oto, otoe, ottoe), langue parlée autrefois par les Watohtana, plus connus sous les noms d'Ottoes, Oto, Otto, Othouez ou Octolactos. Leur village permanent était sur la rive gauche du Platte ou Neka, à quarante mille anglais au-dessus de son confluent avec le Missouri. Les Wahtohtana vivaient au milieu du XIXe siècle avec les restes des Missouris, avec lesquels ils ne formaient plus qu'une seule nation. Leur chef était alors Shongotonga, qui signifie Gros-Cheval (Big-Horse). Leurs courses s'étendaient le long Missouri, de la Platte et du Konza. Depuis leur réunion avec les Missouris, ce dialecte offre un mélange des langues de ces deux peuples;Winnebago. Le winnebago (aussi appelé hocák, hocak wazijaci, ho-chunk, hochank, hocank) est une langue parlée par envoiron 200 personnes parmi les Otchagras, plus connus sous les noms de Winnebagos, Winebegoes ou Nipegons (moins de 2000 personnes). Ils avaient été nommés par les premiers colons français Puans, à cause de la mauvaise odeur que leur donnait le poisson, qui formait une partie principale de leur nourriture. Ce peuple, qui était voisin des Sakis (Sac and Fox) et des Menomini (Les langues algonkines), se distinguaient des autres par ses habitudes belliqueuses. Ils vaguaient et chassent vers les sources du Rocky River (Fleuve-des-Rochers), sur le Fox River (Fleuve des Renards), sur l'Ouiscousing et sur la côte occidentale du lac Michigan et près de la Baie-Verte (Green Bay), qui en est un golfe. A partir du XVIIe siècle environ, ils ont été les amis et alliés des Sioux (Dakotas). On représente cette langue comme très difficile; elle abonde en sons durs et gutturaux; ceux correspondant à la lettre r et la terminaison ra y sont très fréquents. Dhegihan. L'ensemble dhegihan compte quatre langues (ou dialectes) : le konza, l'Omawhaw-Ponca, le Quawpaws et l'Osage. Plusieurs ont des dialectes (ou sous-dialectes). Konza. Omawhaw-Ponca. Les Ponchas, nommés aussi Poncara, étaient jadis un peuple relativement nombreux, qui se concentrait dans et autour d'un petit village bâti sur l'Omawhaw. Les Omahas, quant à eux, avaient leur résidence principale était vers 1860 un gros village bâti sur l'Elk-Horn, affluent droit de la Platte, en habitaient auparavant un autre, sur les rives de l'Omawhaw, affluent droit de Missouri. Selon Edwin James, les Omahas étaient partagés en deux branches ou tribus principales : • La tribu Hongashano, subdivisée en huit bandes, nommées : 1° les Waseishta, dont le chef était Gros-Elan (Big Elk); c'était la plus nombreuse et la plus forte; son dieu tutélaire était représenté par une coquille (shell) qui était religieusement gardée dans un temple formé par une cabane recouverte de peaux, et dans laquelle demeurait constamment la personne qui était chargée de sa conservation; 2° les Enkkasaba, 3° les Wasabastaget, 4° les Kaetage, 5° les Wagingaetage; 6° les Hungueh, 7° les Konza (que nous avons regardés comme une nation particulière du point de vue de le langue), 8° les Tapatajje. • La tribu lshtoswada, subdivisée en cinq bandes, nommées : 1° Tapaetaje, 2° Monskogokhe, à laquelle appartenait le fameux Oiseau-Noir (Black Bird); 3° Tasinda; 4° lnggarajeda; 5°Washatung.Les Omahas ont manifesté traditionnellement un intérêt particulier pour les astres, nortamment l'Etoile polaire et Vénus, la Grande ourse, les Pléiades, le baudrier d'Orion et la Voie lactée; ils appellaient cette dernière Sentier du maître de la vie. Selon des relations modernes, cette nation construisait encore au XIXe siècle des tumulus semblables à ceux qu'on attribue aux Allighewis. Quawpaw. Osage. • Les Chamers ou les Osages de l'Arkansas, nommés aussi Clermont, du nom de leur chef principal, plus connu sous celui d'Oiseau de fer (Iron bird des Anglais ). Ils formaient la partie la plus nombreuse de la nation; un grand village près de l'embouchure du Vert-de-Gris dans l'Arkansas était leur résidence ordinaire.Les Osages montraient un intérêt pour l'astronomie. Ils avaient remarqué que la planète Vénus annonce le retour du jour, et que l'étoile polaire est stationnaire, tandis que les autres astres tournent autour d'elle. Ils donnaient des noms particuliers aux Pléiades et aux trois étoiles brillantes du baudrier d'Orion; la Voie lactée avait reçu d'eux un nom équivalent à celui que nous lui donnons, et les phases de la Lune leur fournissaient la division du temps, qui mais ils ajoutaient foi aux songes, ils observaient les présages, portaient des amulettes et s'adonnaient à une foule de pratiques rituelles. Langues crowLes langues crow ou siouan du Missouri sont au nombre de deux : le crow proprement dit et l'hidatsa.Crow. Les Crows étaient divisés en trois tribus principales qui paraissaient parler autant de dialectes de cette langue. Ces tribus étaient : • Les Keekatsas ou Crows proprement dits; c'étaient les plus nombreux et ils étaient subdivisés en quatre bandes. Ils demeuraient sur la rivière de la Roche-Jaune (Yellowstone) jusqu'aux sources, et faisaient des courses jusque sur la Rivière Snake ou Lewis branche de la Colombia.Hidatsa. L'hidatsa (hinatsa, hiraca, minitari ou minatare) est la langue parlée par les Hidatsas ou Minetares. Elle a aujourd'hui environ 200 locuteurs vivant dans le Dakota du Nord. Au XIXe siècle, selon Gallatin, les Hidatsas étaient divisés en trois branches principales, qui semblaient parler trois dialectes différents : • Les Hidatsas proprement dits, Gros-Ventre, Big-Bellies ou Ehatsar; ils vivaient dans deux villages sur la Knife River (petit affluent droit du Missouri), à côté des Mandans; les Alasar, MandanLe mandane ou mandan est la langue parlée par les Mandans. Elle n'est plus pratiquée que par une dizaine de locuteurs vivant dans le Dakota du Nord. Les Mandans étaient une nation paisible, qui habitait les bords du Haut-Missouri dans deux villages, et remarquable autant par la singularité de ses croyances religieuses que par la grande blancheur de ses individus. Gallatin observait à cette occasion que c'est peut-être la seule population américaine qui ait pu donner lieu eu récit, souvent répété et jamais prouvé, des Welsh-Indians, qui a fourni à Southey le sujet de son poème sur cette émigration vraie ou supposée, que les Anglais prétendent avoir eu lieu vers la fin du XIIe siècle. (L.-F. Jehan). |
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