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Perrier

François Perrier est un géographe né le 18 avril 1833 à Valleraugue (Gard), m. le 21 février 1888. Il devint élève de l'Ecole d'État-Major en 1855, à sa sortie de l'École Polytechnique; il était capitaine lorsqu'il fut fait prisonnier, lors de la capitulation de Metz. En revenant de captivité, il dirigea à l'École supérieure de Guerre l'instruction scientifique de l'Armée, et réorganisa le Service géographique du Ministère de la Guerre. Grâce eux arguments de H. Faye et à l'intervention du Bureau des Longitudes, le Gouvernement adopta le projet de la revision de la méridienne de France et Perrier fut chargé en 1870 de commencer les opérations. Après avoir contribué à faire entrer en 1871 la France dans l'Association géodésique internationale, Perrier représenta le Service géographique français aux sessions générales de cette Association. II devint en 1873 membre du Bureau des Longitudes, en 1879 chef du Service géodésique au Ministère de la Guerre, en 1880 membre de l'Académie des Sciences et en 1886 général de brigade.

II s'est rendu célèbre en créant des méthodes nouvelles, en perfectionnant les instruments de mesure, en faisant plusieurs triangulations dont nous allons parler en détail. C'est en participant aux travaux de la jonction trigonométrique des côtes de France et d'Angleterre, en 1861, que Perrier fut tellement frappé de l'infériorité des procédés et des instruments employés par le Service géodésique de l'Armée française, en les comparant à ceux dont faisaient usage les ingénieurs anglais, qu'il résolut de se consacrera à la régénération de ce Service. Les travaux géodésiques qu'il a effectué en Algérie sont importants pour l'établissement de la Carte de cette contrée et pour l'étude de la figure du globe terrestre; ils lui ont offert l'occasion qu'il cherchait de perfection ner le Service géodésique du Dépôt de la Guerre, en le dotant d'instruments astronomiques qui donnent des résultats plus exacts que les anciens.

On doit à Perrier l'organisation de l'Observatoire géodésique de Montsouris et celle d'un Observatoire météorologique sur le dôme de l'Aigoual, montagne qui domine sa ville natale.


L'ancien observatoire météorologique de Montsouris.

François Perrier, en Floride, où il 'avait été délégué, sur sa demande, pour observer le passage du 6 décembre 1882 de Vénus sur le Soleil, il fut victime d'une fièvre dont il ne put guérir complètement.

Ajoutons qu'il représenta la France à la Conférence diplomatique de Berlin en 1880, qu'il fut membre (1880), puis président du Conseil général du Gard et qu'il apporta dans ces fonctions politiques l'esprit d'organisation qu'il avait montré dans sa carrière scientifique. (Lebon, 1899).

Perrier (Jean Octave Edmond), naturaliste né à Tulle le 9 mai 1844, mort à Paris le 31 juillert 1921. Il entra en 1864 à l'École normale supérieure, fut reçu agrégé en 1867 et devint professeur au lycée d'Agen. II vint en 1868 au Muséum d'histoire naturelle en qualité d'aide-naturaliste, fut reçu docteur ès sciences naturelles en 1869, devint en 1872 maître de conférences à l'École normale et en 1876 professeur de zoologie au Muséum, et plus tard administrateur de cet établissement. II sera membre de l'Académie des sciences à partir de 1892, et en deviendra le président en 1915.

Perrier s'est beaucoup occupé des invertébrés et a publié un grand nombre de mémoires dans les revues périodiques. On lui doit encore : les Colonies animales et la Formation des organismes (Paris, 1884, gr. in-8; 2e éd., 1898); Anatomie et physiologie animales (Paris, 1882, in-8); les Principaux types des êtres virants (Paris, 1882, in-18); la Philosophie zoologique avant Darwin(Paris, 1884, in-8); les Explorations sous-marines (Paris, 1886, in-8); l'intelligence des animaux (Paris, 1887, 2 vol. in-8); le Transformisme (Paris, 1888, in-18), Eléments d'anatomie et de physiologie animales (Paris, 1888. in-18). etc. (Dr L. Hn).

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