Olympe de Gouges

Fille, croit-on, de Lefranc de Pompignan et d'une revendeuse à la toilette, elle épousa un riche bourgeois, nommé Louis-Yves Aubry, qui la laissa veuve au bout de quelques mois de mariage. Elle vint alors à Paris, prit le nom d'Olympe de Gouges, commença à fréquenter les cercles littéraires et politiques, et se livra à la littérature. 

Elle écrivit d'abord un grand nombre de pièces, Zamor et Myrza, Lucinde et Cardenio, le Mariage de Chérubin, l'homme généreux, le Philosophe corrigé, etc., qui dénoncent les inégalités et les injustices de son temps et  qui furent toutes refusées à la Comédie-Française, sauf la première, jouée en 1789 sous ce titre-: l'Esclavage des nègres ou l'Heureux Naufrage.  Elle se tourna ensuite du côté du roman social et du pamphlet. 
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Olympe de Gouges (1748-1793).

Elle commença à exposer sa théorie des droits des femmes dans un conte oriental, le Prince philosophe (1789); puis, comme complément des discours qu'elle prononçait dans tous les clubs, elle publia un très grand nombre d'opuscules sur toutes les questions sociales : l'Esprit, les Trois Urnes, Un Testament politique, etc. (1789-1793). Durant cette période, elle donna au théâtre trois pièces : Mirabeau aux Champs-Elysées (1791); le Couvent ou les Voeux forcés (1792); le Général Dumouriez à Bruxelles, ou les Vivandiers (1793).

En réponse à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1789), Olympe de Gouges rédige sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ce texte, destiné à révéler les carences de la Révolution française en matière de droits des femmes, affirme que les femmes doivent jouir des mêmes droits que les hommes. La déclaration comprend plusieurs articles clés :

• Égalité. - Les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, notamment le droit de voter et de participer à la vie politique.

• Liberté. - Les femmes doivent avoir la liberté de pensée et d'expression.

• Propriété. - Les femmes doivent pouvoir posséder des biens et disposer de leurs revenus.

• Éducation. - Les femmes doivent avoir accès à la même éducation que les hommes.