.
-

L'histoire du commerce
jusqu'en 1900
Le commerce dans l'Antiquité
Mésopotamie
Egypte
Phéniciens et Carthaginois
Grèce
Rome
-
Le commerce au Moyen âge
L'Empire byzantin
Arabes
Italie
Nord de l'Europe
Le commerce à l'époque moderne (1500-1900)
Portugal
Espagne
Hollande. Pays-Bas
Angleterre
France, Allemagne et pays du Nord
-

L'Inde
Le Mexique aztèque
La Chine

Depuis 1900
L'histoire du commerce est une partie considérable de l'histoire générale des civilisations; nulle ne serait plus curieuse à suivre dans le détail; la nature et le mécanisme des échanges à l'intérieur de chaque nation, la condition de la classe commerciale fourniraient des sujets d'étude et de comparaison du plus haut intérêt; nous devons nous borner ici à esquisser une histoire du commerce international, en donnant à l'occasion quelques renseignements sur les procédés commerciaux et l'état de la classe commerciale dans quelques sociétés et aux principales époques. Nous donnerons dans cet exposé l'indication des marchandises échangées, des routes commerciales, des grands marchés et entrepôts du commerce international. Nous suivrons autant que possible l'ordre historique, mais sans trop morceler les faits relatifs à un même groupe géographique. Nous conservons la division usuelle : Antiquité, Moyen Age, Temps modernes. Elle est très factice, mais facilité au moins l'exposé quand on l'applique à l'histoire du bassin médirerranéen.

Les trois grandes civilisations méditerranéenne (depuis européenne), indienne et chinoise n'ont eu que peu de relations, même commerciales, dans les deux premières périodes, et nous serrons forcés de développer surtout l'histoire du commerce des peuples méditerranéens; dès l'Antiquité, le commerce maritime paraît le plus important, en raison du moindre prix des transports; au Moyen âge la situation générale est la même; le groupe méditerranéen s'étend, l'Europe occidentale s'est organisée politiquement et le commerce de la région atlantique devient considérable. Dans la troisième période, après la découverte de l'Amérique, il est prépondérant; les relations avec l'Inde se développent; la grande navigation, l'exploitation des colonies par l'Europe sont les faits commerciaux caractéristiques de cette période. On peut admettre que le développement des rapports avec l'Inde et l'extrême Orient, la navigation du Pacifique, établissant le commerce mondial, la marine à vapeur et les chemins de fer qui ont révolutionné toutes les conditions des transports, ont inauguré au XIXe siècle une quatrième période. 

Le commerce dans l'Antiquité

Le commerce a existé dès les temps les plus reculés. L'antique Égypte entretenait des relations mercantiles avec l'Éthiopie, l'Arabie et l'Inde, et les principaux objets des échanges étaient l'or, l'ivoire, l'ébène, les parfums, les étoffes, les pierres précieuses. La Phénicie, placée dans les conditions les plus favorables pour devenir le centre du commerce, lui donna un vaste essor : ses marchands allèrent chercher le vin, le blé et l'huile de la Palestine, les chevaux et les aromates de l'Arabie, le lin de l'Égypte, les tapis et les étoffes brodées de la Babylonie, les esclaves de l'Asie Mineure, les mulets et les vases d'airain de la région caucasienne, les soieries de l'Inde; pourvus d'excellents ports, trouvant en abondance dans les montagnes voisines les bois de construction, ses marins sillonnèrent le golfe Arabique, la mer Érythrée, la Méditerranée, et visitèrent le littoral de l'Atlantique, peut-être même celui de la Baltique. Dans cette haute antiquité, le commerce maritime fut souvent mêlé d'actes de piraterie. 

Les Phéniciens établirent de nombreux comptoirs, principalement eu Sicile, eu Sardaigne, sur la côte septentrionale de l'Afrique, et en Espagne : afin d'écarter la concurrence, ils enveloppaient d'un grand mystère leurs relations commerciales. Lorsque Tyr, leur principale ville, eut été détruite par Nabuchodonosor (573 av. J.-C.), et que la Phénicie passa de la domination des Babyloniens sous celle des Perses, la Grèce et Carthage se partagèrent la Méditerranée. Athènes et Corinthe sur le continent européen, Milet en Asie Mineure, Dioscurias, Pauticapée, Phanagorie et Olbia sur les bords du Pont-Euxin, furent les places de commerce les plus importantes des Grecs. Il faut mentionner aussi les Lydiens, qui favorisèrent les progrès du négoce, s'il est vrai, comme le dit Hérodote, qu'ils aient inventé les monnaies d'or et d'argent; les Phocéens, fondateurs de Marseille; les Rhodiens, renommés pour la sagesse de leurs règlements maritimes; et les Tyrrhéniens ou Étrusques, gardiens jaloux du commerce sur les côtes de l'Italie. 

Carthage hérita des établissements phéniciens dans le bassin occidental de la Méditerranée. La conquête de l'Asie par Alexandre le Grand ouvrit des voies nouvelles au commerce : Alexandrie, fondée près de l'une des bouches du Nil, éclipsa bientôt la seconde Tyr qu'il venait de détruire, et, pendant le règne des Ptolémées en Égypte, devint l'entrepôt du commerce des Indes avec l'Europe; un canal navigable relia le Nil à la mer Bouge.

Corinthe et Carthage disparurent en même temps sous les coups des Romains. Ce peuple ne resta pas aussi étranger qu'on le croit d'ordinaire aux entreprises commerciales. Il est vrai qu'à l'époque des Guerres puniques une loi provoquée par les tribuns défendit aux sénateurs les spéculations mercantiles; mais ce ne fut qu'une ruse du parti populaire pour empêcher l'aristocratie d'augmenter ses richesses. On ne tarda pas à voir les provinces de la République envahies par les citoyens qui voulaient faire fructifier leurs capitaux. En Gaule, dit Cicéron, il ne se fit pas une affaire, il ne se remua pas une pièce de monnaie, sans l'intervention d'un citoyen romain. 

En Asie Mineure, le massacre de 80,000 Romains par ordre de Mithridate ne découragea pas le commerce, et bientôt le pays fut couvert de nouveaux établissements, dont le crédit devint considérable. C'étaient, en général, les membres de l'ordre équestre qui s'engageaient dans le haut négoce; les citoyens d'un rang moins élevé trouvaient encore un vaste champ d'opérations dans la propriété et l'affrètement des navires, dans les transports par terre et par eau, et même dans le commerce de détail, auquel on préposait le plus souvent des esclaves. Des sociétés s'étaient formées, soit pour les opérations de banque, soit pour le fermage des impôts ou les fournitures des armées; et elles comptaient dans leur sein des capitalistes assez riches pour prêter, comme Rabirius, aux rois et aux nations. Les sociétés de publicains, comme on les appelait, déclinèrent sous l'Empire, parce que la perception de l'impôt fut confiée à des agents impériaux; elles conservèrent néanmoins jusqu'à la fin la ferme des douanes, des mines et des salines. 

Les Romains avaient un grand intérêt à développer le commerce chez les peuples soumis à leur puissance, afin d'en tirer de plus grosses contributions. Auguste rétablit Carthage et Corinthe, mais ces villes ne purent reconquérir leur ancienne importance; les relations avec l'Inde furent, régularisées, et Pline nous apprend qu'une flotte s'y rendait d'Alexandrie tous les ans; les routes furent multipliées dans toutes les parties de l'Empire. Mais les guerres des ambitieux qui se disputèrent la pourpre impériale, les attaques de plus en plus fréquentes des Barbares, portèrent de graves atteintes au commerce, qui a besoin de paix et de sécurité.

Puis la translation du siège de l'Empire à Constantinople fit converger les marchandises vers cette ville, au détririent de l'Italie et des autres contrées de l'Occident. 

Le commerce au Moyen Âge

Après la chute de l'Empire romain d'Occident, le commerce reste florissant dans l'Empire d'Orient (Empire byzantin). Placée au point où se touchent l'Orient et l'Occident, Constantinople était le grand entrepôt où affluaient les marchandises de l'Asie, de l'Afrique, de l'Italie, de l'Espagne, de l'Allemagne et de la Russie. Par la Syrie et par la mer Rouge, l'Empire était en relations commerciales avec l'Extrême Orient. Par la mer Noire et la Caspienne, il tirait de l'Asie centrale les épices, les aromates, les pierres précieuses. Vers le nord, des routes commerciales conduisaient jusque chez les Scandinaves et les Russes. Les marchands byzantins allaient en Afrique, en Italie, en Gaule. Et ce n'était pas seulement Constantinople qui était le centre de ce commerce; Thessalonique avait des foires célèbres : Patras, Corfou, etc., étaient des ports fréquentés. Aussi, malgré les mesures restrictives d'une politique économique assez maladroite, les produits du commerce fournissaient à l'Empire des
ressources financières énormes. Toutefois, à partir du XIe siècle, et surtout avec les Croisades, la décadence devait commencer pour le commerce byzantin; les grandes villes d'Italie, Venise, Gênes, Pise, obtinrent alors dans l'Empire d'importants privilèges et ruinèrent bientôt par leur concurrence la marine de commerce de l'Empire byzantin et les industries qui l'alimentaient.

Plusieurs siècles s'écoulèrent, durant lesquels le commerce fut presque anéanti : pendant les invasions germaniques, au milieu du désordre et de la confusion, il n'y avait aucune place pour les transactions de quelque étendue. Cependant, quand Charlemagne ouvrit à Aix-la-Chapelle une foire annuelle, on y vit accourir des marchands de Saxe, de Slavonie, d'Italie, d'Espagne, d'Égypte et de Syrie. Mais une nuit nouvelle suivit le règne du grand empereur. 

Dans les temps féodaux, le peu de sûreté des biens meu bles et la difficulté de les accumuler, la rareté des capi taux, l'ignorance des besoins mutuels, le risque d'être, volé dans le transport des marchandises, la certitude d'être soumis par les seigneurs à toutes sortes d'extorsions, les droits qu'il fallait payer sur les routes et les ponts, la diversité des monnaies et le change qu'on exigeait dans chaque seigneurie, la fabrication des objets de première nécessité dans la demeure même des riches à défaut de grandes manufactures, étaient autant d'obstacles qui entravaient le commerce. 

Le monde musulman présentait un contraste frappant avec la société chrétienne : car Bagdad, Bassorah, le Caire, étaient le centre d'un commerce très animé, auquel participaient l'Afrique, la Sicile et l'Espagne, et, dans tout l'Orient, Constantinople était à peu près la seule ville chrétienne qui eût conservé de grandes relations commerciales : on y apportait les produits de l'Inde par l'intérieur de l'Asie et par la mer Noire. Les relations de l'Europe avec l'Inde par le Nil et la mer Rouge étaient interrompues depuis l'occupation de l'Egypte par les Arabes; le commerce des caravanes par Tripoli, Alep, Bagdad et le golfe Persique, y suppléait.

A partir du Xe siècle, plusieurs villes maritimes de l'Italie profitèrent de leur situation entre l'Orient et l'Occident pour s'élever à un haut degré de prospérité commerciale. Amalfi brilla d'un certain éclat jusqu'au moment où elle fut soumise aux rois de Sicile. Pise et Gênes eurent des comptoirs sur les côtes de la Syrie, de l'Égypte, de la mer Noire et de la mer d'Azov. Venise, à qui étaient réservées des destinées plus brillantes encore, devint le marché principal des peuples occidentaux : les navires de la République et ceux des particuliers servirent simultanément aux relations avec le Levant, et les marchandises qu'ils rapportaient étaient ensuite distribuées sur les côtes d'Afrique, du Portugal, d'Espagne, de France, de Flandre et d'Angleterre. La période des Croisades fut l'âge le plus brillant des républiques italiennes, avec lesquelles Marseille et les Catalans participèrent aux bénéfices du commerce, en Occident. Les Vénitiens se montraient peu scrupuleux sur les moyens d'étendre leurs affaires : avec une hardiesse que ne comportait guère. l'esprit de leur temps, ils signaient, avec les soudans d'Egypte, des traités sous la double invocation des deux religions, faisaient le commerce des esclaves, et vendaient aux musulmans des armes et autres munitions de guerre. Vainement, au commencement du XIVe siècle, le pape Clément V les menaça d'excommunication, s'ils continuaient d'entretenir des relations avec les Musulmans, et prétendit les frapper d'amendes égales à la valeur des marchandises négociées; ils n'en tinrent aucun compte. 

Ce fut encore de l'Italie, particulièrement de la Toscane et du Milanais, que sortirent ces marchands connus au Moyen âge sous le nom de Lombards, qui s'établissaient dans les principales villes de France, des Pays-Bas et d'Angleterre, et qui non seulement se faisaient les distributeurs des produits de l'industrie, mais encore se livraient au commerce d'argent, prêtaient aux souverains, aux nobles, aux couvents, et centralisaient tout le crédit des États occidentaux. Les haines publiques, les violences des gouvernements et des peuples, dont ils étaient autant les victimes que les Juifs, ne les rebutèrent pas, et, quand on les avait chassés, l'espoir du gain leur faisait acheter d'autres concessions de privilèges, et ils revenaient braver toujours la banqueroute et les mauvais traitements. Les bénéfices commerciaux étaient énormes, et les prêts usuraires; mais c'est que les chances étaient mauvaises, puisqu'on était exposé alors aux brusques changements dans les valeurs monétaires, aux périls des communications, aux exils, aux rapines et confiscations de toute espèce. A un jeu où il y avait tant à perdre, il fallait qu'il y eût beaucoup à gagner. On doit, d'ailleurs, aux Lombards les grands principes du crédit commercial, l'intelligence des opérations de banque, et les notions du change sur les différents marchés.

Depuis le milieu du XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVe, le commerce de l'Europe centrale et septentrionale a été le monopole d'une association allemande, connue sous le nom de Hanse teutonique ou Ligue hanséatique. Dans le même intervalle, les foires se sont multipliées chez toutes les nations d'Europe : les franchises et privilèges qui y étaient attachés, les trêves marchandes, sauvegardes accordées à ceux qui les fréquentaient, firent de ces réunions le renvous général du commerce. Alors aussi l'on eut l'idée
la lettre de change, de la commandite, des banques de dépôt, des consulats, des tribunaux de commerce, etc., tous moyens qui rendirent les transactions commerciales plus faciles et plus sûres.

Le commerce à l'époque moderne (1500-1900)

A la fin du XVe siècle, l'application de la boussole et de l'astrolabe à la navigation, la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, celle de la route des Indes en doublant le cap de Bonne-Espérance, enfin l'heureuse création des assurances maritimes, amenèrent une révolution complète dans le système commercial. La navigation de long cours fut créée; les marchandises de l'Orient n'arrivèrent plus aux ports de Syrie, d'Asie Mineure et d'Égypte, mais furent transportées par l'Océan indien et par l'Atlantique; Venise, qui avait survécu aux autres républiques maritimes de l'Italie, vit lui échapper son commerce, déjà fort compromis par les progrès des Ottomans vers l'Occident; le centre du commerce général se déplaça, et des ports de la Méditerranée la puissance maritime échut à ceux de l'Atlantique, plus rapprochés des routes et des régions nouvellement découvertes. Dans cette nouvelle phase de l'histoire du commerce, les peuples de l'Europe occidentale se disputent le monopole du négoce dans l'Inde et les profits de la colonisation en Amérique. Au XVIe siècle, les Portugais, malgré la coalition de Venise, de l'Égypte et de la Perse, malgré la résistance des Arabes qui trafiquaient chez les Hindous,  sont restés maîtres du commerce avec ce peuple. La soumission de leur pays à l'Espagne pendant 60 ans (1580-1640) leur a fait perdre cette prépondérance, dont les Hollandais se sont emparés. Ceux-ci accaparèrent tous les transports : sur 25,000 navires environ qui faisaient le commerce de l'Europe, ils en possédaient 15 à 16,000. Ils eurent à soutenir momentanément la concurrence de la France, lorsque, sous Louis XIV, Colbert encouragea et soutint plusieurs Compagnies de commerce. Mais Hollandais et Français ont été supplantés au XVIIIe siècle par la Compagnie anglaise des Indes orientales. 

Quant à l'Amérique, les Espagnols y établirent les premiers leru domination; mais ils n'en usèrent que pour développer outre mesure leur puissance monétaire, et, insoucieux de l'agriculture et de l'industrie, sources d'alimentation indispensables au commerce, préparèrent eux-mêmes la ruine de leurs colonies. Au XVIIe siècle, la France fit des essais de colonisation en Amérique, mais sur une petite échelle et sans persévérance. L'Angleterre, au contraire, établit, dans la partie septentrionale de ce continent et dans les îles de la mer des Antilles, un vaste réseau de colonies qui ont exigé la création d'une formidable marine. Bien que les États-Unis lui aient échappé à la fin du XVIIIe siècle, elle a conservé à son industrie toujours croissante assez de débouchés sur tous les points du globe, pour qu'aucun Etat, à l'exception des Etats-Unis, soit, encore dans les premières décennies du XXe s. en mesure de lui contester sa supériorité commerciale et maritime. C'est elle qui a le plus profité des explorations faites au XVIIIe siècle et et au XIXe au milieu des archipels de l'Océanie, et des négociations qui commencère à ouvrir aux Européens les ports de la Chine et du Japon. Au XIXe s., une institution fort importante pour le commerce en Allemagne a été la formation du Zollverein ou union douanière entre un certain nombre d'États que séparaient auparavant une foule de lignes de douanes.

Pendant les siècles qui se sont écoulés depuis la découverte du Nouveau-Monde jusqu'à l'aube de la Première Guerre mondiale, une foule de circonstances se sont réunies pour donner une prodigieuse extension au commerce général. Nous signalerons principalement l'amélioration et la multiplication des routes et des canaux dans les divers États, l'application de la vapeur à la navigation, l'établissement des chemins de fer, l'abaissement progressif des barrières qui s'élevaient jadis entre les peuples et même entre les provinces d'un même pays, les progrès de l'industrie manufacturière à qui les débouchés extérieurs sont devenus indispensables, l'ouverture de marchés dans des pays jusque-là inexplorés, le développement des connaissances géographiques, l'augmentation très sensible du nombre des objets qui sont entrés dans la consommation et ont fait la matière des échanges, le mécanisme ingénieux des banques d'escompte et de circulation, l'uniformité déjà grande, mais encore incomplète, des poids et mesures et des monnaies, les idées d'association commerciale et de libre-échange, l'invention de la télégraphie électrique, l'application méthodique des données de la science à la fabrication des produits que les marchands ont mission de distribuer.  (A19).

.


[Histoire culturelle][Biographies][Sociétés et cultures]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2012. - Reproduction interdite.