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L'origine de Saint-Marin
remonte, selon la légende, à un saint ermite du nom de Marino,
tailleur de pierre originaire de Dalmatie
qui, en 301, aurait quitté Rimini où il travaillait pour
s'installer sur le mont Titano où il se fit apôtre de la religion
chrétienne; une communauté religieuse se forma autour de
son ermitage, un château fort fut construit, puis une cité
et une république : on montre à Saint-Marin le jardin de
l'ermite et son lit creusé dans le roc.
La République
appartint à l'exarchat de Ravenne,
puis au royaume franco-lombard; au Moyen âge,
elle acquit ses libertés municipales et conclut vers le milieu du
XIIIe siècle une alliance amicale
avec les comtes de Monfeltro et Urbino : c'est à cette circonstance
que Ia République a dû de conserver son existence indépendante.
Lorsque le pape Urbain III prit possession, en 1631, du duché d'Urbino
et l'incorpora aux États de l'Église, il reconnut l'indépendance
de la République de Saint-Marin et lui accorda la liberté
douanière pour l'importation dans ses États.
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Les
armoiries de la
République
de Saint-Marin.
En 1779, le cardinal
Alberoni
menaça l'existence de la petite République qui se défendit
avec énergie. En 1797,
Bonaparte se prit
d'intérêt pour Saint-Marin et lui offrit un agrandissement
territorial qu'elle eut la sagesse de refuser; plus tard, Napoléon,
quand il réorganisa l'Italie, refusa
de détruire le petit État et dit : "Gardons-la comme
un modèle de république ". Après la Restauration,
Saint-Marin resta un État libre sous la protection de la papauté.
En 1849, Garibaldi se réfugia à
Saint-Marin avec le reste de son armée; d'autres réfugiés
politiques des États de l'Église s'y mirent aussi à
l'abri et le gouvernement papal ne put en obtenir l'extradition.
Aussi en juin 1851,
800 Autrichiens et 200 gendarmes du pape entrèrent-ils sur le territoire
de la République. Depuis cette époque, Saint-Marin n'a plus
véritablement fait parler de lui : en 1859 et 1860, il garda une
neutralité absolue dans les affaires italiennes; aussi son indépendance
et ses institutions républicaines ne furent-elles pas contestées.
En 1862, fut signé un traité d'union douanière et
d'amitié avec l'Italie.
Au XXe
siècle, on notera simplement la neutralité conservée
par la République au cours des deux conflits mondiaux. Au cours
du second, elle a accueilli 100 000 réfugiés des régions
environnantes. Saint-Marin est entré dans le Conseil de l'Europe
en 1988 et à adhéré à l'ONU en 1992. La politique
étrangère de Saint-Marin est alignée sur celle de
l'Union Européenne, bien qu'elle
n'en soit pas membre; les tendances sociales et politiques de la
république suivent de près celles de son grand voisin, l'Italie. |
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