| Théorie nouvelle de la vie, par Félix Le Dantec (Paris, 1896). Plus résolument déterministe que Claude Bernard, l'auteur ramène la vie dans toutes ses manifestations aux lois physiques et chimiques. Tous les êtres vivants sont composés de cellules ou plastides et issus d'un plastide. Il ramène donc tout à la vie élémentaire des plastides. La vie élémentaire est une propriété chimique de certains composés, qui consiste en ce qu'ils sont susceptibles, en entrant en réaction dans certains milieux, d'assimiler les substances de ces milieux à leur propre substance et ainsi de s'accroître, alors que les corps de la chimie minérale n'entrent en réaction que pour se détruire. Les diverses réactions assimilatrices constituent la vie élémentaire manifestée. Sur ce point, la théorie de Le Dantec s'oppose à celle de Claude Bernard : elle admet que l'assimilation est concomitante au fonctionnement et cesse avec lui; l'assimilation est fonctionnelle. La forme spécifique et la multiplication ne sont plus que des phénomènes mécaniques. La vie proprement dite des êtres multicellulaires ou polyplastidiens n'est que la coordination entre les plastides, qui sont issus d'un plastide unique, l'oeuf, et qui sont restés associés par suite de leurs propriétés physiques. L'auteur cherche à enchaîner ainsi tous les problèmes de la biologie : morphologie, espèce, sexualité, hérédité, transformisme, psychologie même, qui dérive de la conscience élémentaire, propriété de la matière. (NLI). | |