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Quentin Durward, de Walter Scott

Quentin Durward est un roman de Walter Scott (1823). L'action se passe en France, sous le règne de Louis XI.

Le roi recueille une riche héritière de Bourgogne, Isabelle de Croye, qui a fui la cour de Charles le Téméraire pour éviter un mariage qui lui déplaisait. Sa tante, Hameline de Croye, l'accompagne. Louis XI veut livrer Isabelle à son allié de La Marck, le féroce Sanglier des Ardennes, qui est en train d'organiser une révolte à Liège

Il confie les deux femmes à un de ses gardes écossais, Quentin Durward, qui doit les conduire auprès de l'évêque de Liège. En route, Quentin doit être trahi par le bohémien Hayraddin; les deux femmes seront prises et livrées à de La Marck. Le plan échoue à moitié, grâce à la valeur de Quentin, et Isabelle parvient à regagner la cour de Charles le Téméraire. 

Sur ces entrefaites, Louis XI arrive à Péronne et, bientôt, le comte de Crèvecoeur annonce la révolte des Liégeois à l'instigation du roi de France. Le roi, pour recouvrer sa liberté, doit se résigner aux volontés du duc de Bourgogne. Celui-ci veut donner Isabelle en mariage à celui qui tuera de La Marck. Ce dernier est mis à mort par l'archer écossais Ludovic Lesly, oncle de Quentin, qui cède volontiers à son neveu ses droits à la main d'Isabelle. 

Grâce à Commines, Walter Scott donne un tableau d'histoire souvent fidèle, toujours pittoresque, avec les caractères intéressants de Louis XI, Olivier le Daim, Tristan l'Ermite, cardinal La Balue, Galeotti, Charles le Téméraire.

De, ce roman a été tiré Ouentin Durward, un opéra-comique en trois actes, paroles de Cormon et Michel Carré, musique de Gevaert (Opéra-Comique [Paris], 1858). La partition, très fournie de musique, contient plusieurs passages traités avec goût et distinction. Citons la chansonnette du roi, la marche des archers écossais, les couplets de Lesly, un quintette bien instrumenté et le duo de Quentin et de Crèvecoeur. (NLI).
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Louis XI à la chasse au sanglier

« Et le roi fit retentir les sons joyeux de son cor dans la forêt, tandis qu'il poussait la chasse en avant, suivi de deux ou trois de ses gardes, au nombre desquels se trouvait notre ami Quentin Durward. Nous ne devons pas omettre ici un fait digne de remarque : c'est que, malgré l'ardeur avec laquelle il se livrait à son divertissement favori, le roi, toujours fidèle à son caractère caustique, trouva le moyen de s'amuser en tourmentant le cardinal de la Balue.

Au nombre des faiblesses de cet habile homme d'État, on comptait, comme nous l'avons déjà donné à entendre, celle de se croire, malgré la bassesse de sa naissance et son éducation bornée, propre à jouer le rôle de courtisan et d'homme à bonnes fortunes. II est vrai qu'il n'entrait pas en lice comme Becket [1], qu'il ne levait pas des troupes comme Wolsey [2]; mais la galanterie, dans laquelle tous les deux s'étaient distingués, était un des talents dont il se faisait le plus de mérite, et il affectait également une grande passion pour le divertissement guerrier de la chasse. Mais quelque succès qu'il pût obtenir auprès de certaines femmes auxquelles son pouvoir, sa richesse et son influence comme homme d'État pouvaient paraître une compensation de ce qui lui manquait du côté de la tournure et des manières, les nobles chevaux qu'il achetait presque à tout prix étaient totalement insensibles à l'honneur de porter un cardinal, et n'avaient pas plus de respect pour lui qu'ils n'en auraient eu pour son père le tailleur, avec qui il rivalisait dans l'art de l'équitation. Le roi le savait : aussi, en poussant et retenant alternativement sa propre monture, il amena celle du cardinal, qu'il maintenait toujours à côté de lui, à un tel état de mutinerie contre son maître, que bientôt il devint évident qu'ils ne resteraient pas Iongtemps ensemble. Au milieu de toutes ces saccades, pendant que le coursier du prélat ruait, se cabrait, tournait quelquefois sur lui-même, le roi s'amusait à augmenter sa détresse, en lui faisant diverses questions sur des affaires importantes, et en lui donnant à entendre qu'il se proposait de profiter de cette occasion pour lui communiquer quelques-uns de ces secrets d'État que, peu de minutes auparavant, le cardinal avait témoigné tant d'empressement de connaître.

On se ferait difficilement idée d'une situation aussi désagréable que celle d'un conseiller privé, obligé d'écouter son souverain et de lui répondre, tandis que chaque nouvelle courbette de son cheval, devenu insensible au frein, le plaçait dans une attitude toujours nouvelle et toujours plus précaire, sa robe violette flottant dans toutes les directions, et rien ne le mettant à l'abri d'une chute imminente et dangereuse, que les deux arçons et la profondeur de sa selle. Dunois riait sans se contraindre, tandis que le roi, qui avait une manière à lui particulière de jouir intérieurement du succès de ses malices, au lieu d'en rire tout haut, reprochait doucement à son ministre son ardeur pour la chasse, qui ne lui permettait pas d'accorder quelques moments aux affaires. « Mais je ne veux pas vous retenir plus longtemps », continua-t-il en s'adressant au cardinal terrifié; et en même temps il lâcha la bride à son cheval. Avant que la Balue pût dire un seul mot, soit pour répondre, soit pour s'excuser, son cheval, prenant le mors aux dents, partit au triple galop, laissant bientôt derrière lui le roi et Dunois, qui le suivaient d'un pas plus régulier, tout en jouissant de la détresse de l'homme d'État.

S'il est arrivé à quelqu'un de nos lecteurs, dans son temps, comme à nous dans le nôtre, d'être emporté de cette manière, il se fera aisément une idée exacte des angoisses, des dangers et de la bizarrerie d'une pareille situation. Ces quatre jambes du quadrupède, qui, nullement aux ordres du cavalier, ni même quelquefois à ceux de l'animal lui-même, courent de manière à faire croire que celles de derrière veulent atteindre celles de devant; ces jambes du bipède, que nous souhaiterions alors pouvoir appuyer sans danger sur la verte pelouse, mais qui ne font qu'augmenter notre détresse en pressant les flancs du coursier, contre lesquels elles sont pour ainsi dire collées; les mains, qui ont abandonné la bride pour saisir la crinière; le corps qui, au lieu de se tenir droit sur son centre de gravité, comme le vieux ngelo [3] avait coutume de le recommander, ou de se pencher en avant, comme fait- un jockey à Newmarket [4], est couché sur le cou du cheval, sans meilleure chance de ne pas tomber que n'en aurait un sac de blé : tout cela forme un tableau très risible sans doute pour les spectateurs, quoique le héros de la scène n'y voie rien que de pénible. Mais si l'on y ajoute quelque chose de particulier dans les vêtements ou dans l'extérieur du malheureux cavalier, une robe ecclésiastique, un uniforme splendide, ou tout autre costume particulier; de plus, si l'on suppose que la scène se passe à une course de chevaux, à une revue, à une procession ou dans un lieu quelconque de grande réunion publique, le pauvre diable, pour se soustraire à la mortification d'être hué avec d'inextinguibles éclats de, rire, n'a d'autre alternative que de se rompre un membre ou deux, ou, ce qui serait plus efficace encore, de se faire tuer net, car ce ne sera qu'à ce prix qu'il excitera quelque compassion. Dans la circonstance présente, la robe courte du cardinal, qu'il prenait habituellement pour monter à cheval, car il avait changé de costume avant de partir du château; ses bas écarlates, son chapeau de même couleur, garni de ses longs cordons, son excessif embarras, donnaient un caractère on ne peut plus pittoresque à cette preuve de son adresse en équitation.

Le cheval lui-même vola plutôt qu'il ne galopa dans une longue avenue couverte de verdure, atteignit la meute qui était en pleine course après le sanglier, renversa un ou deux piqueurs qui ne s'attendaient. guère à être chargés à l'arrière-garde, passa sur le corps de plusieurs chiens, et mit toute la meute en déroute; puis, animé par les clameurs et les menaces des chasseurs, il emporta le cardinal tout épouvanté jusqu'au delà du formidable animal, qui fuyait avec autant de rapidité que de furie, et pour ainsi dire enveloppé de l'écume qu'il souillait à travers ses défenses. En se voyant si près du sanglier, la Balue poussa un cri épouvantable pour demander du secours. Ce cri, ou peut-être la vue du féroce animal, produisit un tel effet sur son coursier, qu'il suspendit sa course impétueuse et fit si brusquement un saut de côté, que le cardinal, qui ne s'était maintenu en selle que parce que jusqu'alors le mouvement avait été en ligne droite, tomba lourdement à terre. Cette partie de chasse de la Balue se termina si près du sanglier, que, si l'animal n'eût été en ce moment très fortement occupé de ses propres affaires, ce voisinage aurait pu devenir aussi funeste au cardinal que pareil événement le fut, dit-on, à Favila, roi des Wisigoths, en Espagne. Il en fut cependant quitte pour la peur; et se traînant aussi promptement qu'il lui fut possible hors de la route que suivaient les chiens et les chasseurs, il vit toute la chasse passer devant lui, sans recevoir de personne le plus léger secours; car les chasseurs de ce tempslà n'avaient pas plus de compassion pour de pareils accidents que ceux du nôtre.

Le roi, en passant, dit à Dunois : "Voilà Son Éminence assez bas. Il n'est pas grand chasseur, bien qu'à titre de pêcheur, lorsqu'il s'agit de pêcher un secret, il puisse rivaliser avec saint Pierre lui-même. Cette fois-ci cependant je pense qu'il a trouvé à qui parler. " Le cardinal n'entendit pas ces paroles, mais l'air de mépris dont elles furent accompagnées lui en fit soupçonner à peu, près le sens.

Le diable, dit-on, profite, pour, nous tenter, des occasions semblables à celle que lui offraient en ce moment les passions diverses qui agitaient la Balue, et auxquelles le dédain du roi vint ajouter un nouveau degré d'amertume. Sa frayeur momentanée se dissipa dès qu'il fut assuré qu'il ne s'était fait aucun mal en tombant mais sa vanité mortifiée et son ressentiment contre son souverain exercèrent sur lui une influence qui fut bien plus durable.

Toute la chasse avait passé, lorsqu'un cavalier, qui paraissait moins partager ce divertissement qu'en être spectateur, s'avança suivi d'un ou deux domestiques, et ne témoigna pas peu de surprise de trouver là le cardinal, à pied, sans cheval et sans suite, et dans un désordre qui montrait clairement la nature de l'accident qui lui était arrivé. Mettre pied à terre et lui offrir son assistance au milieu d'une telle détresse, ordonner à un de ses gens de descendre de son palefroi doux et tranquille pour le céder au cardinal, exprimer sa surprise de ce que les usages de la cour de France permettaient d'abandonner ainsi aux périls de la chasse et de laisser au moment du besoin le plus habile de ses hommes d'État, furent les secours et les consolations qui se présentèrent naturellement à l'esprit de Crèveceeur dans une conjoncture si étrange : car c'était l'ambassadeur bourguignon lui-même qui survenait si à propos pour le cardlinal désarçonné.

Il trouva la Balue dans un moment et dans une disposition d'esprit favorables pour tenter sur sa fidélité quelques-unes de ces pratiques auxquelles on n'ignore pas que ce ministre avait la criminelle faiblesse de prêter l'oreille. Déjà dans la matinée, ainsi que le caractère soupçonneux de Louis le lui avait fait penser, il s'était passé entre eux des particularités que le cardinal n'aurait pas osé rapporter à son maître : il avait écouté avec beaucoup de plaisir l'assurance que lui avait donnée Crèvecoeur de la haute estime que le duc de Bourgogne avait pour sa personne et ses talents, et ce n'avait pas été sans ressentir un mouvement de tentation, qu'il avait entendu le comte glisser quelques mots sur la munificence de son maître et sur de riches bénéfices situés en Flandre. Cependant ce ne fut qu'après avoir été si fortement irrité par l'accident que nous venons de raconter, et lorsque sa vanité eut reçu une si cruelle blessure, qu'il résolut, dans un fatal moment, de montrer qu'il n'y a pas d'ennemi plus dangereux que l'ami et le confident que l'on a offensé.

En cette occasion, il se hâta de prier Crèvecoeur de se séparer de lui, de peur qu'ils ne fussent observés, mais en même temps il lui assigna un rendez-vous, pour le soir, à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, après les vêpres; et le ton qui accompagnait les paroles du cardinal donna au Bourguignon l'assurance que son maître venait d'obtenir un avantage qu'il aurait à peine osé espérer.

Cependant Louis, quoique le prince le plus politique de son temps, s'étant, en cette occasion comme dans plusieurs autres, laissé entraîner par sa passion du moment, suivait avec ardeur la chasse du sanglier, qui avait alors acquis un nouveau, degré d'intérêt : il était arrivé qu'un marcassin, ou sanglier de deux ans, traversant la route que suivait le sanglier poursuivi, avait donné le change à toute la meute; deux ou trois couples de vieux et excellents chiens exceptés, ainsi qu'à la majeure partie des chasseurs. Le roi vit avec un secret plaisir Dunois se lancer, comme les autres, sur la nouvelle piste, et goûta par avance la joie du triomphe qu'il allait obtenir sur ce chevalier accompli dans l'art de la vénerie, art qui était alors regardé comme presque aussi glorieux que celui de la guerre. Louis était bien monté, il suivait les chiens de près, en sorte que lorsque le sanglier, parvenu sur un terrain marécageux, se retourna pour faire face à ses ennemis, le roi seul se trouvait près de lui.

Louis montra la bravoure et toute l'adresse d'un chasseur expérimenté; car, sans se laisser intimider par la vue du danger, il poussa vers l'effrayant animal, qui se défendait avec fureur contre les chiens, et le frappa de son épieu; mais, comme son cheval ne s'était avancé qu'avec une sorte de répugnance, le coup ne fut ni assez sûr ni assez fort pour tuer le sanglier ou le mettre hors de combat. Aucun effort ne put déterminer le cheval à fournir une seconde charge; de sorte que le roi, mettant pied à terre, marcha contre l'animal furieux, tenant à la main une de ces épées courtes, aiguës, droites et pointues, dont les chasseurs font usage en pareilles rencontres. Aussitôt le sanglier, sans plus s'inquiéter des chiens, se précipita sur cet ennemi d'une nouvelle espèce, tandis que le roi, se mettant en position et rassemblant toutes ses forces, tint son épée de manière à la diriger contre la gorge du sanglier, ou plutôt contre son poitrail, aux environs de la clavicule, auquel cas le poids de l'animal et l'impétuosité de sa course n'auraient servi qu'à accélérer sa perte. Mais l'humidité du sol fit que le pied du roi glissa justement au moment où cette manoeuvre difficile et périlleuse aurait dù être exécutée, et la pointe de son épée, rencontrant la cuirasse de soies hérissées qui protégeait l'épaule de l'animal, ne fit que la lui effleurer sans le blesser, et Louis tomba renversé sur le sol. Néanmoins cette chute fut heureuse pour le monarque, car elle fut cause que le sanglier manqua également son coup, et ne fit que déchirer, avec une de ses défenses, le court manteau de chasse de son ennemi, au lieu de lui ouvrir la cuisse. Entraîné d'abord par l'impétuosité de sa course, l'animal revint bientôt sur ses pas pour renouveler son attaque contre le roi au moment où il se relevait, et la vie de Louis était dans un imminent danger, lorsque Quentin Durward, que la lenteur de son cheval avait retenu en arrière de la chasse, mais qui fort heureusement avait distingué et suivi le son du cor du roi, survint en ce moment; et perça le sanglier de son épieu.

Le roi, qui dans cet intervalle s'était relevé, vint à son tour au secours de Durward et enfonça son épée dans la gorge de l'animal abattu. Avant de dire un seul, mot à Quentin, il en mesura la Iongueur, non seulement par le nombre de pas, mais en calculant les pieds et les pouces; puis, essuyant la sueur de son front et le sang qui ruisselait sur ses mains, il ôta son chapeau de chasse, le suspendit à un buisson, et adressa dévotement ses prières aux petites images de plomb dont il était garni. Se tournant ensuite vers, Durward : « Est-ce toi, mon jeune Écossais? lui; dit il : tu as très heureusement commencé ton cours de vénérie, et maître Pierre te doit un aussi bon régal. que celui qu'il t'a donné aux Fleurs-de- -Lis... Eh bien! pourquoi ne parles-tu pas? As-tu donc perdu toute, ta hardiesse et toute ton ardeur à la cour, où tant de gens trouvent l'une et l'autre? »

Quentin, jeune homme aussi fin et aussi prudent qui jamais ait respiré l'air de l'Écosse, était trop adroit pour se prévaloir de la dangereuse familiarité dont il semblait ainsi invité à profiter. Il répondit brièvement, mais en termes choisis, que s'il osait adresser la parole à Sa Majesté, ce serait pour la prier de lui pardonner la hardiesse rustique avec laquelle il s'était conduit. lorsqu'il igno rait la supériorité de son rang.

« Bah! laissons cela, dit le roi; je te pardonne ta hardiesse en faveur de ton esprit et de ton ardeur. J'ai admiré la justesse avec, laquelle tu as à peu près deviné la profession de mon compère. Tristan. Tu as été bien près de recevoir un échantillon de son savoir-faire, à ce que j'ai appris. Je te conseille de te méfier de lui; c'est un marchand qui trafique en bracelets un peu durs et en colliers bien serrés. Aide-moi à remonter sur mon cheval. Tu me plais, et je veux te faire du bien. Ne compte sur la faveur de qui que ce soit, excepté sur la mienne, pas même sur ton oncle , ou sur lord Crawford.... et ne dis mot du secours que tu m'as donné si à propos dans cette affaire du sanglier; car celui qui se vante d'avoir rendu service à un roi dans un cas aussi pressant doit être sûr que le plaisir de se vanter sera son unique récom pense. »

Alors le roi sonna du cor, et Dunois ainsi que plusieurs autres chasseurs ne tardèrent pas à arriver près de lui : tous lui adressèrent sur la mort d'un si noble animal des félicitations dans lesquelles il ne se fit aucun scrupule de s'approprier une part beaucoup plus large que celle qui lui revenait de droit; car il parla de l'assistance de Durward aussi légèrement que le ferait un chasseur qui, en se vantant du nombre de pièces de gibier dont il a rempli sa carnassière, ne fait pas toujours entrer en compte celles qu'il doit à l'adresse et au concours du garde-chasse. Il chargea ensuite Dunois du soin de porter le sanglier aux moines de Saint-Martin de Tours , pour augmenter leur pitance dans les jours de fête, et afin qu'ils se souvinssent du roi dans leurs prières. »
 
 

(Walter Scott, extrait de Quentin Durward)


[1] L'un des courtisans les plus galants de la cour de Henri II, roi d'Angleterre , Thomas Becket devint chancelier du royaume. Promu malgré lui à l'archevêché de Canterbury et revêtu de la dignité de primat, il eut avec le roi de longs et graves démêlés, qui se terminèrent par une mort violente : il fut assassiné dans son église, au pied de l'autel. 

[2] Wolsey, cardinal et premier ministre de Henri VIII.

[3] Angelo est un fameux maître d'équitation à Edimbourg, et l'on assure qu'il a a appris à monter cheval à Walter Scott lui-même, qui a été volontaire dans les chevau-légers de cette ville avant la paix d'Amiens. 

 [4] Newmarket, ville où s'élevaient tous les chevaux de race pure, et situé  à quelques kilomètres de Londres.

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