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Boulevard du Palais, à Paris. - C'est sur ce boulevard, qui sert de limite sur l'île de la Cité au Ier et au IVe'arrondissement, que se trouve l'entrée principale du Palais de Justice. Autrefois, son nom était rue de la Barillerie qu'il devait aux barils qu'on y fabriquait dans le temps où Paris était environné de vignobles renommés. C'est, avec les rues de la Calandre et du Marché-Palu, la plus ancienne voie de la ville, puisque probablement elle a été traversée par César et ses légions. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, c'était une rue étroite, sombre, tortueuse, quoique très fréquentée, comme ayant les principales entrées du Palais. En 1787, elle fut élargie, alignée, reconstruite avec la régularité qu'elle a aujourd'hui; et c'est alors qu'on ouvrit devant le Palais la place demi-circulaire où se dressait l'échafaud pour les expositions judiciaires.
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Sainte-Chapelle et palais de Justice.
La Sainte-Chapelle et le Palais de Justice, Boulevard du Palais.

La partie du Boulevard du Palais qui est comprise entre cette place et le Pont-au-Change se nommait autrefois rue Saint-Barthélémy, à cause d'une grande église qui y était située, au coin de la rue de la Pelleterie. Cette église était l'un des monuments les plus anciens de Paris. Elle datait du Ve siècle et servait de chapelle au Palais; une chronique de 965 dit « qu'elle avait été bâtie très anciennement par la munificence des rois. » Hugues Capet l'agrandit et en fit une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît. En 1138, elle devint paroisse royale. Reconstruite au XIVe siècle, réparée et décorée au commencement du XVIIe, elle tombait de nouveau en ruines en 1770, et on la rebâtissait sur un nouveau plan quand la révolution arriva; alors elle fut vendue, et cet édifice subit des transformations : avec ses fondations et matériaux on construisit le théâtre de la Cité ou des Variétés, ainsi que deux passages obscurs. Ce théâtre eut un grand succès jusqu'en 1799, principalement à cause de ses pièces révolutionnaires. Il fut fermé en 1807, et l'on établit à sa place le Spectacle des Veillées, où l'on trouvait réunis un théâtre, un bal, des cafés, des promenades champêtres. C'est ensuite devenu la salle de bal dite du Prado. (Th. Lavallée).

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Dictionnaire Villes et monuments
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