8
00 N, 1 10 E
|
Le Togo
est un Etat de l'Afrique
occidentale, baigné par le golfe
de Guinée, entre le Ghana, à
l'Ouest, le Benin, à l'Est et au Sud du
Burkina
Faso. Superficie : 56 785 km² ; population : 6 millions d'habitants
(2009). Le pays est une république; il est divisé administrativement
en cinq régions (Centrale, Kara, Maritime, Plateaux et Savanes).
Capitale : Lomé; les autres centres
de la côte sont : Anécho, Grand-Popo et Porto Seguro; dans
l'intérieur : Palimé, Atakpamé, Blitta, Sokodé,
Bassari, Lama-Kara et Sansanné-Mango.
Dans son ensemble, le Togo se présente
à peu près sous la forme d'un rectangle de 500 kilomètres
de long sur 100 à 200 kilomètres de large. Une plaine
basse occupe la région méridionale, le long de la côte,
sur une profondeur de 50 à 60 km; le pays s'élève,
vers le Nord, par de larges terrasses ondulées, de 200 à
600 mètres d'altitude, formées de roches
cristallines, avec quelques montagnes, qui se
développent du Sud-Ouest au Nord-Est, culminent au mont Mont Agou
(986 m), et se prolongent au Nord-Est par les Monts de l'Atacora, au Bénin.
La partie Nord du Togo est traversée par l'Oti, affluents de la
Volta, et lui-même alimenté par les eaux de la Kara et du
Mo. Au Sud, de petits fleuves (le Sio, le Haho)
vont se jeter dans la lagune, large de 5 à 6 kilomètres et
peu profonde, qu'un marigot prolonge, à l'Est, vers le Bénin,
avec lequel la frontière est en partie marquée par le cours
inférieur du Mono, fleuve nourri par l'Ougou et l'Anié.
Entre la mer et
les lagunes, les plantations de cocotiers se trouvent dans d'excellentes
conditions. Dans la plaine littorale, on exploite le palmier à huile
et le caoutchouc, on pratique des cultures vivrières (maïs
et manioc) et des cultures de cacao et de sisal. La culture du coprah est
fortement développée. La zone centrale, se partage entre
un pays de hauteurs à l'Ouest, où les ressources forestières
qui dominent (teck, caïlcédrat, etc.), et une partie basse
à l'Est, la plaine du Mono et de ses affluents, où l'on a
développé la culture du coton. Dans le Nord du Togo, nous
retrouvons la forêt soudanaise. Les principales
ressources, en dehors des cultures vivrières dont les produits sont
en grande partie consommés sur place, consistent dans la culture
du tabac et l'élevage des boeufs. Le pays produit également
du café, son premier produit agricole d'exportation.
Quant aux ressources minérales
du Togo, c'est le phosphate qu'il convient de mentionner d'abord. Son exploitation,
à permi au pays de connaître une phase de développement
accéléra dans les années 1970, grâce à
la hausse du cours de ce produit pendant cette période. La situation
économique s'est ensuite dégradée, mais le Togo reste
encore aujourd'hui le quatrième exportateur mondial de phosphate.
Ajoutons que le Togo possède aussi du minerai de fer
(Banjeli) et de la bauxite (Ajou). Des
prospections pétrolières ont également été
entreprises, mais n'ont pas été concluantes.
-
Carte
du Togo. Source : The
World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une grande carte).
Aujourd'hui, l'économie du Togo
est fortement tributaire de l'agriculture, en partie de subsistance et
en partie commerciale. Ce secteur à lui seul représente 65%
de la main-d'oeuvre (contre 30% pour les services et 5% seulement pour l'industrie).
Quelques denrées alimentaires de base doivent toujours être
importées, tandis que le cacao, le café et le coton permettent
de générer environ 40% des recettes d'exportation; le coton
est la plus importante culture de rente. Depuis la fin des années
1990, l'Etat a été poussé par la Banque mondiale et
le FMI a engager des réformes économiques, afin d'encourager
les investissements étrangers et de réduire la dette.
La croissance économique reste faible
en raison de la baisse de la production de coton, de l'insuffisance des
investissements dans les mines de phosphate, et des relations tendues avec
les donateurs. Les progrès dépendent maintenant à
la fois de la poursuite des réformes économiques et des progrès
dans la démocratisation du pays, qui
permettraient de rétablir la confiance des bailleurs de fonds étrangers. |
|