| Silius (P.). - Romain d'une haute naissance et d'une grande beauté, inspira une folle passion à Messaline, qui lui fit répudier Silana sa femme, et se fit publiquement épouser par lui pendant une absence de Claude. L'empereur, averti par Narcisse, revint en hâte à Rome Silius, surpris, se donna la mort, et Messaline fut mise à mort le soir même. | |
| Silius Italicus (C.). - Poète épique latin, né vers L'an 25 de J.-C., soit en Italie (à Rome ou à Corfinium), soit en Espagne, à Italica (Séville-la-Vieille), d'où son nom, fut consul sous Néron (68), puis gouverneur de L'Asie-Mineure. Il avait pour Cicéron et Virgile une sorte de culte : il acquit à grands frais la maison de l'orateur à Tusculum et celle du poète à Naples. Il quitta de bonne heure les affaires pour se livrer aux lettres. Ne pouvant supporter les douleurs d'un ulcère, il se laissa mourir de faim, à 75 ans. On a de Silius un poème épique : la Deuxième guerre punique, en 17 chants, Son style est généralement correct et sans enflure; mais sa poésie est sans éclat, sans vigueur, sans mouvement : on lui reproche aussi de se montrer partout servile imitateur de l'auteur de l'Énéide, ce qui l'a fait surnommer le Singe de Virgile. Son poème, longtemps perdu, fut retrouvé par le Pogge à l'abbaye de Saint-Gall en 1414. |