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Prjevalski (Nicolas
Mikhaïlovitch), voyageur né à Kimbory (gouv. de Smolensk,
Russie)
le 31 mars 1839, mort à Karakol (Prjevalsk) le 20 octobre 1888. N. Prjevalski,
surnommé le Stanley de l'Asie, est considéré
à juste titre comme l'un des voyageurs les plus éminents du XIXe
siècle et le plus fécond explorateur du continent asiatique. Issu d'une
vieille famille cosaque
établie à Smolensk (famille Parovalsky, ayant transformé ce nom, sous
le règne des Polonais, en celui de Prjevalski), Nicolas-Mikhaïloviteh
s'engagea à l'âge de seize ans dans l'armée russe comme volontaire.
Il fut promu officier en novembre 1856 et professa pendant deux années
(1864-66) la géographie à l'école militaire (Ecole des cadets) de Varsovie.
Envoyé en garnison en Sibérie,
Prjevalski fut chargé par la section d'Irkoutsk
de la Société impériale russe de géographie d'une mission dans la région
de l'Oussouri (1867-69). L'année suivante, il entreprit son premier grand
voyage dans l'Asie centrale (Mongolie, Hansou, Koukou-Nor, Tzaïdam et
Tibet
septentrional) qui dura de novembre 1870 à septembre 1874. Chasseur intrépide,
naturaliste éclairé, Prjevalski rapporta de cette mission des documents
neufs qui le placèrent de suite parmi les grands explorateurs. Ses trois
autres voyages (1876-77,1879-80 et 1883-85) eurent pour champ d'action
ce même centre asiatique (Tian-Chan, Lob-Nor, Pamir, Tibet septentrional,
ouest de la Chine), fort peu connu encore à cette époque. Durant ces
quatre voyages, l'explorateur a parcouru, tantôt à pied, tantôt à cheval,
plus de 31 000 km, dont la plus grande partie a été levée à la boussole
et appuyée sur des déterminations astronomiques.
Les observations météorologiques quotidiennes
faites durant ces missions ont fourni d'excellents résultats pour l'étude
du climat de l'Asie centrale. Les collections d'objets d'histoire naturelle,
d'autre part, ne comportaient pas moins de 30 000 exemplaires. Ces voyages
fructueux valurent à Prjevalski de nombreuses distinctions honorifiques,
tant en Russie que dans divers autres pays d'Europe où beaucoup d'associations
scientifiques lui avaient décerné des médailles. Il est mort à Prjevalsk
au début du cinquième grand voyage qu'il allait entreprendre avec l'intention
de pénétrer au coeur même du Tibet. Il a été enterré, conformément
à ses dernières volontés, sur le bord de l'Issyk-Koul, où un monument
imposant a été élevé à sa mémoire en 1889. (P. Lemosof).
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En
bibliothèque - En dehors de divers
mémoires parus dans les recueils scientifiques, Prjevalski a publié en
russe quatre grands ouvrages dont divers extraits ont paru en français,
en anglais et en allemand Mongolie et pays des Tangoutes (Saint-Pétersbourg,
1876); De Kouldja au Tian-Chan (ibid., 1879); Troisième Voyage
dans l'Asie centrale : de Zaïssan au Tibet (ibid., 1883); Quatrième
Voyage dans l'Asie centrale : de Kiakhta aux sources du fleuve Jaune
(ibid., 1888); Résultats scientifiques des expéditions de N.-M. Prjevalski,
publiés par les soins de la Société impériale russe de géographie.
Voir
aussi : M. Venkov, la Mort de Prjevalski, dans Compte
rendu
des séances de la Soc. de Géogr., Paris, 1888. - J. Minaev, N.
M. Prjevralski (nécrologie), Soc, géogr. imp.. russe, Saint-Pétersbourg,
1899 (en russe). - N. Th. Doubrovine, Biographie de N.-M. Prjevalski
(en russe). |
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