| Gingins. - Famille vaudoise qui tire son nom d'un village du pied du Jura, près de Nyon. Elle remonte à Étienne de Gingins qui vivait au commencement du XIIe siècle. La seigneurie de Gingins est restée jusqu'au XVIIIe siècle dans la possession de cette famille qui avait en outre de vastes domaines dans les pays de Gex et de Vaud, dans le Genevois et la Franche-Comté. Aymon de Gingins, abbé de Bonmont, fut élu en 1513 par le chapitre évêque de Genève, puis déposé par la maison de Savoie. Il mourut en 1537 à Bonmont après la sécularisation de l'abbaye par les Bernois. La famille a fourni nombre d'officiers aux armées européennes : Jean II, mort en 1461, servit le duc de Bourgogne, puis Charles VI contre les Anglais. Jacques II fut l'ambassadeur du duc de Savoie auprès du pape Paul Il. Pierre II servit le duc de Savoie, mourut sur la brèche le 8 juin 1476 pendant le siège de la Tour de Peilz. André, capitaine général du Chablais, mort vers 1515. Frédéric-Charles-Jean, historien, né à Eclépens le 14 août 1790, mort à Lausanne le 27 février 1863. Ayant dû renoncer pour cause de surdité à l'état militaire, il s'occupa d'histoire et fonda la Société d'histoire de la Suisse romande (1837). Il appartient à l'école critique et documentaire. Ses oeuvres se rapportent presque toutes au pays de Vaud, à la Suisse, à la Bourgogne ou au Lyonnais. La baronnie de Gingins-La-Sarraz, une des plus anciennes du pays, s'est éteinte le 15 janvier 1893 en la personne d'Aymon de Gingins, ancien conseiller national. (E. Kuhne). | |