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Roger Caratini
est
un polygraphe, né en 1924, mort en 209, dont le nom est surtout
attaché à la Bordas Encyclopédie, publiée
entre 1967 et 1975. Une entreprise ambitieuse et qui est aussi une grande
réussite, mais qui a d'abord été une immense performance
d'auteur. Roger Caratini, parfois réfugié chez lui, au Cap
Corse, ou bien assisté de deux ou trois documentalistes, a ainsi
rédigé seul la quasi totalité des 23 volumes parus.
Seuls quelques chapitres ont été confiés à
des spécialistes.
Après ce travail de forçat,
Roger Caratini a encore écrit quantité d'ouvrages. Néron,
Tibère,
L'égyptomanie, Alexandre,
Auguste,
Jésus,
Mahomet,
les minorités, l'Islam,
Attila
(Les
Huns),
Jeanne d'Arc, la Révolution française,
Napoléon, la Corse,
etc. Sa palette est large. Et chaque fois, comme c'était déjà
le cas à l'époque de l'Encyclopédie, ils se
montre toujours soucieux de démasquer les impostures, et toujours
aussi attentif à ne jamais renoncer à sa faculté de
penser par lui-même. Quitte, bien sûr, à prendre à
rebrousse-poil les lieux communs de la pensée unique. Napoléon?
un sale type. L'égyptomanie? une forme d'intoxication culturelle.
Saint-Exupéry? un mauvais écrivain. Voilà tout Caratini.
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Roger
Caratini, dans les années 1960.
(©
Alain Casanova / Éditions Bordas).
Ses ouvrages sont parfois critiqués
par les spécialistes. Preuve au moins qu'ils les lisent, et qu'ils
ne leurs sont pas indifférents. Mais le malentendu vient sans doute
aussi de cette obstination qu'ont ses éditeurs à présenter
Roger Caratini comme "historien, psychanalyste,
mathématicien,
philosophe, etc". Roger Caratani a sans doute
eu une formation, le plus souvent très solide, dans ces disciplines,
et dans quelques autres, sans évidemment être pour autant
rien de cela. Roger Caratini est un vulgarisateur, et un des meilleurs
qui soient. C'est déjà bien assez. |
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