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Gana Prajatantri Banladesh |
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![]() 24 00 N, 90 00 E |
Le Bangladesh
est un Etat de Sud de l'Asie, riverain du golfe
du Bengale et frontalier avec l'Inde qui l'enveloppe
en grande partie et la Birmanie. C'est l'ancien
Bengale oriental et, entre 1947 et 1971, l'ancien Pakistan
oriental. Il s'agit d'une démocratie parlementaire, indépendante du Pakistan
depuis 1971, et qui compte six divisions administratives : Barisal, Chittagong,
Dacca, Khulna, Rajshahi, Sylhet. La capitale est Dacca
(Dhaka). Autres grandes villes : Narayanganj (dans l'agglomération de
Dacca), Chittagong, Khulna, Rajshahi et Mymensingh. La population
totale est de 170 millions d'habitants (2025).
La superficie du Bangladesh est de 144,000 km². Une contrée aussi vaste présente une grande variété de sol, de climats et de produits, mais à laquelle aussi la rencontre de deux grands fleuves, le Gange et le Brahmapoutre, auxquels s'ajoute la Meghna, et qui partagent un même delta pour se jeter dans le golfe du Bengale, donne une grande unité. Le pays est formé pour l'essentiel de plaines alluviales basses, humides, boisées, et très fertiles en riz, blé, orge, mais, lin, canne à sucre, tabac, indigo, bétel, etc. La sériciculture y donne de très beaux produits. On y rencontre, principalement dans les districts de Dacca et de Radjechaye, de grandes lagunes qu'on désigne sous le nom de jeels. Le Bangladesh est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment les cyclones, les inondations et la montée du niveau de la mer. Le gouvernement et diverses organisations travaillent à renforcer la résilience et à mettre en oeuvre des mesures d'adaptation climatique. Géographie physique du BangladeshRelief.La géographie physique du Bangladesh est intrinsèquement liée à sa position au coeur du plus grand delta du monde, formé par la confluence des trois grands systèmes fluviaux que sont le Gange (connu sous le nom de Padma au Bangladesh), le Brahmapoutre (appelé Jamuna) et la Meghna. Cette caractéristique deltaïque domine le paysage. Le territoire est, dans sa très grande majorité, une vaste plaine alluviale de très faible altitude, s'élevant rarement à plus de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette plaine est extrêmement fertile grâce aux sédiments riches déposés annuellement par les fleuves, ce qui a permis le développement d'une agriculture intensive, en mesure de supporter une population très dense. Le relief, bien que majoritairement plat, présente quelques variations. La principale exception à cette topographie de plaine se trouve dans le sud-est du pays, dans les Chittagong Hill Tracts, une région de collines et de montagnes basses prolongeant les chaînes de montagnes de l'Assam et de la Birmanie et qui constitue la seule zone véritablement montagneuse du Bangladesh. Ces collines atteignent des altitudes modérées, avec plusieurs sommets dépassant les 600 mètres, le point culminant étant revendiqué par plusieurs pics autour de 1000 mètres dans cette région; le Keokradong atteindrait les 1230 m. D'autres zones légèrement plus élevées ou ondulées existent, comme les terrasses du Barind dans le nord-ouest ou les collines de Lalmai près de Comilla, mais elles ne modifient pas significativement le caractère dominant de la plaine. Sols.
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Hydrographie.
Climat. Le climat est de type tropical à mousson, caractérisé par des températures généralement élevées tout au long de l'année et une forte humidité. Il y a trois saisons principales : une saison chaude et humide de mars à mai, suivie par la saison de la mousson d'été de juin à octobre, qui apporte l'écrasante majorité des précipitations annuelles et est cruciale pour l'agriculture. Enfin, une saison plus fraîche et sèche s'étend de novembre à février. Les précipitations sont abondantes sur l'ensemble du territoire, mais sont particulièrement intenses dans le nord-est, autour de Sylhet, l'une des régions les plus humides du monde. Végétation et
faune.
Géographie humaine du BangladeshDémographie.Le Bangladesh est l'un des pays les plus densément peuplés du monde, avec une population approchant les 170 millions d'habitants concentrés sur un territoire relativement restreint. Cette densité extrême est une caractéristique fondamentale qui imprègne de nombreux aspects de la vie sociale. Historiquement, le pays a connu une croissance démographique très rapide, mais grâce à d'importants programmes de planification familiale et à une amélioration progressive de l'éducation, notamment des femmes, le taux de fécondité total a considérablement diminué au cours des dernières décennies, passant de plus de 6 enfants par femme dans les années 1970 à environ 2,0-2,1 aujourd'hui, ce qui se rapproche du seuil de remplacement. Parallèlement, l'espérance de vie a nettement augmenté. Elle dépasse désormais les 70 ans, grâce aux progrès en matière de santé publique, de vaccination et de lutte contre la mortalité infantile et maternelle, bien qu'il reste des défis d'accès aux soins de qualité, en particulier dans les zones rurales et pour les populations les plus pauvres. Cette évolution démographique a entraîné un changement dans la structure par âge de la population : si le Bangladesh a encore une population jeune, la proportion d'enfants diminue tandis que celle des jeunes adultes et des adultes en âge de travailler augmente, offrant un potentiel de "dividende démographique", c'est-à -dire une opportunité de croissance économique si ces populations actives peuvent être productivement employées. Le pays, traditionnellement très rural, connaît un exode rural massif, et les villes, en particulier Dacca, connaissent une croissance exponentielle de leur population, ce qui crée d'énormes pressions sur les infrastructures, le logement et les services, et transforme les dynamiques sociales. La migration internationale est également une composante importante de la démographie bangladaise, des millions de Bangladais partent travailler principalement dans les pays du Golfe et en Malaisie. Leurs envois de fonds constituent une source vitale de revenus et influencent les modes de vie et les aspirations au sein des familles. La société bangladaise, bien qu'elle soit en constante évolution sous l'effet de l'urbanisation et de la mondialisation, reste ancrée dans sa structure traditionnelle. La famille et la parenté constituent le socle de l'organisation sociale; traditionnellement étendue et patrilinéaire, la famille reste centrale. Le gram bangla (= village bengali)e, qui est le mode de vie traditionnel, l'environnement et la culture des régions villageoises du Bangladesh, par opposition aux zones urbaines (les villes) joue encore un rôle important dans la vie quotidienne, les réseaux de soutien social et économique. C'est un terme qui désigne et représente le mode de vie traditionnel, l'environnement et la culture des régions villageoises du Bangladesh, par opposition aux zones urbaines (les villes). Cela englobe l'agriculture, les communautés soudées, les coutumes locales et le paysage naturel des campagnes bangladaises. La structure sociale est d'abord basée sur l'économie, l'éducation et le statut. Lee système de castes, prédominant en Inde voisine, est moins rigide et pertinent au Bangladesh (bien que certaines distinctions liées à l'origine ou à l'occupation existent encore sous d'autres formes). La question du genre est en revanche centrale; la société reste largement patriarcale, et attribue des rôles sociaux distincts aux hommes et aux femmes, avec des attentes et des opportunités inégales. Des changements significatifs sont sans doute en cours, notamment grâce à l'accès croissant des femmes à l'éducation et à leur participation accrue à la force de travail, en particulier dans l'industrie du vêtement qui emploie une large main-doeuvre féminine. Mais les femmes continuent de faire face à des défis importants, tels que la violence domestique, la discrimination et un accès inégal aux ressources et au pouvoir. Grâce à l'aide internationale au développement, et a des efforts significatifs qui ont été déployés pour réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie, le taux de pauvreté est passé de plus de 48% en 2000 à environ 24% en 2016, grâce à des initiatives de développement rural, des programmes de microfinance et des investissements dans l'éducation et la santé. La pauvreté reste cependant encore un défi majeur. Elle affecte particulièrement les zones rurales les plus reculées et les populations les plus vulnérables (personnes âgées, handicapées, femmes chefs de famille, minorités). L'accès à une éducation de qualité est perçu comme une clé essentielle pour la mobilité sociale ascendante, et le pays a fait des progrès remarquables dans la scolarisation primaire, atteignant presque la parité entre garçons et filles, mais la qualité de l'enseignement et l'accès à l'éducation supérieure restent des points faibles. Quelques-unes des principales villes du Bangladesh
Culture. L'histoire millénaire de la région, marquée par les royaumes bouddhistes et hindous, les sultanats musulmans, l'Empire moghol, la domination britannique et, plus récemment, la partition de l'Inde en 1947 suivie de la Guerre de Libération en 1971, a façonné une identité nationale distincte. Au coeur de cette identité se trouve la langue bengalie (Bangla), bien plus qu'un simple moyen de communication, c'est un pilier culturel fondamental. Le Mouvement Linguistique de 1952, au cours duquel des étudiants ont sacrifié leur vie pour défendre le droit de parler leur langue maternelle, est un événement charnière qui a solidifié le sentiment nationaliste et jeté les bases de l'indépendance. La littérature bengalie possède une histoire illustre, avec des figures mondialement reconnues comme Rabindranath Tagore, le premier non-européen lauréat du Prix Nobel de Littérature, et Kazi Nazrul Islam, le poète national. La poésie, en particulier, occupe une place très spéciale dans le coeur des Bangladais. La religion joue un rôle significatif, bien que le Bangladesh soit constitutionnellement laïc. L'islam est la religion majoritaire (environ 90% de la population), mais il existe une importante minorité hindoue (environ 8%), ainsi que de petites communautés bouddhistes, chrétiennes et de religions tribales. Cette coexistence a favorisé une culture de tolérance (parfois écornée) et un certain syncrétisme, en particulier dans les zones rurales, bien que des tensions puissent parfois survenir. Les festivals religieux sont célébrés avec ferveur par les communautés concernées et sont souvent l'occasion de grandes manifestations culturelles et sociales, comme l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha pour les musulmans, ou Durga Puja pour les hindous. La musique va de la musique folklorique profonde et philosophique des bauls (musiciens mystiques errants), des chants de rivière (bhatiali) et des chants dévotionnels (murshidi, marfati), à la musique classique indienne (influencée par les traditions bengali) et aux genres modernes comme la musique filmi ( = de films), la pop et le rock. Les instruments traditionnels comme l'ektara, le dotara, la flute de bambou et la tabla sont couramment utilisés. La danse comprend des formes folkloriques représentant la vie rurale et les tribus indigènes, ainsi que des formes classiques et contemporaines. L'artisanat est un domaine où l'ingéniosité bangladaise brille, avec la célèbre jamdani (une technique de tissage de sari complexe inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco), le nakshi kantha (broderie décorative sur couverture de coton recyclé racontant des histoires), la poterie, le travail du bambou et du jute, et la peinture de pousse-pousse, qui est un art populaire unique et coloré. La scène artistique contemporaine de Dacca est également en pleine effervescence. Les festivals sont une partie intégrante et joyeuse de la vie bangladaise. Le Pohela Boishakh, le Nouvel An Bengali célébré le 14 avril, est peut-être le festival le plus universel et laïc. Il est l'occasion de processions culturelles (mangal shobhajatra, également classé par l'Unesco), des foires, des concerts et de consommation de plats traditionnels comme le panta bhat (riz trempé dans l'eau) et le hilsa frit. La Journée des Martyrs de la Langue (21 février) et les fêtes nationales comme la Journée de l'Indépendance (26 mars) et la Journée de la Victoire (16 décembre) sont des occasions de commémoration solennelle et de célébration patriotique. La formule machh-e bhat-e bangali (= être Bengali, c'est manger du poisson avec du riz) résume les fondement de la cuisine bengalie. Une grande variété de currys à base de poisson, de viande (boeuf, poulet, mouton) et de légumes est consommée, souvent accompagnés de dal (soupe de lentilles). Le Bangladesh est également célèbre pour ses sucreries (mishti), préparées à partir de lait, de sucre et de farine de riz, comme le roshogolla, le sandesh et le chomchom. Les pithas (gâteaux de riz ou de farine, généralement fourrés) sont des spécialités populaires en hiver. L'hospitalité est une valeur très importante dans la culture bangladaise, et offrir de la nourriture aux invités est une expression clé de celle-ci. Au-delà des arts et des fêtes, la vie sociale est caractérisée par le respect des aînés, l'importance de la famille (bien que les familles nucléaires soient plus courantes dans les zones urbaines, les liens étendus restent forts) et un sens communautaire prononcé. Les vêtements traditionnels incluent le sari et le salwar kameez pour les femmes, et le lungi (une jupe tube) ou le panjabi (une longue tunique) avec un pajama (pantalon) pour les hommes. L'usage des pousse-pousse (rickshaws), décorés de manière exubérante, n'est pas seulement un moyen de transport mais aussi une forme d'art mobile et un symbole culturel de la vie urbaine. Ajoutons que, bien que la culture traditionnelle reste profondément enracinée, le Bangladesh moderne, en particulier dans ses centres urbains comme Dacca et Chittagong, est de plus en plus influencé par la mondialisation, les médias internationaux et les technologies. Cela conduit à une fusion intéressante entre l'ancien et le nouveau, où les jeunes générations naviguent entre les valeurs traditionnelles et les tendances contemporaines. Economie.
Le pilier de l'économie bangladaise est sans conteste l'industrie du vêtement prêt-à -porter (RMG, ready-made garment). Ce secteur représente plus de 80% des exportations totales du pays et a fait du Bangladesh le deuxième exportateur mondial de vêtements après la Chine. Le RMG emploie des millions de personnes, principalement des femmes en zones urbaines et péri-urbaines, et contribue massivement à la génération de devises étrangères et à l'autonomisation économique des femmes. Cependant, ce secteur fait face à des défis persistants concernant les conditions de travail, la sécurité des usines, la conformité environnementale et la nécessité de monter en gamme pour accroître la valeur ajoutée. La forte dépendance à l'égard du RMG expose également l'économie aux fluctuations de la demande sur les marchés d'exportation, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Bien que sa part dans le PIB et l'emploi diminue progressivement, l'agriculture reste un secteur important. Traditionnellement dominée par la culture du riz, l'agriculture assure la sécurité alimentaire d'une population nombreuse et emploie encore une part significative de la main-d'oeuvre rurale. Le secteur est vulnérable aux impacts du changement climatique, tels que les inondations, les cyclones et la salinisation des terres, ce qui pousse le gouvernement et les agriculteurs à adopter des pratiques et des cultures plus résilientes. La diversification vers d'autres cultures, l'aquaculture (crevettes, poissons) et l'élevage est également en cours. Le secteur des services connaît une croissance rapide et contribue de manière croissante au PIB. L'urbanisation croissante, l'émergence d'une classe moyenne et l'amélioration de l'accès aux technologies de l'information et de la communication stimulent la demande de services. Le secteur de la construction bénéficie particulièrement des investissements dans les infrastructures publiques et privées. Une caractéristique économique essentielle du Bangladesh est le rôle important des transferts de fonds (remittances) envoyés par les millions de travailleurs bangladais expatriés à l'étranger, principalement dans les pays du Golfe, en Malaisie, au Royaume-Uni et en Amérique du Nord. Ces envois de fonds constituent une source majeure de devises étrangères, contribuent à l'amélioration du niveau de vie des ménages bénéficiaires, soutiennent la consommation intérieure et aident à stabiliser la balance des paiements. Un apport qui compense le déficit commercial structurel lié aux importations nécessaires (matières premières pour l'industrie textile, pétrole, biens d'équipement). Le commerce international est vital pour le Bangladesh. Les exportations, comme on l'a dit, sont largement dominées par les vêtements, bien que des efforts soient faits pour diversifier le panier d'exportations vers des produits comme le cuir et les articles en cuir, le jute et les articles en jute, le poisson et les fruits de mer, les produits pharmaceutiques et les logiciels/services informatiques. Les importations comprennent principalement des matières premières industrielles, des biens d'équipement, du pétrole et des produits pétroliers, ainsi que des produits alimentaires. Le Bangladesh a besoin d'investissements massifs pour améliorer ses infrastructures, notamment les réseaux de transport (routes, voies navigables, ports, aéroports), la production et la distribution d'énergie et les télécommunications. Des projets d'envergure, comme le pont de Padma ou les grands ports en eau profonde (Matarbari, Payra), visent à réduire les goulets d'étranglement logistiques et à améliorer la connectivité intérieure et internationale. Le gouvernement encourage l'investissement direct étranger (IDE) en établissant des zones économiques spéciales (ZES) en offrant des incitations fiscales et des services facilités, bien que des défis persistent en matière de bureaucratie, de corruption perçue et de climat des affaires. Malgré ses succès, la forte concentration des exportations et des marchés d'exportation rend l'économie du pays vulnérable aux chocs externes. Le changement climatique représente une menace existentielle à long terme. Il affecte l'agriculture, la géographie et la viabilité des zones côtières. Les inégalités de revenus et d'accès aux services restent un problème. L'amélioration de la gouvernance, la lutte contre la corruption et le renforcement de la qualité des institutions sont essentiels pour un développement durable. La dépendance énergétique et la volatilité des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires constituent également des risques. Enfin, la gestion de la transition après la sortie du statut de PMA, prévue pour 2026, sera cruciale car le pays pourrait perdre certaines préférences commerciales sur les marchés clés, nécessitant une amélioration de la compétitivité et une diversification accrue. Cependant, le Bangladesh possède également des atouts considérables. Il bénéficie d'un dividende démographique avec une population majoritairement jeune. Son marché intérieur est en pleine croissance. Sa position géographique est stratégique. Il existe un potentiel important pour la diversification économique, notamment dans les services, les technologies de l'information, la pharmacie et les industries à plus forte valeur ajoutée. Le gouvernement bangladais a mis en oeuvre diverses politiques pour stimuler la croissance et le développement, notamment à travers ses plans quinquennaux et la "Vision 2041", qui vise à faire du pays une nation développée à revenu élevé. Ces stratégies incluent des investissements massifs dans les infrastructures, le développement des ZES, le soutien aux exportations, l'amélioration de l'éducation et de la santé, et l'extension des filets de sécurité sociale pour protéger les populations vulnérables. |
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