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Auber

François Daniel Esprit Auber est un compositeur né à Caen en 1782, mort en 1871. Fils de commerçants, et destiné au commerce, il y renonça pour se consacrer à la musique et se fit l'élève de Chérubini. Il composa d'abord des romances, des concertos, des morceaux de musique religieuse, enfin quelques opéras-comiques pour des théâtres de société. Les premiers essais qu'il donna au théâtre Feydeau (1813 et suiv.) n'eurent pas de succès; mais il ne se découragea pas, et la Bergère châtelaine (1820) commença une période de succès; Leicester (1823) réunit pour la première fois deux noms qui devinrent désormais presque inséparables, ceux de Scribe et d'Auber. 

La réputation de ce dernier fut définitivement consacrée par le Maçon 1825), et enfin il donna en 1828 à l'Opéra, son chef-d'oeuvre la Muette de Portici, dont le duo, Amour sacré de la patrie, devint une sorte de Marseillaise. Il a encore donné à l'Opéra le Philtre (1831); l'Enfant prodigue (1850) Zerline (1851), et à l'Opéra-Comique Fra Diavolo (1830), le Cheval de bronze (1835), l'Ambassadrice (1836), le Domino noir (1837), les Diamants de la Couronne (1841), la Part du Diable (1843), la Sirène (1844), Haydée (1847), Marco Spada (1883), la Fiancée du roi de Garbe (1864) et le Premier jour de bonheur qui fut sa dernière oeuvre. 

Auber est le plus fécond et le plus populaire des compositeurs français; sa musique est vive, gaie gracieuse, facile, et ne manque pas d'originalité : il donne plus à la mélodie qu'à l'orchestration. Auber fut appelé à l'Académie des Beaux-Arts en 1829; il fut, sous Louis-Philippe, directeur des concerts de la cour, et, sous Napoléon III, directeur de la musique de la chapelle impériale. Il succéda, en 1842, à Chérubini comme directeur du Conservatoire de musique.

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Dictionnaire biographique
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