| Aristide, Aristides. - Athénien célèbre par ses vertus civiles et militaires eut une grande part à l'administration de la république, et reçut du peuple le surnom de Juste. Il est un de ceux qui commandaient à la bataille de Marathon, 490 av. J. C. Thémistocle, son rival, jaloux de son crédit, le fit bannir par l'ostracisme, 483 : ses légers concitoyens étaient las de l'entendre nommer le juste. Rappelé lors de l'invasion de Xerxès, il seconda généreusement Thémistocle et contribua aux succès de Salamine et de Platées. Estimé de tous pour sa douceur, sa modération et son désintéressement, Aristide réussit à faire déférer aux Athéniens la suprématie, et fut chargé d'administrer le trésor commun de toute la Grèce. Aristide mourut dans un âge avancé (469), et si pauvre que l'État fut obligé de pourvoir à ses funérailles et de doter ses filles. Plutarque et Cornélius ont écrit sa Vie. | |
| Saint Aristide. - Philosophe athénien, se convertit au Christianisme, et présenta à Hadrien, en 125, une Apologie pour les Chrétiens, qui s'est perdue. |
| Aristide (Aelius). - Orateur grec, né à Bithynie vers l'an 129 de J.-C., reçut à Athènes les leçons d'Hérode Atticus, et alla se fixer à Smyrne où il enseigna la rhétorique avec un grand éclat. Smyrne ayant été renversée par un tremblement de terre l'an 178, il détermina par son éloquence l'empereur Marc-Aurèle à la rebâtir. Il reste de lui 54 Discours et quelques autres écrits, qui font bien connaître l'état moral de la société au temps des Antonins. Samuel Jebb en a donné une édition grec-latin., Oxford, 1722, 2 vol. in-4, avec notes; G. Dindorff en a publié en 1829, à Leipzig, une nouvelle édition qui renferme quelques morceaux supplémentaires. On le trouve aussi dans la Collection Didot. |
| Aristide (Quintilien). - Auteur grec qui paraît avoir vécu au IIe siècle de J.-C. Il a laissé un traité sur la Musique, inséré par Meibomius dans sa collection des Auctores septem antiquae musicae, Amsterdam, 1652, in-4. |