19°00'N
01°00'E
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L'Adrar des
Iforas (ou Adrar des Ifoghas) est une région du Sahara,
au Nord du Mali, dans le pays des Aouellimiden,
entre le Kounla, au Sud-Ouest)., et Tanezrouft au Nord-Est. Peu connue
jusqu'au commencennt du XXe siècle, elle
a été parcourue à partir de 1903 par des officiers et des voyageurs
français, notamment par le capitaine Theveniaux et les explorateurs Chudeau
et Gautier.
C'est essentiellement une pénéplaine
silurienne,
accidentée de pilons archéens, éruptifs ou volcaniques, coupée d'énormes
failles, et d'un relief moyen de 800 mètres environ, avec quelques saillies
atteignant 1000 mètres. Les pentes, généralement très douces, s'inclinent
vers l'Ouest.
En raison de l'altitude et de l'exposition,
le climat est assez différent de celui du Sahara : les pluies,
particulièrement les pluies d'orage, ne sont pas rares, et le ciel est
généralement plus nébuleux qu'au Nord du massif. Pourtant, l'humidité
n'est pas suffisante pour entretenir des cours d'eau
pérennes, et les rares wadi qui circulent dans le pays ne courent
qu'aux lendemains des pluies d'orage.
Peu de cultures, mais beaucoup de petites
oasis
ou arrem, distribuées dans les plaines d'alluvion
qui s'enchâssent dans le massif.
Teleyet et Tessalit, reconnus par le capitaine
Theveniaux, sont, avec Kidal, les principaux centres habités. La population,
composée d'Iforas, élève des moutons et est depuis longtemps rattachée
aux Touareg
du Nord. Mais de nombreuses ruines attestent le passé de cette partie
de l'Adrar, qui aurait été le dernier refuge des Berbères
contre l'envahissement des populations venues de l'Empire songhaï.
(G.
Treffel).
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Carte
de l'Adrar des Iforas.
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