| Armée. On appelle flamme une petite banderole placée près de l'extrémité d'une lance. En France, elle était blanche et rouge pour ceux des cavaliers (dragons) armés de lances. Au temps où le colback était en usage dans les troupes françaises, le cône d'étoffe écarlate qui en garnissait le sommet et retombait sur le côté de cette coiffure portait également le nom de flamme. Marine. On donne aussi le nom de flamme à des banderoles d'étamine, très longues par rapport à leur largeur, qui servent comme signaux ou marques distinctives. Il y a deux sortes de flammes : 1° La flamme nationale, ainsi nommée parce qu'elle est aux couleurs du pays. Celle-là est particulièrement étroite et longue. Dans l'ancienne marine à voile, elle s'arbore aux grands mâts des bâtiments de l'Etat, et est la caractéristique des navires de guerre, qui seuls ont le droit de la porter. Une vieille tradition qui a perduré dans la marine anglaise voulait qu'à l'époque des longues campagnes la flamme s'allongeât chaque année, pour devenir, au moment du retour, presque de la dimension du grand mât. Elle s'arbore également à bord des embarcations, lorsque le commandant du bâtiment (jusqu'au grade de contre-amiral) va faire des visites officielles, avec épaulettes et sabre. A partir du grade de contre-amiral, la flamme est remplacée par un pavillon national carré avec deux ou trois étoiles blanches dans la partie bleue. 2° Les flammes servant aux signaux de la tactique navale. Elles sont au nombre de huit, plus quatre autres pour la série télégraphique. Toutes ces flammes ont des couleurs et des significations différentes. Art héraldique. Dans le blason, la flamme est une pièce d'armoirie, dont la partie inférieure est arrondie et la supérieure terminée en trois pointes ondoyantes. Arouet de Voltaire portait pour armoiries : d'azur, à trois flammes d'or. (GE). | |