| L'Espérance, ou Spes, déesse allégorique romaine, appelée Elpis en Grèce, resta seule sur la terre pour consoler les humains quand tous les maux se furent échappés de la boîte de Pandore. On la représente sous la figure d'une jeune nymphe souriant avec grâce et tenant des fleurs à la main les modernes ont ajouté une ancre à ses attributs. - Pandore ouvrant sa boîte, d'où s'échappent tous les maux de l'humanité : seule reste l'Espérance... (Dessin de Giacomo Rosso, Ecole des Beaux-Arts, Paris). A Rome, l'Espérance est celle du laboureur, de la femme enceinte, etc. Nous retrouvons son image sur les monnaies et ailleurs : d'une main elle soulève gracieusement sa robe, de l'autre elle porte une fleur prête à éclore. Pendant la première guerre punique on lui bâtit un temple, qui fut souvent restauré, sur le Forum Olitorium ou des Légumes. Il y avait, en outre, une Spes Fetus devant la porte Esquilin, et elle donna son nom à tout ce quartier de Rome, où il y avait beaucoup de jardins. La fête de la déesse du Forum Olitorium était le 1er août, jour de la naissance de Claude, de là vient qu'on voit souvent son image sur les monnaies de cet empereur. Elle devint peu à peu, sous le nom de Bona Spes, une déesse de bonheur dans le sens ordinaire de ce mot, et on l'adora avec les mêmes attributs et dans les mêmes circonstances que la Fortune. | |