|
. |
|
|
Les plus anciens habitants de la Russie dont les noms nous aient été transmis par les auteurs de l'Antiquité sont les Sarmates et les Scythes. Au IIe siècle, les Goths occupèrent les contrées entre le Don et le Danube, qui furent ensuite envahies successivement par les Huns, par les Avars et par les Bulgares (Les Turks). Quant aux Slaves, une population de langue indo-européenne, dont le nom n'apparaît dans l'histoire qu'au VIe siècle, ils habitaient le long du Dniepr. Ils furent en partie soumis par les Khazares (Les Turkmènes) au VIIIe siècle. Les incursions des Varègues (La Scandinavie médiévale) chez les Slaves datent vraisemblablement du commencement du IXe siècle. Appelée par les Slovènes, peuple slave, et conduite par trois chefs, qui étaient trois frères, et dont l'un, Rurik, survécut aux deux autres, une tribu de ce peuple s'établit aux environs des lacs Bielo-Uzero, Ladoga et Ilmen. Rurik régna à Novgorod de 862 à 879, comme premier grand-prince ou grand-duc de Russie. Car les Slaves, dit Nestor, leur plus ancien historien, ont reçu des Varègues, appelés Ross ou Rouss, le nom de Russes. A l'ombre de Byzance. Les princes appelés au partage de l'État avec celui qui héritait du titre de grand-prince étaient nommés princes apanagés. Vladimir ler, dit le Grand et le Saint, troisième fils de Sviatoslav Ier, 980-1015, se convertit au christianisme en 988(La Religion slave). Il fut baptisé à Constantinople, alors en communion avec le saint-siège. Le partage qu'il fit de ses États entre ses nombreux enfants, et son neveu, Sviatopolk Ier, grand-prince de 1015 à 1019, amena encore une fois le démembrement. de l'État. laroslav Ier, 1019-1055, l'un des fils de Vladimir Ier, releva la puissance de la Russie, dont il fut le législateur. Mais la division de ses États entre ses 5 fils fut suivie de trois siècles d'anarchie. Isiaslav ler, grand-prince de 1055 à 1078, fut deux fois détrôné. Il fit porter ses hommages par son fils au pape Grégoire VII, en 1075. Vsévolod ler, frère d'Isiaslav Ier, régna de 1078 à 1093, et Sviatopolk II, fils d'Isiaslav ler, de 1093 à 1114. Les règnes de Vladimir II, dit Monomaque, 1114-1125, et de Mstislav ler, dit le Grand, 1125-1132, arrêtèrent les dissensions intérieures. Mais elles recommencèrent après la mort de ce dernier, et la grande-principauté passa d'une branche à l'autre de la famille de Rurik. André, dit de Bogolioubof, 1157-1175, petit-fils de Vladimir Monomaque par son père George Ier Dolgorouki, c.-à-d. Longue-Main, qui avait fondé Moscou en 1147, fit rentrer la grande-principauté dans la maison de Monomaque , qui était la branche cadette. Elle y resta jusqu'en 1598; mais elle s'était partagée en 1246 en branche de Souzdal, branche de Moscou et branche de Tver. André, ne pouvant se rendre maître de Kiev, où régnait Isiaslav III, fixa sa résidence à Vladimir, sur la Kliazma, qui resta la capitale de la grande-principauté jusqu'en 1205. Kiev, dite la Mère des villes russes, et siège métropolitain de toute la Russie, commença à déchoir. Elle fut saccagée en 1169, lorsque onze princes apanages, rivaux du grand-prince Mstislav Il, s'en rendirent maîtres, et sa ruine fut consommée lorsque Roman Mstislavitch s'en empara en 1204, avec l'aide des barbares Polovtses. Roman était prince de la Russie de Halicz ou Galitch, ou Russie-Rouge. Cette principauté, qui éclipsa passagèrement ses deux soeurs de Kiev et de Vladimir, fut fondée par Vladimirko Volodarovitch, issu d'Iaroslav le Grand, qui la gouverna de 1124 à 1155. Elle fut réunie à la Pologne en 1340, et la Russie de Kiev avait été réunie à la Lituanie en 1320. Le fondateur de la Russie de Halicz eut pour successeur son fils Iaroslav, 1153-1188, dont le règne fut très glorieux. Vladimir, fils d'Iaroslav, 1188-1198, étant mort sans postérité, Roman Mstislacitch, descendant de Vladimir Monomaque, grand-prince de Vladimir en Volynie, et dévastateur de Kiev, devint grand-prince de Haliez, en 1198, et mourut en 1206. Son fils, Daniel Romanovitch, posséda son héritage de 1228 à 1264; il reconnut l'autorité du pape Innocent IV, qui le qualifia du titre de roi de Russie en 1255. Mais il, rompit ensuite, avec le saint-siège. La Russie-Rouge, ou Russie occidentale, ne fit plus que déchoir, et fut absorbée par la Pologne, comme il vient d'être dit, avant le milieu du XIVe siècle. L'invasion des Mongols. Pendant que, la Russie était asservie par les Mongols, Novgorod prospérait sous la forme d'une république libre. La maison de Tver disputa la grande-principauté à la descendance d'Alexandre Nevski, dont Ivan Ier, dit Kalita, c.-à-d. la Bourse, grand-prince de 1328 à 1340, assura la prépondérance, avec l'appui des Mongols. Siméon le Superbe, fils d'Ivan, 1340-1353, soumit peu à peu les princes apanagés, et prit le titre de grand-prince de toute la Russie. Son fils Ivan II, 1353-1360, eut pour successeur le prince de Souzdal, Dmitri, 1360-1362, descendant d'un frère d'Alexandre Nevski. Mais la maison de Moscou, protégée par les Mongols, reconquit la grande-principauté, et, Dmitri IV, petit-fils d'Ivan la Bourse, régna de 1362 à 1389. C'était un guerrier courageux qui conquit le surnom de Donskoï, en battant les Mongols sur le Don, en 1380. Mais les Mongols lui dictèrent la paix en 1352 dans Moscou incendié. Il eut pour successeurs son fils Vassili ou Basile l, 1389-1425, et son petit-fils, Vassili II, surnommé l'Aveugle, 1425-1462. Sous le règne de ce dernier, Isidore; métropolitain de Moscou, assista au concile de Florence et fut fait cardinal. Mais à son retour eu Russie, en 1439, il ne put faire accepter la réunion de l'Église grâce à la communion romaine. Ivan llI, fils de Vassili III, dit le Grand ou le Superbe, 1462-1505, soumit Novgorod, annexa la principauté de Tver et anéantit la domination mongole, en s'alliant avec le khan de Crimée contre le khan de la Horde-d'Or (1450). La Russie, délivrée du joug mongol, allait pouvoir rentrer en rapport avec l'Europe. Mais, à ce moment même, Constantinople venait de tomber aux mains des Ottomans. La principauté moscovite reprit dans ses armoiries l'aigle de Byzance. Ivan épousa la nièce du dernier empereur grec. Ivan III rendit la grande-principauté indivisible, supprima les apanages et fit prévaloir le droit de primogéniture. Au total, la domination mongole, si pénible qu'elle ait pu être, avait été pour la Russie moscovite une bonne école d'administration et de gouvernement; par ailleurs, la religion chrétienne s'était propagée chez les Finnois, l'Eglise russe avait pris un caractère autocéphale. Vasili Ivanovitch (1505-1553) complèta l'oeuvre de son père : il soumit Riazan, Pskov, Viatka, Tver, Rostov, Iaroslav et enlèva aux Lituaniens une partie des pays russes. Le premier âge des tsars. Un aventurier, Dmitri, dit le faux Dmitri, entreprit avec le concours des Polonais de se faire passer pour l'héritier des Rurikovitch, de soumettre la Russie à l'influence catholique et polonaise. Il mourut. Un autre faux Dmitri lui succèda. Les Polonais pénètrèrent jusqu'à Moscou (1612); le fils du roi de Pologne, Sigismond III, se fit proclamer tsar par les boïars. La Russie semblait à la veille de devenir un Etat annexe de la Pologne. Mais les Polonais étaient catholiques, les Russes orthodoxes. Une réaction tout ensemble religieuse et nationale se produisit. Le prince Pojarsky et le boucher Minine soulevèrent le peuple de Nijni-Novgorod et délivrent Moscou. Les Polonais partis, l'assemblée du pays (sobor) élit pour tsar le boïar Michel Fedorovitch Romanov (1613). Michel ou Mikhaïl Romanov fut le fondateur d'une dynastie qui a fait définitivement entrer la Russie dans le système européen. Avec lui finit la période dite des troubles. Il réorganisa l'armée et fortifia les frontières. Son fils, Alexis Mikhaïlovitch (1645-1676), donna à la Russie un Code de lois (l'Oulojénie) et réunit à l'empire la Petite-Russie qui en avait été détachée depuis des siècles. Sous son règne, la Russie s'ouvrit définitivement aux influences de l'étranger. Les Anglais par Arkhangel pénétrèrent à Moscou; les Allemands et les Suédois eurent des colonies à Novgorod, à Pskov, à Moscou. Des ingénieurs allemands ou italiens vinrent s'établir à Moscou. Les moeurs étaeint encore tout orientales. La femme ne jouait aucun rôle dans la vie sociale. Les paysans, depuis la fin du XVIe siècle restaient attachés à la terre. La Russie au XVIIIe siècle. La tsarine Anne rétablit l'autocratie, à laquelle Catherine Ire, et Pierre II avaient renoncé, et accrut l'influence extérieure de l'empire Élisabeth, 1741-1762, favorisa la naissance de la littérature russe, qui date de son règne (Le printemps des tsarines). Avec Pierre III, neveu d'Élisabeth, de la maison de Holstein-Gottorp, une ligne féminine de la branche cadette de la dynastie de Romanov monta sur le trône en 1762 Catherine II, 1762-1796, agrandit la Russie par la part qu'elle obtint dans les trois partages de la Pologne, et par la conquête de la Crimée et de la Nouvelle-Russie. Maîtresse de la mer Noire, la tsarine s'arrogea sur ses coreligionnaires grecs et slaves, soumis à la Turquie, un droit de protection qui devint le chemin tortueux par où la politique du cabinet de Saint-Pétersbourg n'a plus cessé de marcher pour arriver à Istanbul. Son fils, Paul Ier, (1796-1801) fixa la succession au trône par ordre de primogéniture en ligne directe, en attribuant à la ligne masculine la préférence sur la ligne féminine. En matière de politique étrangère, il s'associa à la coalition austro-anglaise. Souvarov alla jusqu'en Italie se mesurer avec les généraux français. Sous le règne très court de ce prince, la Russie acquit au Sud-Est la Géorgie. Le XIXe siècle. On ne voyait que de la neige, des corbeaux, des loups et des cadavres, depuis Moscou jusqu'à la frontière.Les Russes poursuivirent la Grande Armée jusque sous les murs de Paris; le traité de Vienne (1815) donna une sanction européenne aux partages de la Pologne. D'autre part, l'empire acquit la Finlande sur la Suède (1809) et la Bessarabie sur les Turcs (1812). Victorieuse de Napoléon, la Russie fut l'âme de la Sainte-Alliance et soutient dans toute l'Europe la contre-révolution. Mais elle était minée à l'intérieur par ces mêmes doctrines qu'elle prétendait combattre à l'étranger. Des sociétés secrètes se multiplièrent au lendemain de la mort du tsar Alexandre Ier. Une révolution éclata (décembre 1825). Nicolas I. Alexandre II. En revanche, il ne changea pas grand chose à la politique européenne de son prédécesseur. Ainsi, sa première parole aux Polonais fut-elle : Tout ce que mon père a fait est bien fait, et mon règne sera la continuation du sien.Il l'a effectivement été, et a prouvé qu'en détruisant Sébastopol, la France et l'Angleterre n'avaient pas détruit l'ambition de la Russie, qui a persisté dans la pensée d'étendre sa domination, son panslavisme, sur l'Europe entière. La politique russe a déployé ses rigueurs contre la Pologne en 1861 et 1862. En janvier 1863, elle a poussé elle-même les Polonais à un soulèvement armé par la déportation en masse, sous le nom de recrutement, de la partie virile de la population. En exterminant, les Polonais, la Russie protestait par sa diplomatie de ses bonnes intentions à l'égard de la Pologne, et elle répondit, dans cette même année 1863, aux protestations de la France, de l'Autriche et de l'Angleterre, qu'elle ne pouvait pas admettre leur intervention. La Pologne écrasée et la Circassie soumise, en 1862, par le grand-duc Michel, ouvrirent une double voie à la Russie pour s'acheminer vers l'accomplissement de ses vues sur l'Occident comme en Orient. La Russie continua ainsi son expansion en Asie. La conquête du Caucase fut achevée, le territoire de l'Amour annexé à la Sibérie. Les Russes s'établirent à Tachkent, à Samarcande, annexèrent le Khokand, le khanat de Khiva, et réduisent le khan de Boukhara à accepter leur protectorat (Le Kharezm et les khanats ouzbeks). A partir de 1865, le tsar revint à la pratique de l'absolutisme et à la politique de russification, sous l'impression de l'insurrection polonaise et l'influence du parti panslaviste; l'écrivain Katkov, dans son journal la Gazette de Moscou, opposait les peuples slaves aux peuples de l'Europe occidentale, préconisait leur «-rassemblement-» sous la direction des Russes, et affirmait la nécessité d'un pouvoir fort pour la réalisation de ce programme. Une série de mesures de détail restreignirent la partie des réformes précédemment accomplies; il fut interdit aux zemstvos de rendre publiques leurs délibérations; des tribunaux extraordinaires furent institués, les suspects déportés sans jugement, les jeunes gens écartés arbitrairement des Universités. L'application de la loi qui avait affranchi les serfs leur apparaissait comme une aggravation de leur condition. Ils avaient gagné à la réforme la liberté de leur personne; mais, obligés de racheter les terres laissées aux communautés de village (mir), ils ne se rendaient pas compte que le prix du rachat, payable à long terme par annuités, était très faible. Pour se libérer immédiatement, ils avaient accepté de restituer aux seigneurs les deux tiers de la part attribuée au mir, et les pays « tertiaires -» se trouvaient amoindris. La question agraire était loin d'être résolue; les paysans étaient mécontents et, de son côté, la noblesse se plaignait d'une réforme qui avait réduit ses domaines en même temps que leur produit, car elle n'avait pas su remplacer le système des corvées par un nouveau mode d'exploitation. Ces embarras ne suffisaient pas à détourner le tsar de ses préoccupations de politique étrangère. En 1871, Alexandre II profita des embarras de la Francepour faire réviser le traité de Paris et s'assurer le droit d'entretenir une marine de guerre dans la mer Noire. La guerre déclarée par la Serbie et le Monténégro à la Turquie en 1876 fournit à Alexandre II l'occasion de venger les échecs de 1855. Les troupes russes franchirent le Danube, poussèrent jusqu'à Istanbul, Le traité de San Stefano, qui termina cette guerre victorieuse, assura l'autonomie de la Bulgarie, l'indépendance de la Roumanie et du Monténégro. II fut modifié dans quelques-unes de ses clauses par le traité de Berlin (1878). L'acquisition de Kars, de Batoum, la restitution de la Bessarabie l'indemnisaient des sacrifices qu'elle s'était imposés pour mener à bonne fin cette grandiose expédition. Cela étant accomplit, un autre problème surgit. La doctrine de l'individualisme absolu - le nihilisme - avait cessé d'être purement spéculative. Ses adeptes s'efforçaient de la répandre dans les campagnes. Un centre révolutionnaire s'était formé à Zurich, d'où un grand nombre de jeunes filles, revenues en Russie, y devinrent d'actifs agents de propagande. Les attentats se multiplièrent, et le gouvernement essaya de réagir par un régime de dictature politique et de justice expéditive; mais le terrorisme nihiliste brava le terrorisme gouvernemental, au moyen d'une organisation secrète très serrée : le 26 août 1879, un « comité exécutif -» condamna le tsar, qui, ayant échappé à trois tentatives, fut blessé à mort le 1er mars 1881, au moment où, sur les avis du général Loris Melikov, il paraissait disposé à donner quelques satisfactions aux idées libérales, peut-être même allait-il maintenant accorder une constitution, malgré l'opposition du parti « vieux russe-». Alexandre III. L'antisémitisme se développa. Les Juifs étaient détestés des paysans russes, qui, à plusieurs reprises, les avaient pillés : le gouvernement leur interdit de devenir propriétaires, leur défendit d'envoyer dans les universités ou dans les gymnases un nombre d'étudiants supérieur à une proportion déterminée, et finalement, en 1891, les concentra tous dans les provinces de l'Ouest, où ils étaient particulièrement nombreux. Les mesures de dénationalisation se succédèrent au Caucase, en Pologne et dans les provinces baltiques, où l'on imposa le russe comme langue officielle, où l'on fit la guerre à la religion luthérienne au profit de la religion orthodoxe. L'autonomie du grand-duché de Finlande fut cependant ménagée. A l'extérieur, l'événement capital du règne d'Alexandre III fut la nouvelle orientation de la politique russe en direction des puissances occidentales. Depuis la guerre de 1870, elle avait été inféodée à celle de la Prusse et de l'Autriche. Alexandre III rompit avec les alliances antérieures et se rapprocha nettement de la France. L'avènement de Nicolas II. La Russie au XXe siècle. La Première guerre mondiale et la Révolution soviétique. Les Bolcheviks finissent par l'emporter, et parviennent aussi à étouffer les oppositions existant au sein même du mouvement révolutionnaire. En 1922, un nouvel Etat, dirigé autoritairement par le Parti communiste est fondé : c'est l'URSS (Union des républiques socialistes soviétiques); sa capitale est Moscou; ses dirigeants s'intallent dans l'ancienne forteresse des tsars, le Kremlin. Des réformes reposant sur les théories de Marx et de Lénine sont mises en place. Les villes, priviligiées par le nouveau régime, s'en tirent à peu près, mais les campagnes sont affamées. La dictature de Staline et la Seconde guerre mondiale. Dans un premier temps, l'Armée Rouge subit de graves revers. Mais au prix de pertes humaines colossales, parvient à renverser la tendance, et à jouer un rôle décisif dans la victoire des Alliés. En 1945, l'URSS est en mesure de parler d'égal à égal avec les Etats-Unis. A Yalta, les deux superpuissances se partagent le monde en zones d'influence. Elles mettent ainsi en place les termes d'un affrontement permanent, qui va durer plus quarante ans, et que l'on appellera la Guerre froide. Staline meurt en 1953 et l'on peut croire quelque temps à un assouplissement du régime, avec l'accession au pouvoir de Nikita Krouchtchev. Il n'est que très relatif, et le pays reste sous la coupe d'un régime policier; la Guerre froide connaît même à cette époque (1962) une de ses pires crises, au moment où l'URSS installe à Cuba des missiles menaçant directement les Etats-Unis. Une nouvelle époque s'ouvre en 1964, au moment de l'arrivée au pouvoir de Leonid Brejnev, pendant laquelles les relations Est-Ouest vont connaître encore de nombreuses vicissitudes, mais qui se marque surtout par une érosion accélérée du régime soviétique. La course aux armements dans laquelle se sont lancées les deux super-puissances a fini par épuiser l'Union soviétique, dont le système économique s'essouffle; la corruption mine l'administration; malgré les voix qui s'élèvent de quelques "dissidents" la population sombre dans l'apathie, quand ce n'est pas dans l'alcoolisme. A la mort de Brejnev, en 1982, la nécessité de réformes est devenue évidente pour les dirigeants du pays. Les successeurs immédiats de Brejnev (Andropov, Tchernenko), trop âgés, n'auront pas le temps de les engager. La tâche reviendra à Mikhaïl Gorbatchev, qui accède au pouvoir en 1985. Il s'efforce de moderniser le pays, en le dynamisant, en le démocratisant quelque peu, mais aussi en essayant de préserver la prééminence du Parti communiste. Il échoue. L'empire soviétique se disloque. Plusieurs des républiques qui le constituent revendiquent leur indépendance; la principale d'entre elles, la Russie elle-même, sous l'impulsion de Boris Eltsine s'affanchit de la tutelle soviétique. L'URSS cesse d'exister fin 1991. [Résumé en préparation]
|
. |
|
| ||||||||
|