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Leçons
sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux,
par Claude Bernard (Paris, 1878). Dans
cet ouvrage célèbre, Claude Bernard déclare que la
vie ne se définit pas; il repousse successivement toutes les définitions
et les hypothèses tant spiritualistes
que matérialistes. Mais, si la vie
ne peut être définie, elle peut être caractérisée.
Pour Claude Bernard, la vie est caractérisée par la création
organique, la nutrition. Il considère dans
l'être vivant
deux ordres de phénomènes nécessaires
: les phénomènes de création vitale on de synthèse
organisatrice, et les phénomènes de mort ou destruction organique.
Ayant écarté le problème
psychologique et posé le problème purement physiologique
de la vie, Claude Bernard essaye de démontrer
que, d'après les données de l'expérience,
les manifestations de la vie résultent du conflit nécessaire
entre les conditions organiques préétablies et des conditions
physico-chimiques déterminées; nous ne pouvons saisir que
les conditions matérielles de ce conflit, c'est-à-dire le
déterminisme de ces manifestations
vitales.
Claude Bernard
reconnaît trois formes de la vie, étroitement liées
au milieu : la vie latente, ou non manifestée, qui appartient aux
germes des plantes,
aux anguillules et aux Rotifères
desséchés; la vie oscillante, qu'on observe chez les végétaux
et chez les animaux
hibernants; la vie constante ou ininterrompue. Les phénomènes
vitaux sont d'ailleurs identiques dans les deux règnes. Avec une
ampleur magistrale, dans tout le cours de l'ouvrage, Claude Bernard développe
cette idée générale que la vie réside dans
une création inexpliquée, et se manifeste par des destructions.
(NLI). |
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