| Déols est une commune du département de l'Indre, sur l'Indre, à 2 kilomètres au Nord-Est de Châteauroux; 8100 habitants. On attribue la fondation de cette ville, jadis plus importante, à Léocade, préfet de la Gaule Lyonnaise sous les premiers empereurs. C'était l'ancien Vicus Dolensis, nommé plus tard Bourg Dieu, et qui devint au Xe siècle la capitale de l'une des plus importantes seigneuries du Berry. La seigneurie de Déols s'étendait des bords du Cher jusqu'aux rives de l'Angolin et de la Gartempe. Déols était la véritable capitale du Bas-Berry et ses seigneurs étaient assez puissants pour lutter contre les rois de France. En 917, Ebbon (Ebbes) le Noble, seigneur de Déols, y fonda une abbaye de Bénédictins qui ne tarda pas à être affiliée à Cluny; Raoul de Déols, fils d'Ebbon, donna aux moines son propre château et se fit bâtir pour lui-même une nouvelle résidence qui garda le nom de Château-Raoul (Châteauroux). L'abbaye de Déols subsista jusqu'au commencement du XVIIe siècle. A cette époque le prince de Condé, devenu seigneur de Châteauroux, s'autorisa du relâchement des moeurs monastiques pour provoquer une bulle du pape Grégoire XV qui supprima l'abbaye (janvier 1622) et en réunit les biens et les revenus au duché de Berry. L'ancienne église abbatiale, magnifique édifice roman surmonté de nombreuses tours, a subsisté jusqu'en 1844; elle fut à cette époque vendue et démolie. Il en subsiste une petite porte et l'une des tours (mon hist.), terminée par une flèche conique en pierre. - Déols : le clocher de l'ancienne église abbatiale et les vestiges de l'abbaye. L'église paroissiale de Saint-Etienne, reconstruite au XVe et au XVIe siècle, a cependant conservé une façade romane et dans le chevet des fragments d'appareil romain. On y conserve, emmaillotée d'étoffes, une statue miraculeuse de la Vierge provenant de l'abbaye. Quatre curieux tableaux du XVIe siècle représentent les scènes du miracle auquel est due sa célébrité. - L'église Saint-Etienne, à Déols. La crypte renferme le tombeau de saint Ludre, (mon. hist.), l'un des plus anciens sarcophages chrétiens de la Gaule (IIIe siècle). Des débris d'un autre sarcophage ont été découverts en 1862 dans un caveau voisin. Des anciennes fortifications subsiste latour dite de l'Horloge (Porte de l'Horloge), porte du XVe siècle flanquée de deux tours. (GE). - La Porte de l'Horloge, à Déols. © Photos : Serge. Jodra, 2009. | |