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Colombiers  (Pigeonniers)

On appelle colombier ou pigeonnier toute construction destinée à élever des Pigeons et à les loger. Autrefois, les colombiers étaient des bâtiments en maçonnerie dont la possession était un droit seigneurial et les pigeonniers des constructions en bois pouvant appartenir à un particulier possesseur d'au moins trente-six arpents. Aujourd'hui on distingue les locaux réservés aux pigeons en colombiers à pied et en colombiers de fuies ou volets.
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Pigeonnier (Quercy).
Un pigeonnier dans le Quercy. © Photo : Serge Jodra, 2012.

Colombiers à pied.
Les colombiers à pied sont élevés en maçonnerie sur plan circulaire ou polygonal; les murs extérieurs sont crépis et blanchis à la chaux pour que la demeure des pigeons soit aperçue par eux à de grandes distances. Le toit a une pente suffisante pour laisser écouler rapidement les eaux pluviales entraînant la fiente déposée par les pigeons; toutefois, il ne faut pas que la pente soit telle que les pigeons ne puissent s'y promener. 

L'intérieur est crépi et le carrelage doit pénétrer de plusieurs centimètres dans l'intérieur des murs. Sur le pourtour intérieur du colombier sont établis les nids appelés boujeottes ou boulins, en nombre plus ou moins grand suivant le nombre des pigeons à loger; on compte ordinairement trois boulins par deux paires de pigeons. Les boulins en terre cuite ou vernissée sont les meilleurs, les paniers d'osier ou les nids en planches attirent trop les insectes; les boulins ont 0,25 m de hauteur et 0,45 m de profondeur. Le premier rang se place sur une retraite ménagée dans l'épaisseur du mur, à partir de la hauteur de 1,20 m au-dessus du sol; le second rang est établi au-dessus du premier, en le plaçant en échiquier; on continue ainsi en ayant soin que le dernier rang de boulins soit placé à 0,60 m du toit et surmonté d'une corniche qui sert aux ébats des pigeons quand le mauvais temps les empêche de sortir. 

Pour nettoyer les nids on se sert d'une échelle tournante établie au point central du colombier ainsi qu'il suit. Une poutre est fixée à la charpente et aux murs par quatre forts liens en fer; une pièce de bois garnie d'un pivot à chaque bout est placée debout dans une crapaudine inférieure et dans la poutre; ce poteau mobile porte en haut et en bas, encastrées à mortaises, deux autres pièces de bois transversales soulagées par un lien. Sur ces traverses on fixe solidement l'échelle; on peut visiter tous les nids de bas en haut sans effrayer les. pigeons. 

Des fenêtres servent à l'éclairage et à l'entrée des pigeons; elles sont pourvues de planches percées de trous de la grosseur de ces animaux; une planche de repos est fixée au-dessous. 

Colombiers de fuies.
Les colombiers de fuies ou volets sont construits sur des piliers en bois de brin au-dessus d'autres bâtiments. Souvent on dispose les pigeonniers sur un seul pied, ou en fait des ouvrages de menuiserie ornés de bois découpés; le pigeonnier isolé du sol est à l'abri de l'invasion des rats. On accède à la porte d'entrée au moyen d'une échelle. 

Outre la précaution de l'isolement, on peut employer divers moyens pour s'opposer aux incursions des rats dans les pigeonniers; l'un d'eux consiste à garnir le sol à l'entour d'une couche de gravillon fin de 0,30 m d'épaisseur, recouverte de sable, puis à établir une bande horizontale continue de zinc de 0,20 m de largeur sur toutes les parties verticales ou inclinées aboutissant ait pigeonnier; les rats ne peuvent traverser la couche de gravillon, qui bouche en retombant les tranchées creusées et leurs griffes ne peuvent mordre sur la surface du zinc. (GE).

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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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© Serge Jodra, 2013. - Reproduction interdite.