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Daniel Kmeth
est un astronome et mathématicien hongrois, naquit le 15 janvier
1787, à Bracho-Bania ou Bries (comté de Zoliom en basse Hongrie),
et entra le 1er novembre 1790, en qualité
de novice, au couvent des Piaristes de cette ville, où, son noviciat
fini, il fut quatre ans professeur de grammaire. Passant ensuite aux hautes
études, il suivit à Waitsen les cours de philosophie, et
ne tarda pas à recevoir le diplôme de docteur à l'université
de Pesth ; puis il alla se perfectionner à Neutra, dans la théologie.
Mais au milieu de ces études de genres divers, la vocation astronomique
s'était déclarée chez Kmeth. Ses supérieurs
s'empressèrent de la seconder, et l'envoyèrent à l'Observatoire
de Bude, où il put passer ses nuits et
même ses jours à calculer les éléments des comètes
nouvelles, et à dédoubler les étoiles multiples. Ses
progrès furent rapides, et, en 1812, après un sévère
et glorieux examen public, il fut nommé adjoint au directeur de
l'Observatoire, un certain Pesquich.
De nombreuses observations, des publications
utiles prouvèrent au monde savant qu'il méritait sa position.
Mais il eût voulu la voir s'améliorer par le directoriat en
chef; de là une antipathie sourde entre Pasquich et lui, Finalement
les deux astronomes se séparèrent et Pesquich garda son poste
de Bude, Kmeth alla professer les mathématiques pures et appliquées
à l'Académie de Kachovié, où, de plus, il cumulait
les fonctions d'instituteur religieux et d'exhortator (1825). Mais son
animosité contre le directeur de Bude éclata dès cette
année; il lui reprocha hautement; notamment dans la Correspondance
astronomique du baron de Zach (1815), d'avoir
donné de pures imaginations pour des observations astronomiques.
Le professeur Schumacher se porta le champion
de Pesquich dans les Nouvelles astronomiques d'Altona, t. 3, 1824,
et réfuta Kmeth péremptoirement sur presque tous les points.
Probablement le professeur de Kachovié ne se tenait pas pour battu
complètement, et aurait recommencé ou renouvelé sous
peu sa levée de boucliers, mais il expira subitement le 20 juin
1825, n'ayant point eu le temps de prendre dans la science le rang auquel
son savoir et son activité l'eussent fait indubitablement monter
s'il eût vécu : iI n'avait que 48 ans.
Outre les articles ci-dessus mentionnés,
dans Zach et la feuille savante de Pesth, on lui doit : Des Observations
astronomiques des distances au zénith et des ascensions droites
des étoiles fixes, du soleil et des planètes, Bude, 1821,
in-8° (en allemand) ; 2° Astronomia popularis in eorum usum
qui sine graciori calculo hae scientia delectantur, secundum probatissimos
auctores, in modum historia adornata, Bude, 1823, gr. in-8°. P-or.. |
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