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Blumenbach (Johann Friedrich), naturaliste, le créateur de l'anthropologie physique, né à Gotha le 11 mai 1752, mort à Göttingen le 22 janvier 1840. Fils d'un professeur, il annonça dès son enfance la vocation la plus décidée pour les sciences naturelles. Il commença ses études à léna. en compagnie de Soemmerring et trois ans après passa à Göttingen où il obtint le diplôme de docteur en médecine avec une thèse remarquée : De generis humani varietate nativae (1775, in-4, souvent réimprimée et traduite en plus langues, entre autres en français par Chardel, sous le titre : De l'unité du genre hurnain, de ses variétés, Paris, 1804, in-8, pl.). A partir de cette époque Blumenbach se mit à rassembler activement les documents et les pièces anatomiques qui devaient servir de base à ses importantes publications sur ce qu'il appelait les races humaines. 
« C'est Blumenbach, dit Beaugrand, qui, le premier, réunit une collection de crânes humains, dont il étudia non seulement l'angle facial comme Camper, mais aussi la forme générale et la capacité, et dont il fait avec raison le caractère le plus important pour distinguer les différentes races d'hommes. Tout en proclamant l'unité du genre humain, Blumenbach admettait cinq variétés ou races qui sont les suivantes : la caucasienne, la mongole, l'américaine, la malaise et l'éthiopique ou nègre. Mais il insista particulièrement sur cette particularité qu'entre l'homme et les espèces supérieures des mammifères, il y a des différences qui creusent un abîme infranchissable entre les variétés humaines les plus dégradées et l'espèce la plus parfaite des autres animaux. ».
Ses études sur les animaux à sang chaud et à sang froid constituent, selon l'expression de Flourens, une véritable physiologie comparée, à une époque où le nom de cette science n'existait pas encore. Ses réflexions sur la formation des êtres l'amenèrent à imaginer une force particulière, une tendance génératrice naturelle, qu'il appela le nisus formationus; ce n'est qu'un mot qui n'explique rien.

Sauf quelques voyages en Allemagne, en Angleterre et en France où il reçut de tous les savants le meilleur accueil, il passa sa vie dans la ville de Göttingen; il fut nommé en 1776 conservateur du cabinet d'histoire naturelle qu'il contribua tant à enrichir, et en 1778 obtint la chaire de physiologie et d'anatomie comparées qu'il occupa pendant plus d'un demi-siècle. Il mourut à quatre-vingt-huit ans comblé d'honneurs, membre de la plupart des sociétés savantes de l'Europe, dignitaire d'une foule d'ordres nationaux et étrangers. (Dr L. Hn).

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