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Journal des
Débats. - Fondé, le 29 août 1789, par Baudoin, imprimeur de l'Assemblée
nationale, pour rendre compte de ses discussions, le Journal des
Débats fut acheté, en 1799, par les frères Bertin, moyennant 20
000 francs. Ceux-ci en tirent un vrai journal politique et littéraire.
Napoléon lui donna, en 1805, un censeur en la personne de Fiévée, puis,
le 18 février 1811, le confisqua complètement. Il fut divisé en vingt-quatre
actions. Napoléon en donna huit à sa police. Il répartit les seize autres
entre ses familiers. Il en devint lui-même rédacteur, et plus d'un premier-Paris
sortit do sa plume.
Lors de la première Restauration, Bertin
rentra en possession de son journal, qui se rallia de nouveau à l'empereur
pendant les Cent-Jours, et à LouisXVIII après Waterloo. Il défendit
sous Louis-Philippe la politique ministérielle; à la révolution de février,
la candidature du général Cavaignac; fit au Second Empire une guerre
d'autant plus terrible qu'elle était modérée dans la forme, et, après
la guerre de 1870, se rallia à la République conservatrice.
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Une
réunion de rédaction au Journal des Débats, en 1889.
A la mort d'Edouard Bertin, la direction
en passa aux mains de Léon Say, son gendre, puis à celles de Bapst, marié
à une demoiselle Bertin, comme l'ancien ministre des finances. En 1855,
celui-ci céda ses fonctions à son gendre, Patinot. Après ce dernier,
mort en juillet 1595, Ie Journal des Détats d'abord dédoublé
avec éditions du matin et du soir, puis agrandi dans son format, et transformé
de journal du matin en journal du soir à 10centimes, passa sacs la direction
dit comte de Nalèche. (NLI). |
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