.
-

Stipule
Le pétiole des feuilles des Phanérogames est souvent accompagné d'appendices en forme de gaines ou de lames de largeur variable, libres ou soudées au pétiole, qui ont reçu le nom de stipules. On peut observer tous les degrés intermédiaires, depuis le cas où ces organes font complètement défaut ou bien sont caducs jusqu'à celui où ils sont représentés par des, gaines très développées comme chez les Ombellifères, ou par des lames d'apparence foliacée qui peuvent même remplacer complètement le limbe foliaire, comme chez le Lathyrus aphaca. Quelquefois aussi les stipules sont remplacées par des épines

Si nous nous demandons quelle est la signification morphologique des stipules, nous sommes amenés, dans la majorité des cas, à leur donner le qualificatif d'organes rudimentaires. Elles représentent le dernier vestige d'un état de choses antérieur. Si l'on considère les premiers appendices foliaires nés d'une jeune pousse, on constate qu'ils ont la forme d'écailles embrassantes. C'est seulement plus haut sur la tige que, du milieu de l'extrémité de l'écaille, naît le limbe de la feuille proprement dite; les côtés de l'écaille persistent sous la forme de stipules. Les pousses des Rosiers présentent ces modifications d'une façon très nette. Il est remarquable, d'autre part, de constater la forte ressemblance de ces écailles foliaires primordiales avec celle des bourgeons et avec les sépales et les pétales

Ces organes, loin d'être des différenciations secondaires de la feuille complexe, sont, au contraire, des organes arrêtés dans leur développement et qui nous retracent la disposition de la feuille primitive des Angiospermes. Chez les Monocotylédones, les stipules sont généralement représentées par la gaine, qui se prolonge en un limbe foliaire plus simple que celui des Dicotylédones. En somme, dans les deux groupes de Phanérogames, l'appendice foliaire primitif était constitué par une écaille engainant plus ou moins la tige. C'est du sommet de cette écaille qu'est né ensuite le limbe foliaire. 

Les stipules sont les restes, en général réduits, quelquefois au contraire. hypertrophiés de la partie de l'écaille qui n'a pas été employée à la constitution de la feuille. Les preuves de cette évolution paléontologique sont données par le développement individuel de la feuille et par l'anatomie comparée. (A19).

.


Dictionnaire Les mots du vivant
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2025. - Reproduction interdite.