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Certaines
plantes ont une tige souterraine
alors ordinairement peu développée, nommée rhizome (du grec rhiza
= racine, omos = semblable), qui, un certain temps après la germination,
a cessé de s'allonger, s'est couverte de racines
adventives par suite de son séjour dans la terre, et pousse des branches
latérales qui se développent dans l'atmosphère et remplissent les fonctions
habituellement dévolues à la tige.
Ainsi s'explique
le phénomène des plantes dites vivaces;
en apparence, elles ont la première année une tige annuelle, mais de
leur souche restée dans la terre renaît, la deuxième année, une seconde
tige encore annuelle comme la première. C'est que chez elles la souche
est un rhizome, ou la véritable tige; chaque hiver elle est chargée d'un
ou de plusieurs turions ou bourgeons d'une
forme spéciale qui, à chaque printemps, s'allongent en de nouvelles branches
aériennes (ex. : les pointes d'Asperge).
Tantôt les turions
sont à la face supérieure du rhizome, et lui-même s'allonge sous terre
d'une manière non interrompue (les Souchets, famille des Cypéracées);
tantôt le turion est à l'extrémité du rhizome, qui se redresse pour
le diriger vers l'atmosphère, mais qui se continue dans sa marche souterraine
par une branche, semblable à lui. De cette façon, certaines plantes parcourent
d'année en année un espace de terrain, de manière à s'éloigner beaucoup
du lieu où elles ont germé (le Sceau de Salomon, famille des Convallariées;
les iris, famille des Iridées).
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Portion
du rhizome du Sceau de Salomon.
b,
bourgeon déjà développé en rameau; b', bourgeon qui
développera
plus tard; cc, matrices indiquant
l'insertion
des rameaux plus anciens
qui
se sont flétris et détachés.
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