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On
nomme régénération la reproduction d'une partie détruite dans
un organisme vivant. Chez les vertébrés,
cette reproduction est très bornée; on ne la rencontre guère que dans
certains organes qui se renouvellent par couches successives, tels que
les poils; l'épiderme, les épithéliums,
les parties cornées; les
dents de quelques
animaux,
etc. Encore dans ces différents cas n'est-ce pas une vraie régénération;
c'est plutĂ´t le remplacement successif de certaines portions de nos tissus
usés par la vie et le jeu fonctionnel des organes. C'est ainsi que l'épiderme
se reproduit sans cesse dans ses couches profondes, et se détruit sans
cesse par ses couches superficielles qui, poussées en dehors pa les nouvelles
couches formées, se désagrègent et tombent par une espèce de desquamation
lamelleuse, etc.
La cicatrisation
des plaies dans les parties molles, avec ou sans perte de substance, n'est
pas une régénération des parties détruite; il en est de même dans
les os. Mais la régénération est complète
dans certains tissus; ainsi, difficile dans les cartilages, un peu moins
dans les tendons, elle est remarquable par la
formation de vaisseaux nouveaux entre les
deux bouts d'une artère qui a été liée et
coupée.
La véritable régénération
d'une partie détruite accidentellement ne se rencontre guère que
chez les anmaux invertébrés, et surtout
chez les plantes. On sait que des
pinces
d'écrevisse ou de de crabe cassées et enlevées repoussent et se reproduisent;
il en est de mĂŞme des queues de salamandres, de
leurs doigts, de quelques parties de nageoires
de poisson. Une foule de cnidaires,
les lombrics (vers de de terre), certains
mollusques,
tels que les colimaçons, reproduisent des organes amputés. Nous n'avons
pas besoin d'insister sur ce qui se passe chez les plantes, qui régénèrent
le végétal tout entier à partir des rhizomes,
des bulbes, des tubercules, etc.
(F.-N.). |
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