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L'idée
de la mort de Dieu est principalement exprimée dans la formule
Dieu est mort (Gott ist tot, en allemand) que Nietzsche
introduit notamment dans Ainsi parlait Zarathoustra. L'expression
Dieu
est mort ne doit pas être comprise littéralement. Nietzsche n'affirme
pas que Dieu a réellement existé et est maintenant mort, mais plutôt
que la croyance en Dieu a perdu sa force et
son influence dans la société occidentale. Il souligne le déclin de
la croyance religieuse traditionnelle. Pour Nietzsche, cette mort de Dieu
a des implications majeures sur la morale. La morale traditionnelle, basée
sur des valeurs religieuses, perd sa fondation avec la disparition de la
croyance en Dieu.
Nietzsche anticipe
un vide moral et cherche à explorer comment les valeurs peuvent être
redéfinies dans ce contexte. Le philosophe craint que la mort de Dieu
ne conduise à l'émergence du nihilisme, une perspective qui nie la validité
de toutes les valeurs et croyances. Le nihilisme
peut survenir lorsque les anciennes valeurs religieuses sont discréditées
mais que de nouvelles valeurs n'ont pas encore
émergé pour les remplacer. Quoi qu'il en soit, la mort de Dieu place
la responsabilité sur les épaules de l'humanité. Sans la guidance divine,
les individus sont appelés à créer leurs propres valeurs et à donner
un sens à leur existence.
Cela nécessite une
affirmation de la volonté de puissance, un concept clé chez Nietzsche,
qui envisage ainsi l'avènement du surhumain (Ãoebermensch), un
individu capable de créer ses propres valeurs au-delà des anciennes croyances
religieuses. Il voit dans cette création de nouvelles valeurs une opportunité
d'affirmation de la vie et de dépassement des limites traditionnelles.
La philosophie de Nietzsche a influencé les philosophes
existentialistes, penseurs qui ont également étudié les implications
de l'absence de Dieu pour la vie humaine. |
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