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La ville antique de Samos
et les autres localités de l'île de Samos
La plus grande ville de  l'île de Samos, au Nord-Est de celle-ci, porte aussi le nom de Samos (population : 6200 habitants), et depuis 2011, c'est un de ses faubourgs, Vathi, qui est la capitale officielle de l'île. Mais la Samos qui a été la capitale antique de l'île, et dont il sera question ici, se trouvait sur la côte Sud, près des villes modernes de Chora (anc. Mégalè-Chora) et Pythagorion (anc.Tigani); 

La richesse et la puissance de cette cité éclatent surtout dans les monuments civils et religieux; Artémis, Aphrodite, Athéna, Déméter, Apollon, Poséidon, Dionysos, Hermès y avaient des temples fameux, mais de tous le plus célèbre était l'Héraion (Héroeum) consacré à Héra. 

« C'est, dit Hérodote, un temple digne de renom, le plus grand que j'aie jamais vu. »
Et cette opinion est confirmée par Strabon, Apulée, Cicéron, Pausanias, qui l'ont vanté à l'envi. 

Les ruines de l'ancienne Samos couvrent une vaste étendue de terrain, au pied d'une montagne, où cette ville s'étendait en amphithéâtre, vers la rive droite de l'imbrasus, qui coule du Nord au Sud. C'est à environ 4 km de ces ruines, à égale distance du fleuve et de la mer, que s'élevait le temple d'Héra, bâti selon les proportions de l'ordre dorique. La superstition attribuait à cet édifice une origine divine. Ménodote, cité par Athénée, dit qu'il était l'ouvrage de Caricus et des nymphes; Pausanias rapporte que, selon quelques-uns, il avait été élevé par les Argonautes; Hérodote attribue sa construction à l'architecte Rhaecus (Rhaekos), environ 700 ans avant J.-C.

Incendié et détruit par les Perses, il avait été rebâti plus magnifique après la guerre de Cyrus contre les Samiens; et jamais il ne cessa de s'enrichir, jusqu'aux jours où il fut pillé, d'abord par Verrès, puis par Antoine, qui le dépouilla de ses plus précieux ornements, au profit de Cléopâtre. Indépendamment de la grandeur et de la beauté du temple d'Héra, on y admirait encore la profusion avec laquelle l'or et l'argent avaient été mis en oeuvre pour orner l'autel de trépieds, de vases, de miroirs et de tous les objets nécessaires au culte. Il s'y trouvait une collection de tableaux précieux et de nombreuses statues d'airain, entre autres celle d'un joueur de cithare, qui passait pour l'image de Pythagore. Voici la description qu'en fait Apulée-

« Elle représente, dit-il, un adolescent d'une admirable beauté; ses cheveux, partagés sur le front, descendent sur les tempes, par derrière ils flottent en longues boucles, le cou est plein de mollesse; les tempes sont gracieuses. les joues arrondies, une petite fossette creuse son menton; il a la pose d'un musicien, et regarde la déesse; sa tunique, parsemée de broderies et attachée par une ceinture grecque, tombe sur ses pieds, la chlamyde recouvre ses bras; il ouvre la bouche, et la voix semble eu sortir, on dirait qu'il va moduler un chant, tandis que la main approche l'archet prêt à frapper les cordes de la cithare. » 
La beauté de Pythagore, son talent pour la musique ont fait penser que cette statue pouvait bien le représenter; mais il est plus vraisemblable qu'elle était l'image du citharède Bathylle ou de quelque autre favori de Polycrate. 

On y voyait aussi trois statues colossales, ouvrages du célèbre Myron; elles représentaient Athéna, Héraclès et Zeus; Antoine les avait enlevées. Auguste restitua les deux premières, réservaut la troisième pour le Capitole. Il y avait aussi de superbes cratères; l'un  d'airain, du prix de six talents et travaillé avec un art infini, avait été consacré à Héra par le navigateur Colaeus, qui y avait employé la dîme de son profit. L'autre, primitivement destiné par les Lacédémoniens au Lydien Crésus, pouvait contenir trois cents amphores; il était orné à l'extérieur des plus belles ciselures. Les droits du temple de Samos à la possession de ce chef-d'oeuvre n'étaient pas bien établis; les Samiens disaient que des Lacedémonien, chargés de le porter à Sardes le leur avaient vendu; mais les Lacédémoniens prétendaient qu'il leur avait été ravi. 
On voyait encore au temps d'Hérodote deux statues égyptiennes de bois envoyées par Amasis à son allié Polycrate, et la statue d'Héra, d'abord simple soliveau, ensuite oeuvre de Smilis, contemporain et émule de Dédale. Tel était ce temple fameux, la première des trois merveilles de Samos; voici quels vestiges en ont trouvé les voyageurs des XVIIe et XIVIIIe siècles.

En 1702 le célèbre Tournefort descendit dans l'île, et reconnut à l'emplacement marqué par Apulée, entre la mer et l'Imbrasus, les débris de l'Héraion; il en restait deux colonnes : l'une en morceaux; l'autre, à peu près complète, n'avait perdu que sa partie supérieure; les Turcs l'avaient brisée à coups de canon, parce qu'ils comptaient y trouver un trésor. Ces deux colonnes sont du plus beau marbre; mais Tournefort se méprend en croyant, contre le témoignage formel de Vitruve, y reconnaître le genre ionique dans sa naissance. Il est vrai que l'unique chapiteau qu'il ait vu a, dans une hauteur de un pied sept pouces, sur son tympan, haut d'un pied, des ornements en oves encadrés dans une bordure qui laisse échapper de ses entre-deux des espèces de petites flammes; en dessous, le rouleau est terminé par un petit cordon ou astragale. Pococke comptait dix-sept tambours à la même colonne, et observait que les bases qui restent sont d'une structure particulière; il s'étend en assez longs détails sur la description de ces débris.

« Mais à peine, dit Choiseul-Gouffier, trouve-t-on dans l'île de Samos quelques traces de son ancienne splendeur. » 
Nul monument, aucun de ces fragments précieux dont tant d'autres endroits de la Grèce sont couverts, tout a disparu; quelques monceaux de pierres sont les seuls indices qui confirment la situation de la ville; enfin de ce temple d'Héra, si célèbre dans l'Antiquité, à peine reste-t-il aujourd'hui une seule colonne, à demi détruite. » 
Au milieu du XIXe siècle, cette colonne était encore debout, et deux voyageurs  ont contemplé ce vieux débris qui s'élevait solitaire à l'extrémité du cap Cora (Michaud et Poujolat, Correspondance d'Orient).

Le temple d'Héra n'a pas laissé d'autres traces; il en est à peu près de même des autres édifices qu'on admirait encore à Samos. Il ne reste que d'informes débris de cet aqueduc dont Barthélemy fait, d'après les renseignements des Anciens, la description suivante :

« Non loin des remparts, vers le nord, est une grotte, taillée à main d'homme, dans une montagne qu'on a percée de part en part. La longueur de cette grotte est de sept stades; sa hauteur ainsi que se largeur, de huit pieds. Dans toute sou étendue était creusé un canal large de trois pieds, profond de vingt coudées. Des tuyaux placés au fond du canal amènent à Samos les eaux d'une source abondante qui coulent derrière la montagne (Voyage du jeune Anarchasis). »
Hérodote mentionne encore, comme une des merveilles de Samos, un môle haut de cent vingt pieds, long de plus de deux stades, qui protégeait l'entrée du port de cette ville contre le violence de la mer. Il ne dit pas à qui était due cette grande construction. Quant à l'aqueduc, il était l'oeuvre d'Eupalinus de Mégare. 

La ville de Samos avait été ceinte de murailles épaisses de dix, douze et quinze pieds et bàties de gros quartiers de marbre blanc; des tours carrées, également de marbre, protégeaient le mur de soixante en soixante pas, partout où la montagne n'était pas assez escarpée; enfin des fossés larges et profonds avaient été creusés par des Lesbiens que Polycrate avait faits prisonniers après une bataille navale. Il subsiste de ces fortifications l'enceinte Nord et une partie de l'enceinte Est avec ses tours et ses portes; elles sont de deux appareils, mycénien et régulier. 

Au pied des hauteurs, Tournefort et Pococke ont reconnu l'emplacement du théâtre et de l'amphithéâtre dont parle Plutarque dans la vie d'Antoine.

« Il a, dit le voyageur anglais, deux cent quarante pieds de diamètre et l'espace des sièges dix-huit; il est bâti de marbre blanc, et l'on y entre par une porte de dix pieds d'onventure. L'architecture en est rustique; les pierres en sont arrondies de manière qu'elles forment presqu'un quart de cercle; et il y a au bas de chaque assise, de distance en distance, des espèces de tenons, qui servaient probablement à les placer (Pococke, description de l'Orient). »
La citadelle Astypalaea était à l'Est, au bord de la mer. On voit encore sous les flots les vestiges des jetées, et sous terre ceux d'un aqueduc attribué à Polycrate, d'un aqueduc romain, de maisons taillées dans le roc, de tombeaux; d'un théâtre et de thermes..

A l'Astypalaia, citadelle de Polycrate, au Laura, ruelle où le tyran avait réuni les femmes les plus belles, à la colonne qui s'élevait dans l'Agora portant inscrits les noms des Samiens libérateurs de leur cité opprimée par les Perses, au Pédétès, lieu où étaient déposées les chaînes des Mégariens, et aux tempies de Zeus Sauveur, d'Artémis, d'Apollon, à celui d'Aphrodite, bâti par les courtisanes qui avaient suivi Périclès dans son expédition contre Samos), à celui de Dionysos, élevé par le navigateur Elpis, tous ces édifices ont entièrement disparu; on a commencé à les démolir pour la construction des monuments de Constantinople. Plus tard les Vénitiens en ont déplacé et enChora) et quelques chétives bourgades. 

Les autres localités de l'île de Samos

Mégalè-Chora, qui était habitée à l'époque ottomane par l'aga et le cadi, est encore, dit Tournefort, la résidence de l'archevêque et du petit nombre de familles turques qui restent dans l'île. Elle est située sur un rocher, au Nord-Ouest de l'ancienne Samos; il s'y trouve un assez grand nombre d'églises. A presque quatre kilomètres vers l'est s'étend la baie de Chora, appelée aussi Tigani (en grec familier gâteau rond) à cause de sa forme; c'était le port de l'ancienne Samos et celui que la nouvelle ville a conservé; il est petit et ouvert aux vents du midi; la mer y est si haute en hiver que, malgré l'abri d'une langue de terre, les navires ne sauraient y demeurer en sûreté. Pococke y a observé les débris d'une construction qui, partant de terre et s'avaçant vers la langue opposée pour resserrer l'entrée de la baie, pourrait bien être, pense-t-il, le reste de la jetée dont parle Hérodote. Au Sud de Mégalè-Chora s'étend ce vaste marais qui n'existait pas jadis, et dont une partie est aujourd'hui occupée par la piste de l'aéroport de Samos; derrière ce marais coule l'Imbrasus, à travers des champs fertiles, qui dépendaient des couvents de l'île de Patmos. Dans les environs abondent les orangers, les citronniers et les autres arbres fruitiers de l'île, et les prairies se couvrent de cachrys et de la germandrée, dont la floraison a lieu au commencement de février. 

Un peu à l'Ouest de Myloi (Myli ou Mili) s'allonge une colline, toute ombragée de pins et de chênes verts, sur laquelle s'élève Pagondas (Pagontas), dont les habitants, répartis dans trois cents maisons étaient assez industrieux à l'époque où écrivait Georgirène (archevêque de Samos au milieu du XVIIe s.) et s'adonnaient à la fabrication des étoffes de soie. 

A deux kilomètres de Pagondas, Spathareï avait cinquante maisons et une église; c'est en face de ce village que se trouvait en mer l'île de Samiopoula (= petit Samos), de deux kilomètres de tour; entre cet ilôt et Samos, le détroit, large d'un kilomètre, est à l'abri de tous les vents. Samiopoula produit une fleur particulière, appelée musculia à cause de son odeur de muscade. Expédiée à Constantinople, elle y était l'objet d'une culture très soignée, et acquérait un grand prix de ce que le sultan la portait dans son aigrette; on disait qu'avec le temps son odeur s'augmentait au lieu de s'affaiblir. 

A six kilomètres de Spathareï est Pyrgos, avec deux églises; dans les environs on recueille un miel très délicat. Sur le chemin qui mène de ce village à Myloi, Tournefort a retrouvé quelques arcades d'un aqueduc, dont les canaux avaient été faits avec cette terre de Bavonda qui servait aux poteries de l'Antiquité. Au-dessus de Pyrgos il y avait une petite colonie d'Arnautes ou Albanais, de la communion grecque, parlant un idiome particulier, assez semblable à l'illyrien. 

A huit kilomètres de là, le village de Platanos tirait son nom du grand nombre de platanes qui croissent dans les environs. Ses habitants ont une certaine réputation de longévité. 

A huit kilomètres vers l'Ouest, Marathokabos (Marathokampos ou Maratho-Campos) tire son nom du fenouil, nommé marathon par les Grecs, qui y croît en abondance. Ce village a deux cents maisons et deux églises; il est situé vers Patmos. Non loin de là, quelques religieux habitent (?) l'ermitage de Saint-Georges, et à peu de distance, sur le sommet abrupt de la montagne, est une caverne, où la tradition raconte que Pythagore chercha un refuge. Plus tard, disent les Chrétiens, Marie s'y montra, et une petite église consacra le souvenir de cette apparition prétendue. D'effroyables rochers, des arbres vénérables par leur vieillesse, une solitude imposante ajoutent au caractère religieux de ce petit édifice, auquel on ne parvient que par une rampe étroite. Cette église de la Panagia s'appelle Notre-Dame de l'Apparition.

En avançant encore vers l'Est, on voit la chapelle du prophète Elie, sur les hauteurs du massif de l'ancien Cercétus. C'est là que toutes les nuits apparaissait, raconte-t-on, une lumière  que l'on voyait de tous les environs et de la haute mer. Les incrédules disaient qu'elle était allumée par des pâtres ou par les religieux; mais les matelots et les habitants de l'île affirmaient qu'elle s'évanouissait si on en voulait approcher, et qu'elle était la marque certaine de l'existence de quelque sainte relique. Un voyageur prétend aussi avoir vu et contemplé attentivement cette flamme énigmatique (Dapper, Description des îles de l'Archipel). 

Près de cette chapelle du Kerki s'élève une autre église à la Panagia; elle est située dans une grande solitude. Les montagnes par lesquelles ou y arrive sont couvertes de pins, de bruyères et d'arbousiers; le sentier, long de deux cents mètres, qui y conduit, borde d'une part par des rochers et à peine large d'une trentaine de centimètres, n'a de l'autre que de redoutables précipices. C'est l'église appelée Notre-Dame du mauvais chemin. 

Viennent ensuite les villages de Kastanea (Kastania ou Castany) et de Leka (Leca);  non loin de là s'élève un monastère, à quatre kilomètres duquel on trouve Karlovasi (Carlovassi), sur la côte Nord, l'agglomération la plus importante de l'île après celle de Samos-Vathi. Cette ville a cinq églises; le commerce maritime et l'exportation des raisins secs et du muscat a beaucoup profité à ses habitants. Son port, toujours ouvert aux vents du Nord, est très mauvais; les navires de petite dimension peuvent seuls y pénétrer. 

Il en est de même du port Seitan, port du Diable, où la tramontane fait échouer la plupart des bâtiments. Près de Karlovasi, au pied d'une montagne, ou voit la chapelle de Notre-Dame de la Rivière, qui semble presque abandonnée. Tournefort y a trouvé quatre belles colonnes de marbre grisâtre, dont les chapiteaux sont à double rang de feuilles d'acanthe; des marbres épars aux environs font soupçonner des débris de vieux temple, peut-être celui d'Hermès, l'un des dieux les plus honorés par les Samiens.

En s'avançant vers l'est, à une distance d'environ cinq kilomètres de Karlovasi, on arrive à la petite ville de Fourni, célèbre par ses vases et ustensiles de poterie, très estimés des Romains.

« Elle a deux cents maisons et une église; son nom lui vient des fours où l'on cuit sa poterie.»
Les montagnes qui s'élèvent non Ioin de Fourni, et qui se continuent sur une longueur de 25 km, sont couvertes de forêts dont on tire toute sorte de bois pour les constructions navales et civiles; les châtaigniers y sont surtout si nombreux, que leurs fruits sont abandonnés a ceux des habitants qui veulent les recueillir. De la ville de Vourla, voisine d'Izmir sur le continent, une colonie est venue fonder une petite ville sur ces hauteurs dans l'endroit le plus froid de l'île; ces Vourliotes de Samos étaient jadis pour la plupart bûcherons et faisaient du goudron. 

A un kilomètre est l'église de Notre-Dame du Tonnerre, et un couvent. On dit que dans les champs environnants l'herbe est pernicieuse à tous les animaux qui ne sont pas de l'endroit même.

A une douzaine de kilomètres à l'Est de ce monastère se trouvent Vathi (Vathy ou Vassi) et l'actuelle ville de Samos. Son port regarde le Nord-Ouest. Il est le meilleur de l'île, quand le vent du Nord, auquel il est exposé, comme tous les points de cette côte, n'est pas trop violent. On y donne fond, à droite, dans une sorte d'anse formée par une colline qui s'avance dans la mer. C'est à Karlovassi et à Vathi que se faisait presque tout le commerce de l'île. Sa situation, assez favorable pour le commerce, et les avantages de son port l'ont rendue dès l'Antiquité l'une des premières positions de l'île; elle portait alors le nom d'Honusia. L'occupation principale de ses habitants a consisté traditionnellement dans la pêche des éponges, que l'on trouve en grand nombre dans les rochers qui bordent Samos. 

Du haut de la montagne sur les flancs de laquelle s'étendent les maisons de Samos-Vathi et ses six églises, les points de vue sont variés à l'infini et les sites très pittoresques. D'un seul coup d'oeil on embrasse toute l'étendue du golfe de Kusadasi, ancien golfe d'Éphèse, qui forme un vaste demi-cercle terminé au sud par le cap Trogyle (plus tard Sainte-Marie) et le mont Mycale (auj. Dilek ou Samsun), et au Nord sur les promontoires Myonnèse et Corycéion et la presqu'île de Clazomène. Dans le lointain, sur le dernier plan, on voit se dresser, comme un mur continu , les chaînes de montagnes qui entourent la plaine du Caystre.

Après Vathi, on arrive vers l'Ouest à Paleokastro (Palaeo-Castro). Dans la grande plaine de Mesokampos (Meso-Campos), qui commence à trois kilomètres de là, coule un ruisseau. On y cultive du bon froment, du coton et du maïs. On y a consacré une petite église à l'apôtre saint Jean, qui,selon la tradition viista l'île de Samos avec saint Paul. 

A quatre kilomètres au Nord de cette église est situé le village de Mytilinii (Métélinous). C'était une colonie venue de Lesbos, ainsi que son nom l'indique; la fontaine qui s'y trouve est, écrivait Tournefort, la plus belle de l'île. Auprès de cette source, et contre l'église, on a enchâssé, à hauteur d'appui, un ancien bas-relief de très beau marbre, qu'un papas découvrit en labourant sa terre; il a deux pieds quatre pouces de long, sur une hauteur de quinze à seize pouces, et trois pouces d'épaisseur; il contient sept figures, et représente une invocation à Asclépios pour la guérison d'un personnage considérable. Pococke dit y avoir lu le nom d'Apollonius, et l'une des figures tient à la main la feuille d'une plante purgative qui croît parmi les rochers, et qu'on nomme pascalifa. Mytilinii n'est qu'à deux kilomètres de Chora; et c'est le village par lequel on y revient, après avoir fait le tour de l'île. (L. Lacroix).

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Dictionnaire Villes et monuments
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