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Rue Payenne, à Paris. - Cette rue du IIIe' arrondissement commence à la rue des Francs-Bourgeois (face au débouché de la rue Pavée) et finit à la rue du Parc-Royal.  Elle doit son nom à Jean Payen, écuyer de Charles VI, qui avait une maison dans le voisinage. De Chuyes la nomme rue Payelle; le Tableau des rue de Paris, par Valleyre, rue Parelle et de Guyenne, et dans le procès-verbal de 1636, rue Païenne. Nous croyons que sa dénomination lui vient d'un nommé Payelle, qui y fit construire une des premières maisons.  Le comédien Floridor, de son vrai nom Josias de Soulas habita la rue Payenne.

L'actuel square Georges-Cain occupe l'emplacement des numéros qui allaient autrefois du 18 au 8. Les maisons qui portaient les numéros 18, 16, 14 et qui ont été démolies en 1907. Le 18 était sur une partie de l'emplacement du Petit Arsenal de la Ville et était devenu par la suite les communs de l'hôtel du Lude situé au 11 (V. plus bas). Le 14 avait été construit en 1773 par le président d'Aligre comme maison de rapport. Du 12 au 8, s'étendaient les parties arrières de l'hôtel Le Peletier de saint-Fargeau (ancien couvent des Filles Bleues), auquel donne aussi accès la porte du n° 6. La rue longe ensuite de ce côté pair, les parties arrières musée Carnavalet, dont l'entrée principale est rue de Sévigné, .

Square Georges-Cain.
Le square Georges-Cain.

De l'autre côté de la rue Payenne, on note aux numéros 1 et 3, l'emplacement de l'ancien couvent des Filles de la Nativité de Jésus avant 1687 et de l'ancien hôtel de Rouillé, procureur général en la Chambre des Comptes (1687). 

Le n°5  date du commencement du XVIIIe siècle. Auguste Comte y établit le Temple de la religion de l'Humanité (Enseigne symbolisant l'Humanité. Buste du philosophe avec longue inscription). Clotilde de Vaux, l'égérie d'Auguste Comte est morte dans cette maison au troisième étage. La chapelle qui renferme des souvenirs du fondateur de l'école positiviste, est au premier étage. Cette maison occupe l'emplacement de celle de Mansart, qu'il avait construite en 1642 et où il mourut le 23 septembre 1666.
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Chapelle positiviste, rue Payenne, à Paris (3e arrondissement).
Au n°5 de la rue Payenne, la Chapelle de l'Humanité, une curieuse relique de la religion 
positiviste imaginée par Auguste Comte. 

Les n° 11 et 13 correspondent à l'ancien hôtel du duc du Lude, grand maître de l'artillerie en 1675, et un des adorateurs de Mme de Sévigné. Il rassemblait l'Hôtel de Châtillon ( n°13) et l'Hôtel de Marle (Hôtel de Polastron-Polignac, n°11). La veuve de Scarron, protégée de Ninon de Lenclos, y habita. Plus tard l'hôtel appartint au maréchal de Roquelaure, à la duchesse douairière de Châtillon. M. d'Argouges en fut locataire. Par la suite Maupeou (1728). et Hocquart, procureur général à la Cour des Aides (1735) y ont habité. (Escalier au 13.)
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Hôtel de Châtillon, à Paris (3e arrondissement).
L'Hôtel de Chatillon, rue Payenne, et, ci-dessous, l'Hôtel de Marle. © Photos : Serge. Jodra, 2009.

Une décision ministérielle du 23 brumaire an VIII, signée Quinette, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d'une ordonnance royale du 14 octobre 1838, cette dimension a été portée à 10 m. (L.L. / F.de Rochegude)

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Dictionnaire Villes et monuments
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