.
-

Malplaquet

Malplaquet, hameau du département du Nord (commune de Taisnières-sur-Hon),  à 24 kilomètres d'Avesnes, célèbre pour la bataille gagnée par Marlborough et le prince Eugène, le 11 septembre 1709, sur Villars et Boufflers. Après la rupture des négociations de La Haye (1709), les Anglo-Hollandais, sous Eugène et Marlborough, décidèrent d'assiéger Mons, et se portèrent au-devant de Villars, qui accourait au secours de la place. Ils s'établirent en face de Malplaquet, leur gauche à Aulnois, le centre à Blaregnies, la droite à Sars. 

Villars, qui n'avait que 90000 hommes parmi lesquels un assez grand nombre de soldats des milices, à opposer à 120000, occupa fortement la trouée de Malplaquet, où il retrancha une partie de son infanterie et de son artillerie ; il déploya sa cavalerie en arrière sur le plateau de Malplaquet, et plaça le reste de son infanterie dans les bois qui bordent la trouée : bois de Sars à gauche, bois de Lagnière à droite. Boufflers commandait l'aile droite, Villars l'aile gauche.
-

Bataille de Malplaquet.
Plan de la bataille de Malplaquet.

Le 11 septembre, vers sept heures du matin, les alliés prirent l'offensive. Les Anglais refoulent la gauche de l'armée française au delà du bois de Sars jusqu'au pied du plateau de Malplaquet. Mais Villars appelle son infanterie du centre, qu'il lance à la baïonnette sur les assaillants; ceux-ci sont rejetés en arrière. Les soldats avaient jeté le pain, qu'on venait de leur distribuer, pour courir au combat. Pendant ce temps, Boufflers repoussait, à droite, les assauts de l'infanterie hollandaise. Malheureusement, vers midi, Villars, en chargeant les Anglais, tomba le genou fracassé par une balle. Le prince Eugène, averti, s'empresse d'enfoncer le centre français dégarni. 

Battus en brèche par une formidable artillerie, les retranchements de Villars livrent passage à la cavalerie ennemie, qui aborde les escadrons massés à Malplaquet. En vain, Boufflers, trop tard prévenu de la blessure de son chef, se jeta dans la mêlée avec toutes ses troupes disponibles. L'armée française, coupée en deux, dut céder au nombre. Elle se replia dans un ordre parfait sur Valenciennes et le Quesnoy, après avoir perdu 10000 hommes. Les alliés en perdirent le double.

.


Dictionnaire Villes et monuments
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2006. - Reproduction interdite.