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Edfou

Edfou. - Cette ville de la Haute-Égypte avait pour nom antique Teb, et, en égyptien moderne ou copte, Atbô, d'où Edfou; c'est la même ville qu'Apollinopolis Magna. A Edfou, s'élevait un temple considérable, dont le déblaiement fut commcé par Mariette. Les inscriptions d'une chapelle en granit placée dans le sanctuaire, et le sanctuaire étant toujours le noyau primitif de ces édifices, permettent d'attribuer la fondation de ce temple à Nekhtaneb II (XXXe dynastie), mais l'ensemble du monument est ptolémaïque. Deux pylônes ,gigantesques, separés par une énorme porte, annoncent l'entrée du temple; à l'extérieur, de larges rainures, réservées dans le plan incliné des murailles, étaient destinées à recevoir des mâts. 

La porte donne accès dans une grande cour entourée d'une galerie couverte qui n'en occupe que trois côtés; elle s'arrête devant la façade du pronaos, où l'on entre par une grande porte centrale. Le pronaos est soutenu par dix-huit grandes colonnes couvertes de sculptures comme toutes les autres parties de l'édifice. A l'intérieur, à droite de la porte d'entrée, un petit édicule, appliqué contre le deuxième entre-colonnement de la façade, était la bibliothèque du temple; de l'autre côté, un autre, tout semblable, était destiné à recevoir les vases sacrés et les instruments du culte.
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Temple d'Edfou.
Le temple d'Horus à Edfou. Il a été contruit à l'époque Ptolémaïque, entre entre 237 et 57 av. J.-C. 
Temple d'Edfou.





Vient ensuite, et toujours dans le grand axe de l'édifice, une salle moins élevée que le pronaos, couverte par d'énormes dalles et supportée par douze colonnes; puis on trouve une salle encore assez large, mais moins profonde. Elle est suivie d'une troisième salle à peu près semblable, mais maintenant entièrement découverte et qui précède le sanctuaire contenant la chapelle monolithe dont il a été parlé plus haut. Les trois salles qui viennent d'être mentionnées donnent accès dans un certain nombre de chapelles, couloirs, cachettes sombres, escaliers conduisant aux terrasses, etc. Les parois latérales de la cour sont prolongées de manière à former un couloir qui règne tout autour du monument; on pouvait y entrer du pronaos et des salles suivantes par des portes de côté. 
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Edfu.
Le temple d'Edfou au milieu du XIXe s.

Les parois très élevées de ce couloir ne sont pas moins richement décorées que les autres parties de cette admirable construction, qui donne une idée très complète de ce qu'était un temple égyptien. Les innombrables textes qu'elle contient nous offrent une mine abondante de renseignements sur la religion et aussi sur la division topographique de l'Égypte. On y trouve un véritable plan du temple, décrit en style poétique, sous forme de dialogue entre le dieu et le roi. Le roi offre à Horus l'édifice qu'il vient de construire; le dieu témoigne sa satisfaction, et le roi commence ensuite la description du temple. Nous pouvons ainsi connaître l'usage de chaque partie, de chaque chambre intérieure, et nous trouvons en même temps des renseignements précieux sur les mesures égyptiennes, car les dimensions sont partout indiquées et il est facile, sur place, de les réduire en mètres. Les inscriptions nous apprennent que ce magnifique édifice représente un travail de quatre-vingt-quatorze années. (Paul Pierret).
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Edfou : la Maison natale.
Le Mammisi  ("Maison natale"), dans le temple d'Horus, à Edfou. Photos : The World Factbook.
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Dictionnaire Villes et monuments
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