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Baume-les-Messieurs

Baume-les-Messieurs ou Baume-les-Moines (Balma) est une commune de France,  dans le département du Jura, , dans une profonde vallée dite la Cluse de la Seille; 207 habitants. Les antiquités gauloises mises au jour à diverses reprises permettent d'assurer que Baume a été un centre d'habitation dès l'époque celtique. Les vestiges d'un vaste camp romain qui occupait le sommet de la montagne de Sermus, la proximité de la grande voie romaine de Besançon à Lyon, les tombeaux burgondes déterrés à diverses reprises montrent que le pays n'a pas cessé d'être habité. 
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Baume-les-Messieurs : la vallée et le village.
Le site de Baume-les-Messieurs.

Il semble que, vers la fin du VIe siècle, saint Colomban établit en ce lieu l'un des monastères qu'il fonda en Gaule; les Normands le détruisirent au début du VIIIe siècle; saint Eutice le releva de ses ruines à la fin de ce même siècle ou au commencement du suivant. Ce ne fat toutefois qu'un établissement de peu d'importance dépendant de Luxeuil jusqu'à l'époque où saint Bernon le réforma à la fin du IXe siècle. Il ne tarda pas dès lors à atteindre un haut degré de gloire et de prospérité. Ce fut de Baume que partirent les fondateurs de Cluny et les réformateurs d'un grand nombre de monastères. 

En 1759, l'abbaye fut sécularisée et transformée en chapitre noble dont les chanoines devaient avoir fait preuve de quatre quartiers de noblesse du côté paternel et d'autant du côté maternel. Au XVII siècle, elle avait eu pour abbé un aventurier célèbre, Jean de Watteville.

L'abbaye de Baume se trouvait à 1500 m environ du village actuel, il en subsiste des constructions en ruines, une partie du cloître et l'église abbatiale. L'église (mon. hist.) est du XVe siècle, sauf la tour qui est plus ancienne et remonte au XIIe. La construction elle-même, irrégulière, faite de débris d'époques diverses, est peu intéressante : la grande nef est séparée des bas-côtés par de lourds piliers, en maçonnerie, carrés, ronds ou octogonaux, le choeur des chanoines est séparé de la nef par un mur d'un effet disgracieux, les fenêtres sont les unes en plein cintre, les autres en arc brisé. 

Ce qui en fait l'intérêt ce sont les sculptures et les monuments qu'elle contient. Sur le trumeau de l'entrée principale se dresse un beau Christ malheureusement mutilé. Le maître-autel supporte un grand triptyque avec des peintures du XVIe siècle; sur deux autres autels sont deux statues de la Vierge et de la Madeleine du XVe siècle. 

Parmi les tombeaux, il faut citer celui de Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard (XIVe siècle) ; celui de la dame de Villars, femme de Hugues de Vienne (XVe, siècle), le mausolée en marbre de la princesse Mahaut, fille de Jean de Chalon l'antique, première abbesse du Sauvement, de l'ordre de Fontevrault ; elle est représentée couchée, en demi-relief; les tombeaux de plusieurs abbés et notamment d'Amédée de Chalon et de Jean de Watteville. L'église seort aujourd'hui de paroisse. 

L'ancienne église paroissiale qui n'est plus qu'une chapelle est en partie du style roman. Les ruines du cloître, de l'époque gothique, sont à côté de l'église; au milieu jaillissent les eaux d'une fontaine; les galeries sont malheureusement en partie enterrées. Les habitations des chanoines entouraient le cloître : ce sont aujourd'hui des propriétés particulières.

A un kilomètre de l'abbaye se trouve la principale source de la Seille, dont les eaux sortent en cascade d'une grotte où l'on peut pénétrer en temps de sécheresse; il s'y trouve un lac. D'autres cavernes, dont quelques-unes sont remarquables par leurs stalactites, se trouvent dans le voisinage. Toutes ont fourni de curieux vestiges de l'époque préhistorique. (GE).

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Dictionnaire Villes et monuments
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