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Mondialisation.
- Processus caractérisé par l'intégration croissante des économies,
des sociétés, des cultures et des technologies à l'échelle mondiale.
Elle implique des interactions et des interdépendances accrues entre les
différentes parties du monde, favorisées par les avancées technologiques,
les moyens de communication et les échanges commerciaux.
La mondialisation
a ouvert de nombreuses persepctives. Elle a engendré une certaine homogénéisation
culturelle à travers la diffusion mondiale de produits culturels (cinéma,
musique, mode, etc.), tout en encourageant la reconnaissance et la préservation
de la diversité culturelle. Elle pose aussi des défis communs, qui en
même temps élargissent la responsabilité de chaque individu, tels que
la dégradation environnementale, les pandémies, les inégalités, les
conflits, la pauvreté, la violation des droits humains.
Ces problèmes transcendent
les frontières nationales et nécessitent des solutions et une coopération
internationale. Elle soulève par là la question de la gouvernance mondiale
et de la nécessité de normes et d'institutions internationales pour réguler
et coordonner les activités mondiales. En tant que phénomène complexe,
la mondialisation a suscité l'intérêt et l'analyse de divers courants
philosophiques. Voici quelques-unes des philosophies qui peuvent lui être
associées :
•
Le
cosmopolitisme propose une perspective où l'individu est considéré
comme un citoyen du monde au-delà de son identité nationale. Il met l'accent
sur les responsabilités et les devoirs envers l'humanité dans son ensemble,
encourageant la coopération internationale, les droits
humains universels et la justice globale.
•
Le
libéralisme économique favorise la libre circulation des biens,
des services, des capitaux et des personnes à l'échelle mondiale. Il
est en faveur de la libéralisation des marchés, de la concurrence et
de la réduction des barrières commerciales espérant par là la prospérité
des entreprises.
• L'altermondialisme
représente un mouvement critique envers la mondialisation, mettant en
avant la justice sociale, la durabilité, la démocratie participative
et le respect des droits humainse. Il cherche à réguler la mondialisation
pour la rendre plus équitable et écologiquement viable.
• Le
nationalisme n'est pas intrinsèquement une philosophie de la mondialisation,
mais, comme d'autres idéologies du repli (communautarisme, identitarisme,
racialisme, protectionnisme, etc.) il a gagné en importance en réaction
aux changements engendrés par la mondialisation. Il met l'accent sur les
intérêts nationaux, la protection des frontières et la préservation
de l'identité nationale face à la mondialisation perçue comme une menace.
• Le féminisme
mondial examine la mondialisation sous l'angle du genre. Il analyse
comment la mondialisation affecte les femmes à travers le monde en termes
d'inégalités économiques, sociales, culturelles et politiques, et plaide
en faveur de l'égalité des genres à l'échelle mondiale.
• Le
néo-marxisme, adaptation du marxisme aux réalités de l'époque,
est une critique de la mondialisation du point de vue des inégalités
économiques et de l'exploitation. Ces inégalités mettent en lumière
la concentration du pouvoir
économique, les déséquilibres sociaux et la marginalisation des travailleurs.
• L'écologie
politique considère la mondialisation à travers le prisme de
la durabilité et de l'environnement. Elle analyse les impacts de la mondialisation
sur l'écosystème mondial et propose des solutions pour relever les défis
environnementaux à l'échelle mondiale.
• L'éthique
de la mondialisation étudie les principes
éthiques et les normes morales qui devraient guider les actions et les
politiques dans un contexte mondialisé. Elle se penche sur des questions
telles que la justice distributive, les droits humains, la responsabilité
sociale et les devoirs envers les générations futures.
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